Biden et l’ONU
Les informations sur la situation humanitaire auraient convaincu Joe Biden de ne pas mettre son veto à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Depuis la création d’Israël en 1948, les États-Unis l’avaient utilisé à 46 reprises pour empêcher le vote de textes condamnant la politique de leur allié. Mais les Etats-Unis ont appliqué jeudi 18 avril, sans surprise, à nouveau leur veto lors du vote au Conseil de sécurité au rêve d'adhésion pleine et entière de la Palestine à l'ONU à laquelle s’était opposé de façon très agressive leur allié et protégé israélien. Ce projet de résolution était présenté par l'Algérie. La proposition a recueilli 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse).
Tout le monde parle de la solution à deux Etats, alors quelle est la logique de nous empêcher d'être un Etat membre, a argumenté dans sa demande l'ambassadeur palestinien Riyad Mansour. "C'est la communauté internationale qui a décidé de créer deux Etats en Palestine en 1947. C'est le devoir de la communauté internationale, aux côtés du peuple palestinien, de terminer cette démarche en admettant la Palestine comme Etat membre[1]".
L’ambassadeur israélien à l’ONU s’est mis au ban des nations en mélangeant Autorité palestinienne, Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hamas et Djihad islamique, histoire de mettre toutes les organisations palestiniennes dans le même panier, y compris l’OLP pourtant signataire des accords d’Oslo avec Israël, il a asséné : « Selon l’article 4 de la charte des Nations unies, l’admission à l’ONU est ouverte à tout État épris de paix. Quelle blague ![2] »
Pourtant, l’admission de la Palestine comme membre à part entière « viendrait protéger une solution à deux États » et conforterait la reconnaissance des droits du peuple palestinien à l’autodétermination.
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