Monsieur le Président,
"Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps..."
Merci d'avoir débarrassé notre pays du détraqué qui a abîmé la République comme un sale gosse abîme ses jouets, rageusement, en croyant qu'ainsi, il deviendra le maître du monde.
Merci d'avoir écarté l'odieuse matrone de Lille du premier gouvernement de votre quinquennat et de lui avoir préféré un premier ministre crédible ainsi que des ministres à priori plus compétents que ceux des précédents gouvernements de droite, à quelques exceptions près. Vous auriez peut-être pu nous épargner l'insignifiante Cécile Dufflot. Vous l'avez intégrée en croyant la faire taire; elle vous a bien eu car elle ne s'est pas tue.
Vous affrontez avec une ferme détermination les difficultés économiques, géopolitiques et hexagonales du moment. Je suis avec un intérêt soutenu votre travail.
Il faut que je vous dise, maintenant, ce qui ne me convient pas dans ce que vous avez accompli à ce jour.
Vous n'auriez pas dû vous précipiter à Berlin le jour même de votre intronisation pour y faire acte d'allégeance à Mme Merkel. Vous n'êtes pas un de ses vassaux. Elle n'est pas la suzeraine de l'Union. J'aurais apprécié que, compte tenu de son attitude à votre égard pendant la campagne pour l'élection présidentielle, où elle a exercé un véritable droit d'ingérence électorale, vous la fassiez patienter quelques jours, quitte à accorder votre premier voyage officiel à un qelconque responsable social démocrate européen,. Le "couple franco-allemand" est un mythe pour journalistes intellectuellement limités qui sévissent dans la presse économique "people". Il y a l'Union et il y a la zone Euro. Il n'y a pas d'Allemagne"über alles", quelle que soit l'admiration que l'on puisse porter - c'est mon cas - à ce peuple, ses philosophes, ses musiciens, ses peintres, ses poétes, ses économistes, ses travailleurs, ses élites politiques: Adenauer, Brandt, Kohl, Schröeder. Je respecte même, sans la partager complètement, la Weltanschaung de l'Allemagne réunifiée pour le XIXème siècle. Devant Frau Merkel, vous avez été lâche.
Vous avez été encore plus lâche avec Valérie Trierweiller. Cette nullissime journaliste politique, sans culture, sans talent et sans vision, a gravement trahi la fonction que vous essayez de réparer après les dégâtes perpétrés par le détraqués, son clan de racailles dorées et les goinffres du CAC40. Vous auiez dû la désavouer publiquement, cette dangereuse polygraphe. Vous l'avez fait mollement tancer par le Premier ministre. Vous êtes un lâche.
J'apprends que la même péronnelle a fait nommer un "photographe officiel" à l'Elysée. Elle rédige les légendes des prises de vues "obtenues" par le photographe de "Paris-Match", organe de presse dont elle est salariée. Sa prose fait honte à un pays qui compte tant de femmes de talents. Le soir de votre victoire sur le détraqué, elle écrit: "Nous tombons dans les bras l'un de l'autre. Je pleure. Il rit". C'est à pleurer , en effet. Vous continuez à la laisser saboter votre quinquennat, "par amour". Vous êtes lâche.
Vous auriez pu virer d'une pichenette la stupide Cécile Dufflot pour sa tirade sur le canabis, qui semble être à ses yeux d'appartchike verdâtre le problème prioritaire des trois milliosns de chômeurs que nous lègue la crise économique aggravée par le détraqué.
Vous allez peut-être nommer le trouble Jouyet à la tête de la Caisse des Dépôts et Consignations. Non, parce qu'il le talent pour cela puisque le détraqué l'avait embauché à n'importe quoi sans le moindre résultat, mais par ce qu'il est votre ami. C'est pire qu'une lâcheté.
Je crains déjà, monsieur le Président, que vous soyez trop lâche pour ces temps difficiles. Je crains que vous ne puissez devenir un homme d'Etat dont on se souviendra.
Alain Joannès