1) J’appelle au boycott des activités mineures ;
2) Dans un premier temps, nous détaillerons ensemble les motifs de cet appel. Puis nous fixerons les conditions de reprise. Vous êtes invités à apporter votre contribution au recensement des uns et à la définition des autres. Aucune centralisation n’est prévue, le mouvement s’amplifiera de lui-même. Le processus prendra le temps qu’il faudra ;
3) La fuite en avant d’une consommation compulsive, qu’on nous vend comme un mélange de devoir et de récompense, abrutit le présent et hypothèque l’avenir ;
4) En son nom, on se bouscule ; on profite, on domine, on écrase ; on méprise ; on menace ; on exclue ; on insulte ; on pille ; on pollue on tue ; on s’en fout : on croit qu’on n’y peut rien ;
5) Les raisons pour lesquelles on partage la responsabilité de ce qui se passe ici ou partout ailleurs sont complexes, mais réelles ;
6) Pour décortiquer cette complexité il faut du temps ;
7) Sauf à imaginer qu'il existe des priorités plus importantes que celle qui consiste à vouloir mettre un terme à la souffrance, le temps qui nous est imparti doit y être prioritairement consacré ;
8) Les plus intelligents ne ressentent pas ce besoin de temps. Au contraire : ils réalisent le prodige d’accélérer tout en proposant des solutions pour aller moins vite ;
9) La majorité a du mal à suivre le mouvement et aucune chance de ne jamais le précéder ; elle n’a donc d’autre alternative que de mettre un terme provisoire aux activités qu’on lui impose, axées sur la résolution de problèmes mineurs qu’on cherche à lui faire avaler comme des priorités ;
10) Certains ont compris depuis longtemps les dangers du temps laissé à la réflexion. C’est parce qu’ils déploient une telle énergie à s’y opposer qu’on est sûrs d’avoir raison ;
11) Ceux qui ne comprennent pas ce qui précède sont invités à méditer ce qui va suivre.