Quand sortirons-nous de ce cauchemar de président
Quand serons-nous libérés de cette onction mielleuse
Et toujours surjouée
Quand la rhétorique faussement triomphante
Et ouvertement menteuse
Laissera-elle la place à un peu de sincérité
Un peu d’humanité et moins de vide
Quand les promesses d’une nouvelle société
Ne seront-elles pas concrètement
Contredites par les premières décisions prises
Quand la solidarité deviendra-t-elle autre chose
Que la mise en scène d’un ruissellement
Qui ne profite qu’à ceux qui
depuis toujours en profitent
Certains voudront encore asservir
Un peu plus celles et ceux qui souffrent
Et assurer leurs gains
Certains voudront encore matraquer
Les plus faibles
Les contraindre à travailler plus
Pour gagner encore moins
À s’épuiser plus longtemps
Pour vieillir sans un sou
Mais de la rue n’entends-tu pas ce vent nouveau
Qui vient et qui déjà les disqualifie
Qui refuse la ronde des mensonges
Dont ils se font avec ce Jupin de malheur
Un sacerdoce immonde où la rhétorique
De la guerre rejoint celle
De l’asservissement volontaire
Et toi d’entendre nos cœurs
Qui redoutaient la lutte
Voilà qu’ils battent à nouveau
Pour le progrès et l’union
Des femmes et des hommes
Tu les entends nos cœurs
Qui ne battaient qu’au rythme du jour et de la nuit
Voilà qu’ils envoient dans les rues de toutes
Les villes le signal augural
D’une société où la sœur et le frère
Seront libres d’aimer la vie
Après avoir chassé celles et ceux qui
Profitent du mensonge
Pour assassiner et piller
En voulant faire croire
Qu’ils nous écoutent et nous comprennent
Je me plais à rêver que le déconfinement
Se passe dans la rue
Et que les privilèges affermis par ceux qui
Profitent d’un virus
Pour un peu plus diviser les êtres
Volent en éclat
C’est toi qui me l’as dit
Je tiens ta main
Nous avançons ensemble
Et voilà le monde qui s’ouvre
Et nous libère de
ce cauchemar qui n’en finit pas