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Billet de blog 7 octobre 2023

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Lutter contre l'exclusion et la discrimination Vivre FM / Fondation 3A

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Mon expérience de validisme avec Vivre FM et avec la Fondation 3A

Au cours des dernières années, des progrès significatifs ont été accomplis à l'échelle mondiale dans la reconnaissance et le respect des droits des individus en situation de handicap. Néanmoins, en tant qu'individu sur le spectre autistique, je me permets humblement de noter que j'ai pu faire face à certains défis, à des situations de discrimination, ainsi qu'à des situations préjudiciables à mes droits fondamentaux au cours de mon cheminement vers l'inclusion. Dans cet article, mon souhait est de partager mon expérience personnelle tout en éclairant certains épisodes particuliers, leur influence profonde, et l'impérieuse nécessité d'engager des évolutions positives.

Illustration 1
Illustration 2

Surmonter les obstacles et la discrimination :


Voici quelques comportements validistes et discriminatoires qui m'ont été nuisibles, non-inclusif et ayant eu des répercussions sur ma santé mentale :


1 - J'ai formulé deux demandes d'aménagement raisonnables pour ma visite chez Vivre FM : tout d'abord, une visite virtuelle préalable par le biais de WhatsApp pour me familiariser avec les locaux, suivi d'une explication de mes besoins spécifiques à l'équipe, dans le but de garantir une inclusion adaptée. Malheureusement, Frédéric Cloteaux, le directeur de Vivre FM, a rejeté ces demandes, malgré mes explications concernant les conséquences néfastes sur ma santé mentale, notamment les angoisses, les troubles du comportement et les crises autistiques susceptibles de survenir dans un environnement inadapté.

Ce refus d'accorder des aménagements raisonnables équivaut à une forme de discrimination basée sur le handicap, témoignant d'un manque de prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap.

Selon l'article 2 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l'ONU, les « aménagements raisonnables » englobent les ajustements appropriés et nécessaires qui, en fonction des besoins spécifiques dans une situation donnée, doivent être mis en place pour permettre aux personnes en situation de handicap de jouir de tous leurs droits fondamentaux sur la base de l'égalité avec les autres, sans imposer de charges disproportionnées ou inutiles. La discrimination fondée sur le handicap englobe toutes les formes de discrimination, y compris le refus d'accorder des aménagements raisonnables.

Dans sa réponse à mon mail où j'ai exposé les niveaux inquiétants d'anxiété auxquels je risque d'être confronté, ainsi que les conséquences néfastes d'un refus d'aménagement raisonnable, Monsieur Cloteaux m'a affirmé que je n'avais aucune raison de m'inquiéter pour ma visite prévue le 25 novembre 2021 chez Vivre FM. Il a également souligné que de nombreuses personnes autistes, jeunes et adultes, étaient accueillies et collaboraient avec l'équipe de Vivre FM sans être exposées à des risques.


Cependant, en refusant d'accorder les aménagements raisonnables que j'avais sollicités, le directeur de Vivre FM a créé, à mon sens, une situation inutilement néfaste à mon bien-être. Il n'a pas reconnu mon droit fondamental en tant que personne autiste à participer pleinement à la société sur la base de l'égalité avec les autres. En tant que directeur de Vivre FM, il a une responsabilité morale et juridique d'éliminer les barrières et obstacles qui pourraient entraver la participation pleine et effective des personnes en situation de handicap sur la base de l'égalité avec les autres.

Le refus de répondre favorablement à mes demandes d'aménagements raisonnables a eu pour conséquence que je ne me suis pas suffisamment préparé sur le plan mental pour ma visite. En conséquence, j'ai été dans l'incapacité de communiquer efficacement pour demander de l'aide ou dissiper un malentendu lors de ma visite, ce qui aurait permis de calmer mes anxiétés avant d'atteindre un point de crise.

Il est difficile de déterminer si ces problèmes étaient dus à un manque de communication ou à un manque d'empathie et de compréhension à l'égard de mon autisme, mais ils ont clairement contribué à une expérience globalement négative. J'ai eu le sentiment que la direction n'avait pas pleinement pris en compte mes besoins.


Lorsque j'ai exprimé ma déception face au non-respect de mes besoins après la visite, la réponse que m'a apportée Frédéric Cloteaux m'a paru, à mon avis, dépourvue d'informations précises et de considération à l'égard de mon vécu et semblait contenir quelques conceptions erronées.

« Nos moyens, notre temps et notre énergie sont comptés pour maintenir les équilibres de ce qui est une vraie radio et non un centre de soin. Nous n’avons pas la prétention ni la volonté de l’être. » - Frédéric Cloteaux, Directeur de Vivre FM


Cette déclaration peut être interprétée comme impliquant que l'aménagement d'une personne autiste transformerait le lieu de travail en un « centre de soin ». Il est important de souligner que les aménagements raisonnables visent à garantir l'égalité des chances et à respecter le droit fondamental des personnes en situation de handicap de participer pleinement à la société, sans pour autant transformer l'environnement de travail en quelque chose qu'il n'est pas. Il s'agit de créer un cadre inclusif qui permet à tous les individus de contribuer de manière significative, sans qu'il soit nécessaire de médicaliser ou de surcharger le lieu de travail.


Ces propos peuvent également être interprétés comme étant liés à une approche du handicap basée sur un modèle médical, une perspective qui a évolué au fil des décennies et qui a fait l'objet de discussions au sein du Comité des droits des personnes handicapées de l'ONU. Il est essentiel de noter que la compréhension contemporaine du handicap se fonde sur le modèle social, mettant l'accent sur la nécessité de supprimer les obstacles et les barrières qui entravent la pleine participation des personnes en situation de handicap à tous les aspects de la vie de la société. Cette perspective plus récente encourage l'inclusion, la non-discrimination et la diversité, tout en reconnaissant l'importance de répondre aux besoins individuels de manière respectueuse et équitable.


« Je comprends tes exigences et tes besoins spécifiques. Mais nous ne pourrons pas y répondre à la hauteur de ce que tu souhaites. Avec plus de 50 % de personnel handicapé, je crois que nous montrons un exemple positif d'inclusion, mais les exigences du rythme « radio » et nos contraintes financières ne nous permettent pas, aujourd'hui, de répondre à vos demandes, aussi légitimes et indispensables soient-elles. Ce n'est pas une question de volonté, mais de capacité. » Frédéric Cloteaux - Directeur de Vivre FM

Il convient de souligner que le fait de ne pas être en mesure de répondre aux demandes d'aménagements raisonnables ne justifie pas leur omission.

Cette omission peut être en contradiction avec les valeurs françaises, notamment les principes des droits de l'homme, et peut sembler aller à l'encontre des engagements pris en faveur de la non-discrimination et de l'inclusion, comme ceux qui ont été souscrits lors de la signature de la Charte de la Diversité en 2010. Il est important de noter que cela pourrait être perçu comme une discrimination fondée sur le handicap, ce qui serait contraire aux droits de l'homme, ainsi qu'à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, notamment les articles 2 (Définitions), 5 (Égalité et Non-Discrimination), 9 (Accessibilité) et 27 (Travail et emploi) parmi peut-être d'autres articles pertinents de cette convention internationale, et pourrait également être en violation de l’article 55 de la Constitution française.


Ces propos pourraient également être associés à une approche du handicap basée sur un modèle médical, une perspective qui est généralement considérée comme étant discriminatoire. Il convient de rappeler que ce modèle est aujourd'hui réfuté depuis au moins 40 ans. Il est essentiel de souligner que la compréhension contemporaine du handicap repose sur le modèle social, qui insiste sur la nécessité de supprimer les barrières et les obstacles pour garantir la pleine participation des personnes en situation de handicap à tous les niveaux de la vie de la société sur la base de l'égalité avec les autres. Une perspective plus moderne encourage l'inclusion, la non-discrimination et la diversité, tout en reconnaissant l'importance de répondre aux besoins individuels de manière respectueuse et équitable.


Il est important de souligner que l'inclusivité ne peut pas être réduite à un simple pourcentage de personnel handicapé. Même si plus de 50 % du personnel est en situation de handicap, cela ne garantit pas automatiquement une réelle inclusion. La véritable inclusivité va au-delà de ces chiffres. Ignorer les besoins des personnes en situation de handicap, en particulier ceux en situation de handicap invisible et ayant des besoins complexes, peut être en contradiction avec les valeurs françaises liées aux droits de l'homme, ainsi qu'avec les conceptions de non-discrimination et d''inclusion.


Pour être authentiquement inclusif, il est essentiel d'adopter une approche proactive qui cherche des solutions pour tous, sans distinction de leur handicap. Cela reflète les principes de respect, d'équité, et de diversité qui sont au cœur de la société inclusive que nous aspirons à créer.

Ces propos ont également choqués José Puig Ancien Haut Fonctionnaire de la Délégation Interministérielle Autisme (DIA) qui m'a dit « Ces propos me choquent. Ils démontrent, comme vous le dites, que Vivre FM n’est pas vraiment un instrument de communication pour les personnes handicapées : on reste dans un schéma validiste, très généraliste sur la thématique du handicap et qui évite de se mettre dans une posture militante. Comme le dit Monsieur Cloteaux lui-même, comme ils ont 50% de personnel RQTH, ils estiment être légitimes a priori et s’autorisent du coup à mal répondre aux personnes comme vous et à diffuser des programmes généralistes sur la thématique, et montrent souvent une absence de sens critique par rapport au discours des pouvoirs publics (voire une certaine complaisance). Idem avec les organismes gestionnaires. J’ai récemment réagi à un post très ambigu sur la scolarisation. Ce n’est même pas du vrai journalisme : on ménage tout le monde et on évite les propos dérangeants. L’explication est peut-être à chercher du côté de leurs financeurs (subventions et mécénat). »


Le terme validiste désigne la discrimination envers les personnes handicapées, souvent basée sur des préjugés et des stéréotypes. Il englobe diverses formes de discrimination, telles que le manque voire même l’absence d'accessibilité, le harcèlement et l'exclusion sociale. Lutter contre le validisme signifie promouvoir l'inclusion, le respect et l'égalité des droits pour toutes les personnes, quel que soit leur handicap, en reconnaissant la diversité des expériences et des capacités humaines.


À mon avis, de la même manière que les membres du personnel d'un établissement d'enseignement supérieur privé inclusif à Londres, Point Blank Music School, José Puig a évalué les pratiques de Vivre FM comme étant « non-inclusives ». Cela suscite des préoccupations concernant l'affirmation de Vivre FM d'être un « média national 100% inclusif » sur son compte Instagram, ainsi que sur la conformité de la radio aux règles d'Instagram. Il convient de noter que présenter une description trompeuse sur Instagram pourrait potentiellement aller à l'encontre des directives d'Instagram.


Le directeur d'antenne, Jason Jobert, a utilisé le terme « pathologie » pour décrire l'autisme, une déclaration que l'on peut considérer comme peu respectueuse, mal informée et inexacte. Cela reflète une approche médicale de l'autisme, une perspective qui a été reconnue comme étant discriminatoire par le Comité des droits des personnes handicapées de l'ONU.


Ces croyances semblent refléter des perspectives dépassées, discriminatoires et néfastes au sein de l'industrie de radio en France, ce qui est particulièrement préoccupant au sein d'une radio consacrée aux sujets du handicap et de la diversité.


Qualifier l'autisme de « pathologie » est en contradiction avec la compréhension actuelle de l'autisme, telle qu'elle est établie depuis au moins 40 ans, qui repose sur le modèle social du handicap et la reconnaissance de la neurodiversité depuis au moins 25 ans. L'autisme est désormais perçu comme un mode de fonctionnement cognitif différent, et il est important de souligner que la société peut malheureusement encore opprimer ce mode de fonctionnement.


De plus, de telles déclarations pourraient porter atteinte aux droits fondamentaux des personnes autistes et être en contradiction avec les valeurs françaises liées aux droits de l'homme et à la devise de la France : « Liberté, Égalité, Fraternité ».


Lors de ma visite des locaux de Vivre FM, Frédéric Cloteaux et Jason Jobert m'ont également qualifié de « très exigeant », une évaluation que l'on pourrait considérer comme mal informée, discriminatoire et impoli.


Qualifier quelqu'un de « très exigeant » en raison de ses besoins spécifiques, en particulier s'ils sont liés à un handicap, est une démarche discriminatoire et inéquitable. Cette qualification laisse entendre que la personne a des attentes déraisonnables, ce qui peut contribuer à stigmatiser et à marginaliser davantage les personnes en situation de handicap.


Il est primordial de reconnaître la légitimité des besoins spécifiques et de comprendre que les aménagements raisonnables visent à garantir l'égalité des chances pour tous, sans distinction de handicap ou de besoins. L'usage du terme "très exigeant" peut porter atteinte à la dignité de la personne et ne tient pas compte de son droit humain fondamental à participer pleinement à la société sur la base de l'égalité avec les autres.

2 - Après ma visite des locaux de Vivre FM, j'ai rejoint l'association la Fondation 3A dans l'espoir de résoudre la situation et de mettre en place un accompagnement et une formation de sensibilisation adaptés à l'autisme en collaboration avec la direction.

Malheureusement, il est apparu que mes besoins spécifiques n'ont pas été correctement pris en compte, et les violations des droits de l'homme ainsi que les incidents de discrimination ont malheureusement continué à se multiplier.

Selon le médecin référent de l'association la Fondation 3A, une remarque a été formulée à mon sujet, que j'ai perçu comme dévalorisante, intolérante, très critique, et dépourvue d'inclusivité, et qui a manqué de discernement : « Alistair prend la tête de tout le monde et n'est jamais satisfait. »


Ces propos sont également fondés sur une conception erronée de la situation.


Cette affirmation, que l'on pourrait qualifier de mal informée, perpétue malheureusement un stéréotype néfaste selon lequel les personnes autistes sont exigeantes ou difficiles à travailler. Il est impératif de reconnaître que revendiquer ses droits humains fondamentaux et solliciter les aménagements nécessaires ne constitue pas une exigence déraisonnable, mais plutôt l'exercice d'un droit humain fondamental. Cela ne signifie en aucun cas que la personne en question « n'est jamais satisfaite. »

Ces propos témoignent d'une compréhension dépassée de l'autisme, du handicap et des besoins spécifiques, une compréhension qui s'appuie sur un modèle médical du handicap. Or, il convient de rappeler que ce modèle est aujourd'hui réfuté depuis au moins 40 ans.

Les propos en question ont été perçus comme blessants et ont révélé un manque de discernement. De la part du directeur d'une radio nationale consacrée au handicap, qui se présente comme étant 100% inclusive, de tels propos soulèvent des préoccupations légitimes quant à la question de savoir si Vivre FM est un environnement de travail sûr pour les adultes autistes, comme moi. En effet, de telles attitudes et déclarations, associées à une direction perçue comme peu tolérante, pourraient malheureusement contribuer à des situations de harcèlement plutôt qu'à l'inclusion.

Ces actions semblent être en contradiction avec les objectifs déclarés de Vivre FM visant à promouvoir une société plus inclusive et à être une voix pour toutes les différences et minorités. En effet, un environnement de travail sûr et soutenant est essentiel pour être un employeur inclusif. Il serait inapproprié de s'attendre à ce qu'un employeur inclusif tienne de telles remarques et fasse preuve d'un tel niveau d'intolérance, de manque de professionnalisme et d'ignorance.


Pour une radio associative, il est fondamental d'être un espace sécurisant, ouvert à tous, soutenant et inclusif, où chacun se sent le bienvenu, valorisé et respecté. Cela nécessite une direction dénuée de jugements, sans préjugés envers les personnes autistes, et qui fait preuve de tolérance, de patience, de bienveillance et d'acceptation de toute forme de différence, quelle qu'elle soit.


3 -  Soudainement à un moment donné l'année dernière, la direction a cessé de télécharger et de diffuser mon travail, même si nous avions convenu d'un créneau pour mes chroniques. Malheureusement, ils ne m'ont pas informé de leur décision de ne plus poursuivre mon créneau.

Lorsque j'ai cherché à comprendre s'il y avait un problème, pourquoi mon travail n'était plus téléchargé, et si leur intention était de ne plus collaborer avec moi, c'était dans le but de trouver une conclusion et de pouvoir envisager d'autres projets. Malheureusement, je n'ai pas reçu de réponse à mes questions.


4 - Soudainement à un moment donné l'année dernière, j'ai remarqué que l'ensemble de mon travail de sensibilisation à l'autisme avait été retiré du site internet de Vivre FM. Cette décision a été prise sans aucune communication préalable, créant un sentiment de mutisme. Je peux comprendre que l'autisme peut parfois entraîner des difficultés de communication réciproque, et je suis conscient que ma différence peut ne pas être pleinement comprise.


Mon objectif était simplement de sensibiliser et de promouvoir la compréhension ainsi que l'acceptation des personnes autistes à travers la radio.

Malheureusement, il est devenu évident que mes intentions n'ont pas été pleinement comprises, ce qui a donné lieu à un sentiment de critique à l'égard de ma personne. Mes besoins spécifiques ont été négligés, et il m'a semblé que ma différence n'a pas été valorisée, appréciée, acceptée ni respectée. Cela m'a laissé avec le sentiment d'exclusion et d'avoir été puni en raison de mon autisme ainsi que le sentiment de mutisme voire de ghosting, une expérience qui peut être interprétée comme une forme de violence emotionelle.

Lors de ma collaboration avec la Fondation 3A, j'ai eu le sentiment de faire face à des situations qui pourraient être interprétées comme des signes de discrimination liée à mon autisme. Le Secrétaire Général, Patrice Vermeulen, a peut-être sous-estimé mes défis en suggérant que mon autisme était un facteur déterminant de mon insuccès. Cela pourrait découler d'une méconnaissance des enjeux sociaux et des droits fondamentaux des personnes autistes.


Le traitement de ma plainte pour discrimination a été en deçà de mes attentes, avec le président Marc Boulogne qualifiant mon expérience de simple conflit. Il a exprimé l'opinion que cette situation ne relevait pas de la discrimination, mais plutôt des règles de vie en société dont nul n’est exonéré, faute de sensibilisation. Cependant, il est important de noter qu'il y a eu plusieurs incidents de discrimination qui, du point de vue de certains, pourraient être interprétés comme des manquements à mettre en place des aménagements raisonnables pour me permettre de participer pleinement aux projets convenus sur la base de l’égalité avec les autres.


Malheureusement, j'ai l'impression que certaines décisions prises par M. Boulogne et d'autres bénévoles de l'association peuvent être perçues comme étant dénuées de la compréhension nécessaire des droits fondamentaux des personnes en situation de handicap, y compris des personnes autistes, ainsi que d'une vision claire des conceptions de non-discrimination et d'inclusion telles qu'elles sont dans la  Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). Cela pourrait découler du besoin de sensibilisation et de formation sur ces questions, telles qu'elles sont énoncées dans la Convention de l'ONU.

En outre, la décision de Marc Boulogne de devenir chroniqueur aux côtés de Dominique Bureau sur Vivre FM, après m'avoir initialement promis de m'accompagner, de m'inclure, de gérer les relations avec la direction et les équipes de Vivre FM, ainsi que de veiller à ma protection, a, malheureusement, suscité en moi un sentiment d'injustice et de complicité dans ces expériences délicates.


D'autres problèmes ont également émergé, tels que l'ignorance d'une plainte de ma mère concernant leur devoir de vigilance et de protection et de leur complicité des discriminations et des violations des droits fondamentaux en rejetant les demandes de médiation, la rupture des liens, le retrait d'un podcast que j'avais réalisé du site internet de la Fondation 3A peut-être au mois de septembre 2023, ainsi que le non-remboursement de mes frais d'adhésion de l'association pour l'année 2022-2023. Certains pourraient interpréter ces événements comme des situations potentielles de discrimination, de maltraitance, voire de violation des droits humains fondamentaux.


L'expérience que j'ai vécue ne correspond pas à ce à quoi je m'attendais lors de mon adhésion initiale à l’association Fondation 3A, où je cherchais un soutien en matière d'accompagnement, de préservation de ma santé mentale, d'inclusion et de gestion des relations avec Vivre FM.

Violation du droit international et français :


Les questions que je soulève présentent des préoccupations graves, tant du point de vue des droits de l'homme que du respect du droit international et français. Les potentielles infractions aux articles 2 (Définitions), 3 (Principes généraux), 5 (Égalité et non-discrimination), 8 (Sensibilisation), 9 (Accessibilité), 19 (Autonomie de vie et inclusion dans la société), 21 (Liberté d'expression et d'opinion et accès à l'information), 24 (Éducation), et 27 (Travail et emploi) de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), qui ont préséance juridique sur la législation française en vertu de l'article 55 de la Constitution française qui stipule "Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l'autre partie", sont des sujets de préoccupation majeure.

Ces violations ont eu un impact significatif sur ma santé mentale, engendrant des souffrances psychologiques profondes et des pensées troublantes qui m'ont malheureusement contraint à interrompre mes études à Londres pendant une année entière l'année dernière. Des membres du personnel de Point Blank Music School à Londres ont reconnu ces problèmes comme des atteintes aux droits de l'homme et des pratiques non inclusives. Il est impératif d'envisager des mesures appropriées pour remédier à cette situation, tout en mettant en place des initiatives de sensibilisation et de formation conformément au modèle de handicap basé sur les droits de l'homme, tel que préconisé dans la CDPH de l'ONU.

Les pratiques actuelles de Vivre FM, qui reflètent le modèle médical du handicap, largement reconnu comme étant discriminatoire, vont à l'encontre des engagements pris par l'association ANPHI-Vivre FM lors de la signature de la Charte de la Diversité en 2010, où l'accent était mis sur la promotion de l'inclusion des personnes en situation de handicap dans la société et la prévention de la discrimination à leur égard. Il est essentiel de mettre un terme à cette forme de discrimination systémique en adoptant le modèle de handicap basé sur les droits de l'homme tel que stipulé dans la CDPH de l'ONU.


Je ressens une profonde déception face aux niveaux de discrimination structurelle envers les personnes en situation de handicap. Les mesures d'accessibilité mises en place chez Vivre FM couvrent seulement de 2 % à 20 % des handicaps, principalement les handicaps physiques, laissant ainsi 80 % des handicaps, ceux qui ne sont pas visibles, sans mesures d'accessibilité appropriées. Cette situation représente une forme de discrimination systémique inacceptable pour une radio se décrivant comme « 100 % inclusive . »  L'inclusion exige des mesures d'accessibilité concrètes pour tous les types de handicaps, y compris les handicaps invisibles.


Je m'interroge sur l'application effective du principe de « Liberté, Égalité, Fraternité », la devise de la France, un pays renommé pour ses droits de l'homme. Il est essentiel que cette devise soit pleinement applicable aux personnes en situation de handicap au sein de Vivre FM et de la Fondation 3A.

Malgré mes tentatives de communication par mail avec la Fondation 3A, Vivre FM, et le Président du Directoire d'ANPHI-Vivre FM Christian Berthuy, visant à résoudre équitablement les problèmes de discrimination et de violation des droits fondamentaux, je regrette de n'avoir reçu aucune réponse satisfaisante parce qu'à ma connaissance aucune mesure corrective a été prise malgré la gravité des violations des droits fondamentaux et les incidents de discrimination.

Le validisme au travail crée un climat hostile lorsque les réclamations ne sont pas prises au sérieux. L'absence de mesures correctives renforce la marginalisation des collaborateurs en situation de handicap.

L'impunité des auteurs de comportements validistes contribue à une culture permissive. Cela affecte la santé mentale des collaborateurs, compromettant le bien-être et l'efficacité globale de l'entreprise. En résumé, un lieu de travail devient hostile en négligeant les réclamations de validisme, en omettant des mesures correctives et en ne sanctionnant pas les responsables des discriminations. Encouragement à un dialogue ouvert pour des améliorations positives tout en reconnaissant les tensions passées. Des excuses sont présentées pour tout dépassement de limites, mais il est crucial de ne pas justifier l'exclusion et la maltraitance a posteriori par des moments de détresse et de crises autistiques déclenchées par les maltraitances et les discriminations passées.

Conclusion :


Les situations telles que celle-ci soulignent la nécessité d'examiner attentivement la question de la discrimination systémique. Elles mettent en évidence le rôle fondamental du modèle de handicap fondé sur les droits de l'homme, tel que prôné par la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. Il est essentiel de rappeler que le secteur du handicap en France, y compris Vivre FM et la Fondation 3A, doit encore progresser pour garantir une inclusion authentique. Il est indiscutable que la discrimination liée à la neurodiversité constitue une violation des droits fondamentaux. S'il vous plaît voyons-nous comme des sujets de droits et non comme des objets de soins et de charité !


Mon expérience personnelle souligne l'impératif de lutter contre la discrimination systémique en France, en particulier au sein des médias qui se sont engagés à promouvoir l'inclusion et la non-discrimination à l'égard des personnes en situation de handicap en signant la Charte de la Diversité, à l'image de Vivre FM.


Il est primordial de souligner que le validisme n'a pas sa place dans une société équitable et inclusive. Le handicap est une construction sociale qui repose sur des barrières et des préjugés, et il est grand temps de démanteler cette structure pour permettre à chaque individu de participer pleinement à la société, avec tous ses droits fondamentaux respectés. Cela s'inscrit parfaitement dans le cadre des normes internationales des droits de l'homme et de la lutte contre la discrimination, conformément à la Convention de l'ONU.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.