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Billet de blog 16 février 2012

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Corruption, ô ma bien aimée !

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Frégates de Taïwan, Cleartream 1 et 2, Karachi, Mediator, …. Dans ses plus hautes instances étatiques, en un peu plus d’une décennie, la France s’est transformée au nom de l’enrichissement et du pouvoir en une superette de la corruption où les noms valsent au même rythme que les étiquettes sur les boîtes de conserve. Dans le lot des affaires, telles les grandes marques de produits de consommation, quelques personnalités,  tant à droite qu’à gauche, se distinguent par leur savoir faire dans la gestion du scandale politico financier : entrave systématique à la justice et à l’information, extension abusive de la notion du secret défense pour sauvegarder des intérêts privés, actions en sous mains des services secrets, déclarations mensongères empreintes de démagogie. L’ensemble, savamment orchestré avec, au cours de ces toutes dernières années, une nette touche de machiavélisme dont l’affaire Karachi en est la plus dramatique illustration.   La déclaration du président sortant, hier, a certes officiellement lancé la course à l’Elysée. Mais elle a aussi fait sonner l’heure des bilans d’un quinquennat en matière d’escroqueries, de tromperies et d’atteinte à la démocratie. Au delà d’un bilan financier que tout contribuable est en droit de dresser puisque c’est lui qui, au final, supportera les conséquences financières des condamnations prononcées à l’encontre des protagonistes, se dessine une question de conscience tant individuelle que collective. Et c’est incontestablement l’affaire Karachi qui l’aura introduite. Le sacrifice de 11 vies auquel s’ajoute celui de quelques autres, macabre résultat de morts inexpliquées, laisse à penser que le recours à une certaine forme d’assassinat politique, au nom d' intérêts privés, s’est banalisé dans la conduite des affaires publiques de ces dernières années.   Tout comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, une voix associée à des millions d’autres préserve le « la » de la démocratie. Dans quelques semaines, il appartiendra à chacun, en toute liberté, d’apporter son soutien au candidat de son choix en fonction de ses convictions et de sa vision de la France de demain. Il appartiendra aussi à chacun, par son vote, de s’auto-désigner complice ou non d’assassinats au nom de la raison d’état.

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