Stop à l'alternance droite - droite !

Sarkozy ne représente pas le retour de la droite. La droite est toujours au pouvoir depuis que l’ancien président a perdu. Elle est désormais représentée par François Hollande, un homme mou qui mène une politique très dure contre les travailleurs et la grande majorité de la population. Le retour de Sarkozy n’est donc que le retour du sarkozysme, c’est-à-dire sa propre caricature.
Déjà lorsque Manuel Valls a été nommé ministre de l’Intérieur puis premier ministre, l’on pouvait penser que Sarkozy avait oublié un camarade en partant. Aujourd’hui ils sont tous (les ministres actuels) sur des bases plus à droite -économiquement mais aussi sur des sujets de société - que ne l’était l’équipe de Sarkozy. Tout au moins ils ne sont pas mieux, même pas moins pire.
Je dégueule Sarkozy. Son retour me débecte. Mais ne tombons pas dans la diabolisation du personnage. Ne cédons pas à la politique de l’image. Sarkozy bouge beaucoup, mais il n’a rien à envier au Président actuel sur sa politique. Hollande est même meilleur en terme de guerres impérialistes. Trois interventions à même pas mi-mandat. Le mou aime la guerre…  
Cela ne veut pas dire que l’UMP et le PS sont équivalents. Tout le monde n’est pas pourrie. Cela est simplement un appel à faire de la politique sur le fond. Et sur le fond, la politique de Hollande n’est pas moins à droite que celle de Sarkozy. Le MEDEF n’a jamais été aussi content ! La répression de la solidarité avec le peuple palestinien n’a jamais été aussi forte sous Sarkozy que sous Hollande. Le PS ose là où l’UMP avait peur de voir un affrontement avec le peuple. Le PS bénéficie encore malheureusement d’une influence importante sur le peuple de gauche, ses syndicats, ses associations… Ce qui fait qu’il y a moins de réactions que sous la droite. Mais cela semble changer depuis l’arrivée de Valls à Matignon. La gauche reprend un peu la rue. Mais Sarkozy ne doit pas devenir notre ennemi commun. Il fait partie de nos ennemis, Hollande aussi, d’autant plus car il est au pouvoir avec son amie la finance qu’au lieu de combattre, il a placé à Bercy.
Alors aujourd’hui, on se bouge pour faire émerger autre chose que la politique spectacle ? On prend la rue pour faire tomber ce gouvernement tout en refusant la droite et en combattant l’extrême-droite ? On discute d’un programme d’urgence anticapitaliste et écosocialiste dans ces luttes ? On avance quoi ? Parce que l’alternance droite/droite, ou pro-patron/pro-finance a assez duré. Nous avons besoin de neuf à gauche et le neuf ce sont tous les anonymes et toutes celles et ceux qui refusent l’austérité et l’extrême-droite et qui se mettent en mouvement.
Nous aussi, nous pouvons et nous devons !