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Billet de blog 26 septembre 2016

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Jean-Luc Mélenchon et l’héritage du mitterrandisme

Les réserves qui s’expriment au sein des composantes de l’ex-Front de Gauche sur la pertinence d’un soutien à la candidature de JL Mélenchon à la Présidentielle de 2017 visent principalement les positionnements de ce dernier concernant la Syrie, les travailleurs détachés ou les migrants ainsi que sur le caractère jugé par certains plébiscitaire de sa démarche.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce texte est celui de Eric MELCHIOR, militant de Ensemble!. Il a été publié sur ESSF. En voici une partie, vous pourrez lire la suite sur le site d'origine. 

Une question, qui nous semble pourtant essentielle si l’on se place dans la perspective de la refondation d’une alternative émancipatrice, est rarement évoquée : celle du rapport que JLM entretient avec le passé de la Gauche française et plus particulièrement avec la figure de F Mitterrand.

Or, le rapprochement, comme souhaitait d’ailleurs le favoriser JLM lors de la création du Parti de Gauche [1] puis de sa campagne de 2012, entre des militants venus de traditions différentes nécessite non seulement une approche conjointe du contexte politique, la définition d’un projet stratégique commun et le partage de pratiques sociales mais également un retour critique sur le capital d’expérience accumulé par la Gauche et le mouvement ouvrier durant le court XXe siècle.

S’il n’est pas question d’écrire une nouvelle version « officielle » de cette histoire, il est néanmoins, pour le devenir de la Gauche critique, essentiel de construire pas à pas, par un débat raisonné fondé sur les travaux des historiens, une vision convergente des grandes tendances de cette Histoire. Il n’est pas, en effet, indifférent pour militer ensemble au quotidien d’avoir des proximités d’analyse sur ce que furent le stalinisme, la social-démocratie, le fascisme ou la contre-révolution libérale.

Nous ne pouvons donc qu’être interpelés par la manière dont JLM traite, dans son récent livre d’entretien publié sous le titre « Le choix de l’insoumission » [2], l’Histoire de la Gauche et singulièrement le rôle éminent qu’y a tenu F Mitterrand. Histoire qu’il décrypte en retraçant son propre parcours militant.

Même si l’évocation complaisante de son « insoumission » juvénile est parfois irritante, on peut concéder à JLM la constance de ses choix politiques. Pas de rupture, peu de déchirements intérieurs ou de regrets, si ce n’est à l’évocation des batailles picrocholines des courants de la gauche socialiste, mais l’affirmation d’une évolution réaliste qui le conduisit du trotskysme lambertiste aux ors de la République sous le gouvernement Jospin et d’une fidélité absolue à celui qui reste sa référence première à savoir François Mitterrand.

Et c’est là que le bât blesse !

L’analyse que l’on peut faire de l’action politique de François Mitterrand depuis les années 40 constitue, en effet, au sein des divers courants de la Gauche critique, un point d’achoppement majeur.

Lire la suite sur le site ESSF

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