Autorisé en Turquie depuis 1965 pour des raisons médicales, l'avortement y est légal depuis 1983 jusqu'à 10 semaines de grossesse. Déplorant que le taux de fécondité soit passé de 3,14 enfants par femme en 1980 à 2,11 en 2009, le gouvernement islamo-conservateur incite les couples à avoir « au moins trois enfants ». Dans un discours prononcé le 31 mai, le Premier ministre Erdogan a déclaré : « Je m'oppose aux naissances par césarienne et aux avortements, et je sais que c'est pratiqué à dessein. Ce sont des mesures destinées à empêcher la population de ce pays de s'accroître. Je vois l'avortement comme un meurtre ». Il propose de réduire à 4 semaines la durée de grossesse pendant laquelle l'avortement est autorisé. Cette proposition met en danger la vie des femmes car, loin d'aboutir à augmenter le nombre des naissances, elle augmentera celui des avortements clandestins, avec tous les risques que cela implique pour la santé des femmes. Avorter est un droit des femmes : nous, féministes du monde entier, devons soutenir dans leur résistance les féministes de Turquie !
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.