
Ce sont les pays et les populations les plus vulnérables qui en payent le prix, particulièrement les femmes, comme pour le paludisme et la tuberculose .
Face à cette urgence, le gouvernement français a recours à des gadgets inefficaces. Ainsi l'annonce d'un "remboursement" de certains préservatifs masculins par l'Assurance maladie est ridicule. Alors qu'on découvre chaque année environ 6.000 nouveau cas, notamment chez les jeunes, autour de 800 à 1.000 nouveaux cas chez des gens de moins de 25 ans.
Il faudrait donc aller consulter un médecin et se faire prescrire le préservatif puis aller en pharmacie et enfin se faire rembourser. La procédure est lourde, dissuasive et payante, avec la partie non remboursée de la consultation médicale
C'est une toute autre démarche qui doit être mise en oeuvre: Les préservatifs masculins et féminins doivent être totalement gratuits et largement diffusés. C'est le cas dans certaines villes.
Médecin de santé publique, je suis fier d'avoir mis en oeuvre un programme de mise à disposition de préservatifs gratuits dans plusieurs communes du Val-de-Marne et dès 1992 à Orly. En plus de l'aspect social et de santé publique qui est prioritaire, la rationalité économique commande de tout mettre en oeuvre afin d'éviter les contaminations. Si on compare le coût de la diffusion gratuite des préservatifs et celui de la prise en charge des personnes contaminées, le choix est évident.
Partout dans le monde, les outils de prévention, de diagnostic et de soins doivent enfin être mis à dispositions de celles et ceux qui en ont le plus besoin.