Les lions ont à nouveau rugi et la voix des objets aussi.
Lors du week-end du 28 novembre 2021, les jeunes d’Alter Natives ont fait une médiation et ont joué une pièce de théâtre au musée d’Aquitaine à Bordeaux.
La fable politique d’Arnaud Bertina, Des lions comme des danseuses, a été adaptée et jouée par 13 jeunes d’Alter Natives pour la quatrième fois. Après s’être produit deux fois à Montreuil et à Montpellier cet été, c’est à Bordeaux le week-end du 28 novembre 2021 que les jeunes sont remontés sur scène dans le musée d’Aquitaine sur le thème, décoloniser les mentalités, dans le cadre des AOC de l’égalité en nouvelle-aquitaine.
En pleine période de débat et d’acte sur la restitution des œuvres Africaines par les musées Européens, cette pièce évoque sous un ton humoristique, des demandes d’accès à titre gratuit dans les musées ou sur le sol Français par une chefferie Bamiléké au Cameroun.
"Est-ce qu'il y a chez nous des objets indifférents ? Non, car si c'était le cas on leur laisserait toutes ces choses, on ne voudrait pas les reprendre"
En effet, ne comprenant pas le fait de devoir payer pour voir des œuvres de leurs ancêtres, ou pire encore, payer le visa ainsi que le déplacement, ils se rassemblent et décident ensemble de s’adresser au musée du Quai Branly-Jacques Chirac en émettant leur réclamation.
La chefferie Bamiléké.
Une réclamation qui déstabilise les lecteurs de la lettre qui ne savent plus où donner de la tête entre une demande de restitution qui ne dit pas son nom, d’ouvrir leur porte gratuitement ou financer le voyage des bamilékés.
Une pièce riche en enseignement qui nous invite à réfléchir sur l’actualité et le mouvement décolonial porté par la jeunesse qui ne laissera plus passer une quelconque forme d’injustice envers l’humain.
La lecture de la lettre des Bamilékés au musée du Quai Branly-Jacques Chirac
Le champion et son équipe.Les objets aussi ont droit à la parole et c’est à travers les médiateurs que nous les avons entendus.
Au mois d’aout 2021, 5 jeunes d’Alter Natives se sont rendu au musée d’Aquitaine en ayant au préalable choisi chacun un objet sur lesquels ils allaient enquêter.
Les médiateurs.
Après consultation d’archives du musée, des données sur internet, des livres, ainsi que la rencontre et discussion avec des personnes-ressources, les jeunes ont pu avancer et avoir certaines réponses concernant le lieu de provenance de l’objet, son moyen d’acquisition et son usage.
Échanges avec une personne-ressource.
Lors du 28 novembre 2021 une heure avant la représentation théâtrale, les jeunes concernés ont fait une médiation des œuvres.
Médiation autour du serpent Baga.
Rare est la fois où les objets au sein des musées ont le droit à la parole. S'ils pouvaient nous dire leur ressenti au sein d’une case vitrée ou dans les réserves où la lumière est absente, que nous diraient-ils ? Un objet a un vécu, un usage et le fait d’être enfermé ne lui permet en rien de servir à quelque chose.
Ils témoigneraient de la façon dans laquelle ils ont été transportés, de la profanation qu’ils ont subie, des injures et irrespect envers leurs propriétaires et de la culture dont ils sont issus. Leur protestation se ferait entendre jusqu’à leur terre d’origine.
À défaut de pouvoir faire tout cela, c’est à travers les jeunes issus de la diaspora qu’ils ont pu raconter la façon dont ils étaient utilisés, par qui et à quel moment.
Ils ont retrouvé une importance et leur histoire a passionné chaque visiteur venu assister à la médiation ce qui m’amène à me demander pourquoi les objets ne sont pas considérés et que nous n’entendons leurs voix qu’exceptionnellement ?
Chaque œuvre dans un musée devrait bénéficier d’un travail similaire qui nous permettrait de mieux comprendre ce que nous voyons et les peuples auxquels ils appartiennent.
Médiation autour de la récade du Danxomé.
Le travail des jeunes de l’association n’est pas pour autant terminé car il reste pour certains d’avoir d’autres informations puis d’en faire un court métrage qui sera disponible sur le site d’Alter Natives. http://www.alter-natives.org/
ASSABA HADJ AHMED.
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