Ils avaient été arrêtés quelques jours auparavant, le 18 février, après une action audacieuse dans l'Université de Munich (voir ci-dessous) .
En quelques mois seulement ils ont écrit une page particulièrement glorieuse et émouvante de la résistance au nazisme, au cœur même de son espace.
Leur mémoire mérite un hommage particulier alors que partout dans le monde, les tenants du fascisme et du nazisme sont à l'offensive
L'histoire de la "Rose blanche" est celle d'un groupe de jeunes Allemands et d'un de leurs professeurs qui s'engagèrent dans une résistance de plus en plus déterminée au régime nazi.
Ils étaient six:
Hans Scholl, né en 1918
Alexander Schmorell, né en 1917
Christoph Probst, né en 1919
Willi Graf, né en 1918
Sophie Scholl, née en 1921
Leur professeur, Kurt Huber, né en 1893
Dans un premier temps, Hans et Sophie Scholl sont attirés par les thèmes du nouveau Reich, comme beaucoup d'autres gens de leur âge.
En 1938, Hans est néanmoins arrêté par la Gestapo pour appartenance à des "groupes de jeunesse interdits". Chrétiens, ils sont non-conformistes, alors que l’Allemagne est uniformisée par les nazis.
Puis ils sont influencés par leurs lectures et ce qu'ils observent sur le front.
En effet, les garçons du groupe font partie des étudiants autorisés à poursuivre leurs études, tout en étant mobilisés dans l'armée. Pendant les vacances universitaires, ils redeviennent soldats. Ainsi Hans Scholl, qui a participé à la campagne militaire de France, s’y est procuré des livres qui influencent son entrée en opposition.
Un autre membre du groupe, Alexander Schmorell, élevé par une gouvernante russe, peut parler dans leur langue à des paysans sur le front russe. C’est lui qui révèle au groupe le génocide des Juifs .
Dès leur deuxième tract de juin 1942, ils alertent sur le sort des Juifs en Pologne et écrivent: lire la suite ici http://www.memorial98.org/2023/02/la-rose-blanche-80-ans-apres-hommage-aux-allemand-es-en-lutte-contre-le-nazisme.html