Mohammedia en deuil
Mohammedia se noie
1- Ramenant des ouvriers de Bouznika (où ils travaillent à l'ex VALEO) vers Mohammedia, le car de transport de personnel est tombé dans la rivière en crue à l'entrée de Benyakhlef (5 km de Mohammedia).. Jusqu'à 13H du 30 novembre 2010 ,seules 18 dépouilles ont été repêchées.
Cause: pneus usés? vitesse? surcharge?...la pluie n'est certainement qu'un facteur parmi d'autres.
2 - Les bidonvilles ont été envahis par des torrents d'eau. Les milliers d'habitant-es ont perdu leurs maigres biens. Dans cette calamité les responsabilités sont déterminées, et les habitant-es le disent clairement:
- Les autorités n'ont rien fait pour résorber ces quartiers de bidonvilles, où sont entassées les victimes de l'exclusion, les sans droits de citoyenneté
- Les autorités n'ont rien fait pour détourner les courants d'eau , ni faciliter le dégagement des eaux des mares qui se forment à l'intérieur de ces quartiers
- Les forces de "sécurité" (??!!!) ont encerclé les quartiers par "mesure de sécurité" (??!!!), alors qu'il fallait dépêcher sur les lieux des militaires et autres forces publiques afin de secourir les milliers de personnes en danger réel.
- Les "élus" ont brillé par leur absence. Par prudence, ils ont préférer ne pas se montrer.
- Les sinistrés sont livrés à eux-mêmes, s'entraident, font ce qu'ils peuvent.
Les représentants de l'AMDH, section de Mohammedia ont rendu visite aux habitant-es du douar Ould Elhadj Milidoudi (Hay Amal), au quartier Al massira et au quartier Chanti Jedid. C'est la désolation la plus complète!
D'autres militant-es (à leur tête la présidente de la section), se sont rendu-es à l'hôpital pour s'en quêter du sort des dizaines d'ouvriers, victimes de l'accident à l'entrée de Benyakhlef. La section a présenté aux familles des victimes ( la plupart du quartier Assaâda) ses condoléances
Rappelons que des policiers ont empêché (en connaissance de cause) la voiture qui transportait la délégation de la section locale de l'AMDH de pénétrer dans la zone sinistrée d'Al Massira. On y arrivait à pied par d'autres ruelles.
Il fallait entendre les victimes parler avec rage des "élus", du Sahara, de la télévision...on en revenait pas!
Les militant-es des droits humains, les militants progressistes se doivent exprimer sur le terrain leur solidarité avec les victimes des intempéries, qui ne sont autres que des victimes des politiques de l'Etat, de la démagogies des "élus" et des autres vendeurs de rêves sans lendemain.
Message AF 30.11.2010



Le malheur des uns fait le bonheur des autres!



