On le savait déjà, un lobby anti-algérien existe en France depuis l'indépendance de l'Algérie. Mais lorsqu’un ancien responsable des services de renseignements français le rappelle, cela prend forcément plus de poids aux yeux de l'opinion publique nationale et internationale.
Il s'agit du Français Yves Bonnet, ancien patron de la DST (1982-1985- direction de la surveillance du territoire), actuellement DGSI (direction générale de la sécurité intérieure). Dans un entretien exclusif, ce dernier a évoqué avec pertinence l'existence d’un lobby anti-algérien, composé de médias, essentiellement français qui tente, coute que coute, à faire du Hirak un appareil de propagande subversive contre l’Algérie.
L’avis de Yves Bonnet sur la crise politique que vie actuellement l’Algérie n’abonde pas dans le sens des groupuscules négationnistes composant le Hirak et leurs commanditaires attitrés, notamment les sulfureux parrains des pseudo révolutions arabes, les sinistres Bernard Henry Levy, Luis Martinez et François Geze, relayés localement par certains mercenaires de la plume, constitués particulièrement du pseudo universitaire Mouloud Boumghar, du scribe Mohamed Sifaoui, du déserteur Larbi Zitout, du maitre chanteur Abdou Semar et de l’opportuniste Said Bensedira.
Ces pseudos intellectuels escomptent, à travers leurs écrits et interventions sur les réseaux sociaux et certains plateaux de chaines de télévisions, suspectes et hostiles à l’Algérie, le pourrissement et le dérapage de la situation sécuritaire, espérant ainsi inciter le peuple algérien à boycotter les élections présidentielles du 12 décembre 2019.
Egalement, dans ce même entretien, Mr Bonnet a souligné la nécessité impérieuse du passage par des élections libres et démocratiques, pour la construction d’une nouvelle ère en Algérie, en précisant que la confrontation télévisée qui a eu lieu entre les cinq candidats à ladite élection présidentielle constitue un jalon supplémentaire sur la voix de la démocratie réelle, une première depuis l’indépendance du pays.
Cette déclaration pertinente de cet éminent spécialiste du renseignement français doit inciter les détracteurs, de tout bord, de la démarche sécurito-politique des autorités algériennes à se rétracter et prendre conscience de l'existence de l’ingérence étrangère dans les affaires internes de l’Algérie, mais exhorter également les élites algériennes à redoubler de vigilance à l’endroit de cette intrusion. L'ennemi est toujours à l’affut.
La récupération politique des islamistes, des mouvements séparatistes et les éléments nocifs et perturbateurs du hirak, appelant à la non participation au vote, est une des manœuvres qui cherchent à faire tomber l’Algérie dans un chaos sans précèdent dans tous les secteurs d’activité du pays.
Le préfet Bonnet refuse de dispenser des leçons aux Algériens. Cependant, il a souligné le rôle éminent et permanent de l’armée algérienne dans la sécurité et la stabilité de l’ensemble de la région, et notamment la sous-région du grand Sahel qui connaît depuis des années des perturbations géopolitiques d’une rare violence, dues essentiellement aux ingérences des grandes puissances et aux interférences de certaines monarchies pétrolières.
Enfin, en dépit des crises récurrentes et délétères que connaît la quasi-majorité des pays constituant sa ceinture de sécurité, l’Algérie par le biais de son armée continue à faire face, avec professionnalisme et doigté, aux crises découlant, essentiellement de l’intervention d’acteurs exogènes, ainsi qu’au phénomène du terrorisme islamiste, la migration clandestine, de la contre bande et du narco trafic provenant des pays en crise, notamment la Libye, le Maroc, le Mali et le continent sud américain (cocaïne colombienne).
Au terme de notre entretien, Mr Yves Bonnet, ancien patron du contre-espionnage français, a souligné que les défis auxquels l’Algérie doit faire face, dans les mois à venir, sont colossaux et multiples, mais surmontables grâce à la résilience légendaire du peuple algérien et l’intrépidité et le professionnalisme de sa valeureuse armée.
Albert Farhat