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Billet de blog 23 mars 2024

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Les mystères de l'attentat de Moscou : Qui en veut à la Russie ?

L'attentat survenu au Crocus City Hall de Moscou a suscité des interrogations profondes quant à l'identité des auteurs. Si l'occident a immédiatement reconnu la revendication de Daech, la Russie remet en question cette théorie, à partir d'éléments qui semblent diverger des méthodes habituelles de cette organisation terroriste.

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Selon la Russie, les tactiques utilisées par les assaillants lors de l'attaque du Crocus City Hall ne correspondent pas aux formations typiques des groupes terroristes de Daech.

En effet, les vidéos de l'événement révèlent un mode opératoire plus en phase avec les techniques militaires occidentales qu'avec celles du Moyen-Orient ou de l'Afrique du Nord. Il est notamment souligné que la manière dont les armes sont manipulées et dont les terroristes se déplacent évoque davantage les méthodes classiques enseignées dans les pays occidentaux.

Un élément particulièrement notable est l'absence de slogans religieux habituellement associés à de telles attaques. Contrairement aux cris de "Allah Akbar" souvent entendus dans les attaques terroristes revendiquées par des groupes comme Daech, aucun de ces cris n'a été rapporté lors de l'attentat de Moscou. Il n'y a pas davantage de vidéo dans laquelle les assaillants prêtent généralement allégeance à l'Etat islamique.

Cette remise en question de l'identité des auteurs de l'attentat soulève des implications importantes quant à la responsabilité occidentale dans cet attentat. Les Russes suggèrent que l'implication potentielle d'une organisation ou d'un pays dans l'attaque ne dégage pas l'Occident de toute responsabilité. Au contraire, il est avancé que de telles opérations pourraient être menées en coordination avec des agences de renseignement occidentales, notamment américaines.

La révélation selon laquelle les États-Unis avaient émis un avertissement le 7 mars concernant une possible attaque extrémiste alimente cette théorie. Elle suggère que les autorités américaines étaient au courant d'une menace imminente, ce qui soulève des questions sur la façon dont les assaillants ont pu agir malgré ces avertissements. Si la Russie n'a pas pris la menace au sérieux, pourquoi les Américains qui se disent solidaires du peuple russe n'ont rien fait pour écarter le spectre d'une tragédie annoncée ? Puisqu'ils avaient toutes les informations, n'y avait-il pas moyen de neutraliser les terroristes ?

Les Russes supposent que les terroristes ont bénéficié de facilités et d'une aide extérieure pour mener à bien leur attaque. Cela pourrait inclure des aspects tels que le financement, les déplacements facilités ou même la fabrication de passeports, des pratiques que certains pays sont connus pour maîtriser.

Une théorie avancée est celle du camouflage, où les auteurs de l'attentat auraient pu dissimuler leur véritable identité ou leurs véritables motivations derrière une façade apparemment liée à Daech. Cela souligne la complexité des réseaux terroristes internationaux, leur proximité avec les renseignements occidentaux (Al-Qaïda étant le golem des Américains, le Hamas, celui des Israéliens), et la nécessité d'une analyse approfondie pour comprendre les motivations et les implications de l'attentat de Moscou.

L'attentat de Moscou soulève des questions cruciales quant à l'identité des auteurs et à leur éventuelle affiliation à des groupes terroristes. L'analyse des méthodes utilisées met en lumière des éléments qui divergent des schémas habituels associés à des organisations telles que Daech. Cette nouvelle perspective met en évidence la nécessité d'une enquête approfondie pour déterminer les responsabilités et les implications géopolitiques de cet acte terroriste.

Quels que soient les chefs d'accusation portés contre Poutine, personne ne peut se réjouir de ce qui s'est passé à Moscou même en versant des larmes de crocodile, surtout pas la France qui organise les JO l'été prochain.

Si l'implication de l'Ukraine dans cet attentat est avérée, la réplique pourrait constituer un tournant dans ce conflit que la Russie ne peut PLUS perdre.

Par Alexandre Thomas

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