La situation actuelle des bédouins arabes du Néguev (Naqab)
Le Néguev, ou Naqab en arabe, abrite une population de Bédouins estimée à 160 000 personnes. Ces bédouins ont parcouru le désert du Néguev pendant des siècles.
La société bédouine traditionnelle était très hiérarchisée et divisée en tribus.
Chaque tribu avait son propre territoire dans le désert. Les tribus y menaient une vie semi-nomade, élevant du bétail et cultivant la terre. Un village était occupé durant l’été et un autre durant l’hiver afin que les animaux puissent trouver suffisamment de quoi paître.Nombre d’entre eux vivent aujourd’hui dans une situation précaire, 60 ans après avoir été déplacés de leurs terres à la suite de la création de l’Etat d’Israël.
Aujourd’hui, environ la moitié des Bédouins ont été sédentarisés de force dans des villages construits par le gouvernement israélien.L’autre moitié persiste à vivre selon le mode semi-nomade traditionnel dans environ 45 villages que les autorités israéliennes ont déclarés illégaux et qui n’apparaissent pas sur les cartes.
Ces villages non reconnus ne bénéficient pratiquement d’aucun service public : pas de transports publics, pas de routes, pas d’accès aux réseaux d’eau et d’électricité, peu d’établissements scolaires ou de santé… Ces villages non reconnus se trouvent à quelques minutes d’autoroutes modernes. Ils frappent par leur pauvreté. On trouve des restes de maisons démolies dans la plupart des villages, les autorités les démolissent parce que leurs habitants n’ont pas obtenu de permis de construire, même s’ils vivaient parfois sur place depuis des décennies.Quelques maisons et fermes isolées [qui appartiennent à des citoyens israéliens juifs] certains bâtiments qui hébergent des communautés de confession juive dans le désert, sont pourtant connectés aux réseaux d’eau et d’électricité… Ces constructions ne disposent pourtant pas non plus de permis de construire.
Les constructions juives illégales sont rarement détruites, tandis que les maisons bédouines sont systématiquement prises pour cible par les autorités.
Pourtant les Bédouins sont citoyens israéliens. Les autorités israéliennes qualifient le Néguev (Naqab) de “terre morte” en s’appuyant sur une vieille loi ottomane des années 1820. En pratique, cela signifie que les Bédouins actuels ne peuvent pas revendiquer la propriété de terres que leurs familles utilisent depuis des siècles et obtenir de permis de construire.Les familles arabes Bédouines vivent dans la peur perpétuelle que leurs maisons ne soient démolies. Elles sont pourtant réticentes à quitter leur terre et reconstruisent leurs abris de fortune même après qu’ils aient été démolis plusieurs fois.
Quelques associations de Défense des Droits de l’Homme tentent d’aider les Bédouins arabes à faire valoir leurs droits à la propriété, au logement, à la santé, à la culture, à l’éducation…
Un exemple du comportement du gouvernement démocratique israélien face à un « peuple libre » :