Cette idée, exprimée en février 2025 par le président des États-Unis d’Amérique Donald Trump n’est pas nouvelle. Elle est au cœur de l’idéologie sioniste de colonisation sioniste israélienne, pour faire du slogan : un peuple sans terre, pour une terre sans peuple » une réalité conforme à leurs rêves les plus chers.
Donald Trump mêle dans un seul délire deux fantasmes déjà anciens.
- Se débarrasser de la population palestinienne de la bande de Gaza.
- Transformer radicalement l’enclave en une utopie techno-capitalisco-urbanistique.
Les deux trouvent leurs racines dans l’histoire mouvementée de ce lieu qui n’est une « Bande » que depuis 1948.
Depuis l’Antiquité, Gaza n’a cessé de passer de mains en mains, « tête de pont indispensable pour toute invasion du Levant au travers du Sinaï » pendant des siècles, selon les mots de l’historien Jean-Pierre Filiu, dans son Histoire de Gaza (Fayard, 2024).
Dans ce livre, Jean-Pierre Filiu rappelle l’obsession du premier ministre israélien Levi Eskhol, en poste de 1963 à 1969, pour la démographie de la population palestinienne de l’enclave et ses différents projets de « transfert », vers l’Irak, la Libye, voire l’Amérique latine. Le vice-premier ministre israélien Yigal Allon, lui, favorise l’idée d’une expulsion vers le Sinaï égyptien. ....
Le projet sioniste : un colonialisme de peuplement pour remplacer la population de Palestine par une population juive.
Depuis la présence des colons européens de religion ou culture juive, l’objectif majeur du Yichouv, la communauté juive de Palestine, puis de l’Etat d’Israël, a été de se débarrasser des gêneurs, ces populations arabisantes, chrétiennes et musulmanes qui occupent – selon leur eux - la Judée-Samarie et la Galilée, patrie biblique du peuple élu par Dieu pour occuper cette terre. Dès 1937, Ben Gourion avait exprimé ce souhait lors du congrès du parti ouvrier sioniste à Zurich, il évoqua la possibilité de transférer des populations arabes pour élargir la colonisation juive sur tout le territoire, afin d’occuper le maximum de terre dans le cadre de la reconnaissance du rapport Peel qui proposait un partage entre Juifs et Arabes, auquel il s’était rallié comme première étape de l’établissement d’un Etat israélien.
En 1942 à New York, Ben Gourion et l'Organisation sioniste mondiale décidaient au congrès de Biltmore, de revendiquer un État juif sur toute la Palestine mandataire, impliquant le départ des Britanniques, faisant fi de la présence des habitants légitimes depuis des siècles : les Palestiniens.
En 1947, l’ONU officialise la partition du territoire par le vote de la résolution 181, la demande des pays arabes d’indépendance de la Palestine ayant été rejetée, bien qu’elle soit habitée par 75% de populations arabes.
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