Cette victoire contre la puissance militaire nazie est le fruit d'une mobilisation de toute la population de cette région et pas seulement de l"Armée rouge". La mémoire de leur héroïsme est éternelle.
75 ans plus tard, Poutine, en campagne pour sa réélection, cherche à exploiter cet anniversaire historique dans un sens nationaliste et autoritaire. Il préserve d'ailleurs la mémoire de Staline. Ainsi, quelques jours avant la première du film satirique "La Mort de Staline" qui porte sur les derniers jours de la vie du dictateur, le ministère russe de la Culture en a interdit la distribution dans le pays, alors que le film est sorti en salle en Ukraine.
Les peuples de l'URSS ont battu les nazis, malgré les énormes fautes et crimes de Staline dans la conduite de la guerre et dans la période qui l'a précédée: pacte germano-soviétique d'août 1939, purges à répétition dans l'armée, rejet des informations venant notamment de l'espion Richard Sorge sur l'imminence de l'attaque nazie de juin 1941. Staline faisait confiance à Hitler après avoir pactisé avec lui. Cela lui a permis notamment d’annexer une partie de la Pologne, partagée avec les nazis dans le cadre du pacte, et les Etats baltes.
Ainsi, le 22 juin 1941, malgré les alertes récurrentes données par les renseignements, l’URSS est prise au dépourvu face au lancement de l’opération Barbarossa. Une grande partie de sa flotte aérienne est détruite au sol avant même que l’armée ait eu le temps de réagir. Staline met du temps avant de donner des ordres. L’armée recule très vite et énormément, payant la perte de ses dirigeants éliminés lors des grandes purges. Cette gestion de Staline est responsable de centaines de milliers de morts supplémentaires.
Malgré tout cela Stalingrad représente un tournant crucial et annonce la défaite nazie.
Mais entre-temps la Shoah déjà débutée depuis 1941, se déploiera dans les camps d'extermination et les chambres à gaz.