Liberté - Egalité - Fraternité : explication de texte.

Comprenne qui voudra,

ce qui suit est une explication de texte,

en rapport avec la vidéo qui précède.

On votait hier dimanche dans mon canton. J’ai accompli ce que l’on nomme mon «devoir» électoral.

Ce droit (pourtant chèrement acquis) ne suscite plus le sentiment fraternel de participer, au delà des divergences, à l’élaboration d’une œuvre commune ?

J’ai été acteur aussi, particulièrement depuis le mois de septembre 2010, de nombreuses manifestations ; diverses raisons de s'indigner, de se révolter. Même quand on savait d’avance qu’elles étaient vaines.

Les drapeaux, les casquettes et les sonos bruyantes pourtant c'est pas trop mon truc. Mais je n’aurais manqué sous aucun prétexte la possibilité d’user mes semelles sur le bitume.

La fraternité existe dans la revendication.

Retraité donc libre d’employer mon temps comme je le décide.

Presque 30 ans dans l’éducation nationale (en collège) tâche dites respectable, avec toujours des échecs et des réussites.

La confrontation quotidienne avec l’adolescence qui résiste et affirme ne pas se soumettre. La liberté c’est d’abord l’innocence.

Cet aspect du métier d'enseigner est ce qui me manque le plus.

Je suis privilégié sans doute puisque diverses caisses me versent mensuellement l’équivalent d’un salaire d’Auxiliaire débutant catégorie 3. Pas de luxe possible, donc la liberté.

En contrepartie je suis libre d’arpenter les routes et de porter les couleurs des acquis qui nous restent. Tant qu’il en reste.

Egalité

Quel que soit le milieu, le contexte, j’ai toujours, à un moment ou un autre, été désigné comme «porte-parole.»

Fréquentation du pouvoir, de ses comédies, ses mensonges et ses roueries.

Naïveté, stupidité, absence d’ambition je n’en ai finalement tiré que des ennuis… et n'ai jamais accepté un seul avantage.

Temps passé à écouter des histoires de misères et à les traduire en termes recevables.

Je sais l’importance du jeu des mots dans le fonctionnement du pouvoir.

Le pouvoir ce sont des mots. Juste après, le pouvoir ce sont des contraintes et puis des armes.

Le pouvoir joue a cache-cache avec les mots.

Il peut décider que ce ne sont pas les bons, il peut décider ne pas les entendre, ou pas tous.

Alors, vous parlez mais vous n’existez pas...