Bonjour à vous,
Quelques retours du dernier conseil municipal, avec une annonce phare mais aussi un autre sujet fort intéressant.
1. L'annonce phare, c'est bien entendu la démission de la maire Luce Pane.
Elle a laissé sa place à Alexis Ragache qui devrait donc être élu maire de la ville au conseil municipal extraordinaire du 23 mars. La rumeur de plus en plus bruyante à ce sujet a donc été confirmée.
Luce Pane laissera derrière elle un beau parking-place en plein cœur de Sotteville, aura réduit Viva Cité à 2 jours et attaqué le marché en triplant les tarifs des places de marché. La re-municipalisation de la restauration collective et du périscolaire restent appréciables, issus de la mobilisation sociale.
On se souviendra également de son passage à l'Assemblé Nationale, où elle a brillé par ses prises de position en faveur de Manuel Valls. Soutien à la Loi Travail, soutien à la Loi sur la Déchéance de nationalité, soutien au démantèlement de la SNCF... C'est aussi à mettre à son passif.
Gageons que l'élection du nouveau maire puisse conduire à une amélioration de la tenue des conseils municipaux et qu’il sera plus facile de s’exprimer en son sein. Pour notre part, nous avons toujours porté un esprit républicain et nous continuerons à le faire.
2. Autre sujet, le
comité de promotion de marché
Le comité de promotion des marchés reçoit chaque année une subvention autour de 24k€. Nous avons étudié son bilan, et beaucoup de points nous ont heurtés !
Nous avons regardé le bilan comptable de cette association, et beaucoup de points nous interrogent.
Tout d’abord, le comité est financé à 99,4% par les subventions de la mairie. Alors qu'ils vendent des produits pendant les événements, le comité reçoit à peine 138€ de recettes d’activité. Le modèle économique est exclusivement basé sur la subvention. Il n’y a même pas d'adhésions en recettes dans le bilan !
On note aussi que :
- Le comité a dépensé 2500€ en dons en 2022. 10% de la subvention municipale va donc on ne sait où, sans aucun contrôle de la municipalité !
- Le comité dépense 6300€ en publicités et en "relations publiques". A quoi correspondent ces dépenses ? On n’en saura rien pendant le conseil municipal.
- 14 400€ pour les animations sont indiqués, sans plus de précision. Soit.
Nous considérons :
- Que le comité a failli à sa tâche, le marché ayant subi une grave dégradation de son image suite au triplement du tarif et n'a pas su faire entendre les revendications des commerçants,
- Que le modèle économique n'est pas propice au développement de cette association, qui ne peut pas être une annexe de la municipalité.
- Que l'association n'a pas à faire de dons dans la mesure où elle n'est financée que par de l'argent de la collectivité. Si on veut subventionner, on le fait nous même, au conseil, on ne délègue pas ça à une association.
- Le fait qu'il n'y ait aucune adhésion nous interroge lourdement.
Nous avons donc voté contre la délibération pour subventionner cette association.
3. Enfin, un budget toujours sans Viva Cité
La mairie annonce que les finances de la ville seraient en meilleur état que prévu, ainsi la capacité de désendettement descendrait à 4,3 années, ce qui est très bas !
Nous avons donc demandé que les mesures d'austérité soient réexaminées, en particulier pour le 3ème jour de Viva Cité. Cela nous semblait évident que, si les finances vont mieux, alors Viva Cité doit être rétabli dans son périmètre de trois jours. Hélas, il n'en a rien été ! La maire nous a dit en commission que c'était "un choix politique" et en conseil, l'élue à la culture nous a signifié que Viva Cité absorbait '68% du budget de la culture de la commune'. Chiffres contestables puisque même la chambre régionale des comptes a jugé le budget de viva cité opaque.
Il s'agit donc bien d'un choix délibéré de la ville de réduire Viva Cité, l'austérité n'a été qu'une bonne occasion pour le faire.
Nous demandons que Viva Cité soit rétabli dans ses trois jours et que la Métropole mette la main à la pâte. La réduction à 2 jours en pleine candidature à la capitale européenne de la culture n'a certainement pas aidé.