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Billet de blog 24 janvier 2021

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Covid19 : variants sud-africain et britannique échappent à la neutralisation

2 études en pré-publication ont évalué à la capacité des sera (contenant les anticorps) de patients guéris de la covid19 (c'est-à-dire immunisé contre le SARS-Cov2). C'est pas joli.

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Pour rappel, les vaccins Moderna et Pfizer/BioNTech... sont censés aider l'organisme à développer une réponse immunitaire contre la protéine virale Spike, responsable de l'entrée du virus dans nos cellules. Les variants sud africain, britannique ou brésilien comportent des mutations sur Spike et certaines sont localisées dans le RBD (domaine de liaison ou site actif de Spike permettant sa liaison à la protéine ACE2 sur certaines de nos cellules). Des mutations dans le RBD peuvent changer l'activité de Spike et donc l'infectiosité du virus mais aussi la capacité des anticorps développés suite à la vaccination à reconnaître le virus.


Dans une première étude en prépublication, les chercheurs ont observé que le variant sud-africain B1351 échappait totalement à la neutralisation des anticorps monoclonaux ciblant certaines régions de Spike (souche de Wuhan) comme le RBD.

Surtout, ils ont observé que 50% des sera de patients guéris de la covid19 (souche initiale) échouaient totalement à neutraliser le variant B1351. Seuls 7% des sera présentaient une forte capacité de neutralisation du variant B1351.

Dans une autre étude en pré-publication, les chercheurs ont testé les sera de patients guéris 8 mois après l'apparition de symptômes.

Ils ont observé que 85% des sera avaient gardé des titres d'anticorps élevés permettant de neutraliser la souche initiale (Wuhan).

Par contre, seuls 60% étaient capables de neutraliser le variant britannique B117 et surtout seulement 10% étaient capables de neutraliser le variant sud-africain B1351.

Ainsi il est probable que les cas de réinfections augmentent très fortement avec la circulation de ces variants et surtout que les vaccins déployés soient peu efficaces contre eux.

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