En ces heures où certains de nos plus hauts dirigeants plongent notre cher hexagone dans une italianisation politique, un constat, voire une indignation, semble trop peu se faire entendre à travers les développements pharaoniques de l’affaire Cahuzac.
Plus graves, scandaleux et irresponsables que les faits en eux-mêmes sont les mensonges au nom d’intérêts divers et les discours prononcés en leurs temps par l’ex ministre du Budget lors d'une séance parlementaire ordinaire. Comdamner le manque d'éthique dans les affaires politiques dans un lieu aussi symbolique et représentatif de la démocratie qu’est l’Assemblée nationale alors que les pratiques suivies à titre personnel contredisent le discours est un outrage à l’encontre du vote des électeurs, acte passible de jugement dans certaines démocraties mais pas en France. Si elles visent à assainir la vie polotique, les réformes annoncées par le Chef de l’Etat ne sauraient cependant combler ce vide qui demeure dans notre constitution.
A quel niveau de peine Monsieur Cahuzac sera soumis pour blanchiment de fraude fiscale et autres malversations, nous le saurons dans les semaines à venir. En revanche, il ne sera ni jugé ni condamné pour mensonge au peuple français. Or la justice devrait aussi oeuvrer en ce sens. Notre pays en a besoin pour retrouver un peu de sa dignité.
Curieusement, alors que la France envahit les rues pour s’opposer au mariage pour tous, elle se calfreute dans ses appartements quand il s’agit de défendre le respect de ses fondements démocratiques. L’avenir dira si l"affaire Cahuzac"’aura pour bienfait de nous faire sortir de notre léthargie.