Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
"Bonjour, Je m’appelle Mumba et j’ai dix ans. Je voudrais écrire à mes parents pour leur dire que je suis toujours vivant et que je vais bien. Mais je ne sais pas s’ils sont toujours au village et si eux sont encore en vie. Et puis, je n’ai le droit d’avoir aucun contact en dehors du groupe, sinon ils me tueraient. Après mon enlèvement, j’ai été emmené loin de chez nous, en pleine brousse, mais je ne sais pas où exactement. Le voyage a duré une journée. Quand je suis arrivé, il y avait d’autres enfants dans le campement. Ils s’entraînaient à se battre comme des soldats avec de vraies armes. Ils criaient comme les hommes qui ont attaqué mon village. Jusqu’à présent, j’ai beaucoup de chance car je m’occupe de préparer à manger avec deux filles plus âgées que moi. Je n’ai jamais encore eu à tenir une arme mais je sais que d’une heure à l’autre tout peut basculer et j’ai peur. Parce que si moi aussi je dois faire ce qu’ils ordonnent aux autres du campement de faire, je ne serai plus Mumba. Et si je les retrouve un jour, je ne serai plus leur fils. Au cas où cela m’arriverait, je leur demande pardon." Cette lettre-fiction est pour rappeler qu’aujourd’hui, 12 février 2012, est la journée internationale des enfants soldats. Ils sont entre 250 000 et 300 000 mille dans la monde à être enrôlés de force dans des conflits armés, en violation des textes internationaux interdisant la participation d’enfants de moins de 18 ans à des actions de guerre.
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