A la fin du printemps, Amiens-Métropole a communiqué sur son projet de ZAC, baptisé :" Boréalia 2", prévoyant, dans un premier temps, l'artificialisation de 64 hectares ( 195, à terme ) de terres agricoles situées à la périphérie ouest de l'agglomération pour y implanter une zone d'activité dédiée, à 60 % de sa surface, à l'installation d'entreprises de logistique.
Ce projet viendrait s'ajouter à d'autres qui, déjà, excèdent le quantum autorisé par la loi climat de 2021, soit 13 ha annuels au lieu de 9.
Outre qu'il détruirait un point de vue unique sur l'ensemble de la cité et de ses monuments, ce projet menace les équilibres hydrologiques, la biodiversité et génèrera une circulation de camions source de pollutions atmosphériques.
La ville d'Amiens est déjà ceinturée sur la presque totalité de son pourtour par une gigantesque muraille de parallélépipèdes de béton et d'acier, construite au cours des quarante dernières années sur des terres agricoles.
En août dernier, la Mission Régionale d'Autorité Environnementale, publiait un Avis comportant 18 pages de critiques du projet Boréalia 2, relevant ses nombreuses insuffisances quant à la préservation de l'environnement naturel ,et notait la présence d'autres terrains disponibles dans l'agglomération et celle d'importantes friches industrielles dans la ville.
Afin de s'opposer à ce projet qui méprise délibérément toute considération de préservation des terre agricoles et de l'environnement, au prétexte de la création d'emplois tout à fait hypothétiques, un collectif : "Stoppons Horror Boréalia !" , s'est constitué au début de cet été qui, après avoir mis en ligne ( sur mesopiions.com ) une pétition qui a recueilli plus de 30.000signatures, au cours de ces deux dernières semaines, a organisé durant ce dernier week-end plusieurs actions visant à alerter la population : une projection, vendredi du film Douce France qui évoque les combats menés contre le projet de parc Europacity à Gonesse, et samedi, une occupation festive du site menacé après un rassemblement devant l'Hotel de Ville.
Le quotidien local, le Courrier Picard, comme Radio Bleu Picardie, ont largement et sérieusement couvert ces initiatives qui marquent le début d'une longue confrontation avec un exécutif métropolitain qui campe avec obstination sur ses positions dans un aveuglement effrayant
aux urgences écologiques et qui affiche avec brutalité son mépris à l'égard de tous ceux qui essayent de rompre son addiction à un productivisme court termiste propre au monde d'avant la prise de conscience des menaces qui pèsent sur la planète et le vivant.
Alain Gest, président ( LR ) d'Amiens-Métropole aime brocarder les conseillers de la liste Amiens c'est l'tien en leur prêtant, par dérision, un désir régressif de retour aux temps de la cueillette. C'est lui, indéracinable politicien professionnel, le dinosaure, à cette différence majeure que ces grands reptiles ne portent aucune responsabilité quant à l'extinction de leur espèce, alors que les options gestionnaires de Gest et de sa majorité contribuent à la dégradation de toutes les ressources les plus vitales !