L'heure est grave, car qui sème le vent récolte la tempête. À force de narguer le monde entier, de tuer des civils, des scientifiques et des militaires étrangers, Israël pourrait faire l'objet d'une attaque sans précédent. D'où la soudaine soumission à ses alliés dans l'espoir qu'ils volent à son secours. Espérant qu'il n'est pas trop tard avec cette image dégradée d'un État voyou bombardant des hôpitaux, des mosquées, des ambassades, des civils et des humanitaires, sans discernement aucun. Un État qui assassine en plein jour et partout dans le monde sans prendre de gants.
Mais, œil pour œil, dent pour dent. Qui tue par l'épée périra par l'épée. On a tort de ne pas prendre l'Iran au sérieux. Combien de militaires iraniens tués, parfois sur leur propre sol ? Combien de scientifiques liquidés ? Combien de liquidations sur ordonnance sans une quelconque preuve de leur implication dans la commission d'un crime ? Si tous ces morts étaient coupables, un État démocratique les aurait traduits en justice devant les instances nationales ou internationales, pour bénéficier d'un procès équitable. Or, ils ont été tués par la seule volonté des politiques et des militaires israéliens. Imaginez la situation, si tous les pays se mettaient à éliminer leurs adversaires politiques de cette manière. Il n'y aurait plus de droit international, de diplomatie, et ce serait un capharnaüm indescriptible. L'enfer sur terre pour tout le monde.
L'Iran est au point critique. Il ne peut plus tendre incessamment la joue. Le monde entier regarde avec stupéfaction l'injustice à l'œuvre. Les droits de l'homme sont à géométrie variable. Ceux qui sous-estiment l'Iran ont tort. La guerre asymétrique peut réserver des surprises, la supériorité de Goliath pouvant en même temps constituer son talon d'Achille. Sinon, les USA auraient gagné au Vietnam, en Afghanistan, en Irak, partout. Les Iraniens se préparent à une confrontation avec Israël et surtout les USA, depuis 45 ans. Insensé, celui qui peut prédire ce qu'ils feront. Une chose paraît sûre : Israël connaîtra le même sort que l'Occident dans la tectonique des plaques actuelle qui va donner naissance à un nouveau paradigme mondial.
Dans cette ambiance de tension croissante, l'avenir paraît incertain. Les jeux de pouvoir et les stratégies géopolitiques dessinent un paysage où les alliances peuvent se briser aussi rapidement qu'elles se sont formées. Israël, longtemps considéré comme un bastion invincible, se retrouve confronté à ses propres démons et aux réalités d'un monde qui change rapidement.
Alors que les dirigeants israéliens tentent désespérément de maintenir leur emprise sur la région, les fissures dans leur façade de puissance commencent à se faire sentir. Les actions controversées, les politiques agressives et les atteintes aux droits de l'homme ne passent plus inaperçues sur la scène internationale. Le sentiment d'impunité qui caractérisait autrefois Israël semble s'éroder peu à peu, laissant place à une vulnérabilité jusqu'alors inconnue.
Pourtant, dans ce tableau sombre, il reste une lueur d'espoir. La possibilité d'un changement, d'une transformation vers une approche plus juste et plus équilibrée des relations internationales. Mais pour cela, il faudra surmonter des décennies de conflit, de méfiance et de ressentiment. Il faudra également que les acteurs internationaux assument leurs responsabilités et agissent avec courage et détermination pour promouvoir la paix et la justice dans la région.
En fin de compte, le destin d'Israël reste entre ses propres mains. Le pays peut choisir de persévérer dans sa voie actuelle, au risque de s'isoler davantage et de s'attirer les foudres de la communauté internationale. Ou bien il peut opter pour un changement de cap, en embrassant une approche plus constructive et coopérative pour résoudre les conflits qui le divisent de ses voisins. Quelle que soit la voie choisie, une chose est certaine : le glas sonne pour un Israël qui refuse de s'adapter aux réalités changeantes du monde moderne.
Par Alexandre Thomas