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Billet de blog 24 mars 2024

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Attentat de Moscou : la vérité selon Douglas Macgregor

Lorsque le silence enveloppe l'horreur, la vérité devient l'arme la plus puissante. Les événements tragiques de l'attentat au Crocus à Moscou ont secoué le monde, mais derrière le voile opaque des premières informations se cache un paysage de complexités et de suspicions.

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Douglas Macgregor, ancien colonel de l'US Army et désormais écrivain et chroniqueur pour diverses chaînes d'information, a soulevé des questions troublantes quant à la véritable nature de cet acte terroriste.

Au cœur de la controverse se trouvent les implications potentielles des agences de renseignement britannique (MI-6) et américaine (CIA). Macgregor, connu pour sa perspicacité sans compromis, refuse de balayer cette possibilité sous le tapis. "Je n'en ai aucune idée, mais il ne fait aucun doute que les MI-6/CIA étaient impliqués", a-t-il affirmé sur son réseau social X. Cette assertion audacieuse ne repose toutefois sur aucune preuve tangible, mais elle souligne une fracture majeure dans la narration occidentale de cet événement.

La presse occidentale semble s'efforcer d'orienter l'attention vers une fausse piste, détournant ainsi le regard du véritable scénario sous-jacent. L'ancien conseiller du Pentagone estime que les auteurs de l'attentat pourraient être "directement liés aux éléments musulmans combattant au nom de l'Ukraine", bien qu'aucune preuve ne soit avancée (Ndlr : pour le moment), pour étayer cette théorie.

Cependant, les faits émergents semblent contredire les spéculations sensationnalistes. Les auteurs de l'attentat ont été appréhendés par la police russe, révélant une trame bien différente de celle des machinations d'agences de renseignement internationales. Il s'agit de Tadjiks recrutés sans doute en Turquie, motivés non par une idéologie politique, mais par l'appât du gain. Leur mobile était financier, recevant une somme substantielle pour perpétrer cet acte insensé.

Pourtant, même avec les principaux acteurs appréhendés, des questions persistent. Leur affiliation à des groupes terroristes comme Daech reste floue, et les motivations derrière leur fuite vers l'Ukraine demeurent sujettes à conjecture.

Macgregor exhorte à un véritable travail d'investigation journalistique. À l'ère de la surveillance satellitaire, des interceptions téléphoniques et des pistes financières, les journalistes ont les outils nécessaires pour démêler les fils de cette toile complexe. Il déplore le manque d'indépendance dans le journalisme contemporain, appelant à une approche plus rigoureuse et objective, loin des communiqués officiels.

En France, les plateaux de télévision ressemblent à des comités de soutien à l'Ukraine, où on va parfois jusqu'à faire l'apologie de la violence sans même s'en rendre compte.

Cette affaire est d'une gravité extrême. Les erreurs passées, comme ces mensonges qui ont conduit à la guerre en Irak en 2003, ne doivent pas être répétées.

La vérité doit être la lanterne qui guide notre chemin à travers les ténèbres de la désinformation et des agendas politiques. On ne peut pas abuser de l'opinion mondiale pour déclencher une 3ème Guerre mondiale aux conséquences calamiteuses.

Car cette fois-ci, il ne s'agit pas seulement de l'hégémonie occidentale en déclin, mais surtout de la survie même de notre espèce.

Par Alexandre Thomas

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