Le débat télévisé organisé, le vendredi 06.12.2019, entre les cinq candidats en lice pour l’élection présidentielle algérienne, a mis à nu non pas les cinq prétendants à la magistrature suprême que tout le monde connait assez bien, mais davantage certains mercenaires de la plume qui se sont érigés immédiatement après la fin des débats télévisés en de véritables analystes prenant avec beaucoup de zèle la défense de leurs parrains politicofinanciers. C'est notamment le cas du maitre chanteur attitré Abdou Semar qui a pris un sérieux plaisir à mettre en valeur les candidats Ali Benflis et Azzedine Mihoubi, au détriment des autres candidats, notamment Teboune. Il est évident que cette démarche sournoise et intéressé de ce laquais du gang obéit à une stratégie mise en place par les résidus de la bande "issaba" pour permettre à l'un de ses membres de reprendre les rênes du pouvoir et procéder, de facto, â la libération des autres membres emprisonnés pour des faits gravissimes. D'ailleurs, mis à part un président de la république disposant de toutes les prérogatives inhérentes à sa qualité, personne ne pourrai libérer les chefs de la bande qui croupissent en prison grâce à l'intransigeance remarquable du haut commandement militaire.
Par ailleurs, l'observateur le moins averti de la scène politique nationale constatera indéniablement que le discours dithyrambique du kagema de la bande à l'endroit du candidat Ali Benflis va à contre sens des différents sondages effectués par plusieurs organes de presse nationaux, qui place le candidat Ali Benflis en deçà de la moyenne des autres candidats, notamment par rapport à la prestation juste et subtile du candidat Teboune. En effet, paradoxalement les deux candidats de prédilection de Abdou Semar ont survolé dans le sens propre et sale les débats, par la vacuité de leurs propos et la profondeur de leur méconnaissance de la chose publique et politique nationales. Ali Benflis a surpris certes de nombreux observateurs par son arrogance pseudo intellectuelle ainsi que par une diatribe quasi-fantasmatique. Quant au second, apparemment il ne s'est pas encore réveillé ses inepties poétiques ante - islamique.
Albert Farhat