LA DEUXIEME FLOTTILLE POUR GAZA

Après l’échec prévisible de la marche pour Gaza du 1er janvier 2010, après l’échec prévisible de la première flottille en Mai 2010, est-il possible que la seconde flottille réussisse à briser le blocus maritime et à faire honte à l’anomalie étatique sioniste ? A supposer que les bateaux des différents pays européens premièrement se regroupent bien en un même port pour partir vraiment ensemble, deuxièmement que les organisateurs prennent de sérieuses précautions pour que le Mossad ne pose aucune puce électronique ou autre et ne sabote rien dans le dit port, troisièmement que les bateaux (combien ? ) naviguent quasi bord à bord si la mer le permet, quatrièmement que des personnalités de renom international soient à bord, cinquièmement qu’on ait une idée claire de la composition de la marine sioniste, vedettes rapides d’assaut incluses, voire hélicos ? Mais, d’abord, tout cela va coûter combien en achat des bateaux, en carburant, en matériels d’aide aux Gazaouis qui sera probablement confisqué par les sionistes ? Avec ne serait-ce que la moitié de la même somme, quelle qu’elle soit, - on la dit parfois énorme ! - n’y-a-t-il pas une meilleure manière moins aléatoire d’aider alimentairement, matériellement et politiquement et les Gazaouis et les Palestiniens patriotes ? Pour mémoire : le bourreau de Sabra et Chatila, devenu un « légume comateux », qui ne peut donc plus nuire en brute épaisse et bulldozer que visiblement il était, n’a-t-il pas un jour répliqué à Shimon Pérès,: « Chaque fois que nous faisons quelque chose, vous me dites que l’Amérique fera ceci ou fera cela … Je vais vous dire quelque chose de très clair : Ne vous préoccupez pas de la pression de l’Amérique sur Israël, nous, les Juifs, contrôlons l’Amérique, et les Américains le savent ». (3 octobre 2001, cité sur la radio Kol Yisrael). Le même ayant aussi, entre autres, déclaré «Les accords d’Oslo (première tentative d'accord de paix entre autorités israéliennes et Palestiniennes) sont la plus grande catastrophe qu’ait connue Israël depuis sa création » et « Tant qu’il restera un seul Arabe dans le pays, la guerre d’indépendance ne sera pas terminée ». Est-ce que Tsahal, les années passant, a encore peur des « internationaux » qui se mêlent aux manifestants palestiniens contre le mur ou aux cueilleurs d’olives ? Des colons ne viennent-ils pas de « menacer » des diplomates de plusieurs pays, tract à l’appui, sans la moindre crainte d’être réellement désapprouvés et surtout pas par leur videur des Affaires étrangères ? Etc., etc. Pourquoi un résultat trois fois « prévisible » ? Parce que, sûre d’elle et du formidable (au sens propre) pouvoir de l’AIPAC (que certains ont l’illusion de voir décliner ), l’anomalie étatique sioniste va-t-elle se gêner pour arraisonner cette nouvelle flottille, avec ou sans victimes mortelles pré-identifiées et programmées, comme il semblerait que ce fut le cas sur le Marmara ? Le peu de progrès pour les Gazaouis valait-il neuf vies, des blessés, des pertes matérielles et le reste ? Certains diront oui, comme ils ont su (se) trouver des paroles de consolation et des bilans néanmoins positifs début janvier 2010. Mais … si on se met à torturer les mots comme ceux d’en face. Surtout que, dans cette affaire les pauvres Palestiniens, (à bien distinguer des Palestiniens que ce drame enrichit), c’est cacahuète, quasi épiphénomène collatéral. Derrière tout cela, il y a le Bilderberg et le CFR avec aussi sa branche européenne. L’anomalie étatique sioniste, sa population modeste et/ou fauchée « juive » ou arabe en particulier, n’est qu’un pion du cirque qui permet aux grosses fortunes (que certains continuent d’appeler ataviquement « les impérialistes ») de gagner, sur plusieurs théâtres d’opérations, de plus en plus, avec les armes, les mercenaires, la reconstruction, la prostitution, la drogue, etc. Il ne s’agit en rien ici de décourager au profit de l’anomalie étatique sioniste une idée plus ou moins améliorée à première vue généreuse, mais d’inviter réalistement à regarder les choses en face et à ne pas jouer au loto du temps, de l’énergie et de l’argent précieux. Dans les casinos, et il y a aussi des addicts à l’adrénaline et il y en a qui gagne. Mais ça n’est forcément pas la majorité. JMG Palestinophile français