Voici la position onusienne ne serait-ce que sur la question de Jérusalem : l'occupation israélienne est illégale et donc "nulle et non avenue". Israël, puissance occupante, est donc soumise aux conventions de Genève et les civils palestiniens, légitimes à combattre contre l'occupant, sont protégés par les conventions de Genève. Compte tenu de ce blanc-seing laissé aux mouvements de libération (historiquement reconnus par l'ONU), les Palestiniens, dans leur majorité, semblent plutôt relativement patients.
Après les attentats supportés par des régimes d’extrême-droite (Syrie, Iran, Egypte, etc. avec le Fatah al-Islam, Djihad islamique pour contrer les initiatives d’Arafat et du Fatah engagés dans un processus de paix et de reconnaissance mutuelle), après les armes illégalement entrées dans un territoire cerné et barbelé (trafics) et la révolte aux cailloux de la population dont les droits les plus fondamentaux sont déniés, la révolte aux couteaux ? Les ventes d’armes aux particuliers progressent actuellement en Israël. Le régime d’extrême-droite, dont le paysage militaro-politique n’a pas évolué toute ces dernières années, est en train de plonger sa propre communauté (elle aussi enfermée et en costume treillis) dans une psychose collective.
Il semble erroné d'affirmer qu’Israël est l’ennemi de la Syrie, du Hezbollah et du terrorisme islamiste (imaginaire paranoïaque entretenu par les parties protagonistes) : C’est bien la ligue arabe et Israël qui ont enfermé les Palestiniens, évincé la gauche arabe et progressiste (les fameux « palestino-progressistes » de la guerre froide qui ont fini dans les geôles de Syrie, du Liban et d’Israël). Ce sont bien des extrémistes (dont les chiites conservateurs) qui, de fait, ont opéré un alignement (entente) des comportements sur la répression de masse et collective des Palestiniens. Et en refusant de reconnaître Israël (au prétexte du droit au retour), la Ligue arabe n’a fait qu’enterrer les Palestiniens, porter atteinte aux décisions politiques du Fatah, entraver leur souveraineté et leur droit à l’auto-détermination… au même titre qu’Israël.
Des ennemis vraiment ? Est-ce que le régime de Damas a diplomatiquement/politiquement et juridiquement défendu l’annexion de ses territoires (Golan, fermes de Shebaa laissées au Hezbollah libanais) auprès de la Communauté internationale, alors qu’il avait le droit pour lui ? Non ! Le régime de Damas n’a financé que le recours à la violence. Des ennemis ? Cette sombre farce doit cesser. Leur idéologie et l’imaginaire véhiculé sont strictement les mêmes.
La Syrie, le Hezbollah, l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Egypte (y compris les Frères musulmans), n’ont jamais défendu les Palestiniens, ils défendent une vision de la Palestine correspondant à leur modèle (non-démocratique, ultra-conservateur, etc.). Ce n’est pas tout-à-fait la même chose. Et avec Israël, c’est une véritable histoire d’amour. Une histoire sado-maso, certes, mais une histoire d’amour quand même. Ils jouent très bien à la balle ensemble et dénient, tous ensemble, le droit onusien, l’application du droit international censé être au-dessus de leur petit souverainisme/toute puissance imaginaire (crées de toute pièce).
Vive les printemps arabes ! Quant aux milliers de disparus de la guerre-froide, le meurtre de la gauche arabe, justice leur sera faite. Les crimes contre l’humanité et de guerre sont imprescriptibles. Ce rappel s'applique également à la Russie du clan Poutine (puissance occupante en Syrie) qui est en train de mettre en difficulté, voire de laminer l'opposition civile progressiste au prétexte de combattre des "terroristes" (comme l'administration Bush, en son temps, en Irak). Heureusement que des Etats de la Communauté internationale, en s'opposant à la Russie, ne sont pas entrés dans le piège d'une guerre gobale et indifférenciée contre le terrorisme (illicite sauf accord du Conseil de sécurité), autrement dit dans une nouvelle chasse aux sorcières teintée d'extrêmisme, d'insurrections et de guerre anti-subversive.
http://www.un.org/french/Depts/palestine/issues_jerusalem.shtml