Pour mon premier billet je prends un sujet facile et simple afin de ne pas me mettre des gens à dos immédiatement.
Tout ce qui se passe autour d'Adama est effectivement d'une grande complexité et ce sujet oppose différentes personnes qui semblaient être sur une même longueur d'onde concernant les violences policières et le racisme dans la police.
Attention, j'essaye de séparer les violences policières "globales" des violences policières racistes car si je ne le fais pas, on ne s'en sort pas. Il y a aussi un problème de violences policières non racisées mais séparons-les, tout du moins au maximum, du cas Adama.
Je vais vous donner le plus précisément possible les arguments des 2 camps qui s'opposent sur le sujet dans mon entourage. A noter que ces 2 camps peuvent également se décliner en "sous-camps" à cause d'une idée qui diffère après avoir admis l'idée principale. Et il peut également y avoir d'autres camps comme par exemple un camp qui pense qu'il n'y a pas de violences policières racistes et que la police fait toujours très bien son travail. Passons.
Oui c'est complexe. C'est la vie quoi.
Le premier camp admet qu'il y a globalement un certain racisme policier allant des contrôles au faciès (démontré dans de multiples études) ou d'agressions plus sévère sur des personnes étrangères ou d'origine étrangère (vu sur certaines vidéos). Dans ce premier groupe de personnes il y a un premier "sous camp" qui n'accepte pas cela et défend la mise en place de procédures et/ou d'actions pour que les personnes de couleurs ne soient pas plus contrôlées que les blancs. Un deuxième "sous camp", souvent d'origine étrangère, pensent que ces faits sont la conséquence de la proportion des personnes étrangères à créer des infractions ou des délits. Pour eux, ils se font davantage contrôler car il y a plus de personnes de leur couleur de peau en infraction et ils subissent cela par davantage de contrôles. Certains d'entre eux admettent, d'autres sont résignés et d'autres rejettent. Ils ne parlent pas d'une seule voix sur ce point. Ces deux sous camps sont la plupart du temps d'accord sur les demandes de la famille Traoré d'avoir des précisions sur les conditions dans lesquelles ce sont passées l'arrestation d'Adama même s'ils ne sont pas tous dans cette volonté. Certains d'entre eux ont confiance en la justice et ne sont pas prêts à tout remettre en cause parce qu’il y a 2 témoins sur 15 qui ont eu un vocabulaire différent lors des dépositions. Car rappelons le, les défenseurs d'Adama remettent tout en question à cause de ces 2 témoignages qui, selon eux, sont contradictoires et remettent en cause la décision de justice. Si je n'ai rien raté. (corrigez moi si je me trompe)
Le deuxième camp admet qu'il y a globalement un certain racisme policier allant des contrôles au faciès (démontré dans de multiples études) ou d'agressions plus sévère sur des personnes étrangères ou d'origine étrangère (vu sur certaines vidéos). Comme le premier camp. Sauf qu'ils remettent en question l'acte raciste et l'erreur policière pour le cas Adama. Ils admettent les conclusions de la justice et ils se demandent sur quoi sait-on que cet acte est raciste? Sans même parler des deux policiers antillais qui étaient présents lors de l'interpellation. Ils se demandent sur quoi se base-t-on pour déterminer que l'acte, en plus d'être potentiellement meurtrier, est vraiment raciste. Sans même parler du passé d'Adama, de sa famille à problèmes ou autre. Juste sur l'acte même. Une partie de ces personnes admet toutefois que cela a permis de remettre sur le devant de la scène les actes racistes réels de certains policiers. Selon eux, le fait d'en parler est une bonne chose sans que le cas d'Adama en soit représentatif. En résumé, on part d'une erreur d'interprétation d'un cas qui finalement fait ressortir un problème global réel dont il faut parler.
Vous pouvez encore mélanger des personnes dans les 2 camps et ajouter des camps.
Y-a t-il encore des camps finalement?
Un bon sujet à balancer à un repas de famille.