
Photo: Hugo Blanco Galdós, 2014 ©AmandaChaparro
Militant paysan, ancien leader trotskiste, Hugo Blanco Galdós a lutté durant sa jeunesse pour une réforme agraire, dans un pays opprimé par un système latifundiste. A 80 ans, il mène un nouveau combat, écologique cette fois.
Il a passé huit années de sa vie en prison pour ses activités militantes, a frôlé la mort un bon nombre de fois et a été exilé à plusieurs reprises : au Mexique, en Argentine, au Chili, ou encore en Suède. Mais à 80 ans, Hugo Blanco est toujours là.
Il m’attend assis sur les marches de l’escalier qui mène à l’appartement de sa fille, à Cuzco. Malgré la pluie battante au dehors, il porte son éternel chapeau de paille et des ojotas - les sandales ouvertes typiques du paysan andin. Il est souriant et ne semble pas se soucier du froid qui s’immisce par les fenêtres ouvertes de la cage d’escalier.
Fils d’un avocat et (….)
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« Construire le pouvoir »
Pour relayer les combats des populations indigènes, il a justement fondé son propre journal en 2006, « Lucha indígena ». Il souhaiterait en faire un organe de presse international, une tribune de dénonciation et une plateforme de mobilisation. De son héritage trotskiste il garde la conviction que la révolution est permanente. Toutefois « Il ne s’agit pas de prendre le pouvoir mais de le construire », affirme-t-il. Une formule zapatiste qu’il a fait sienne. « Construire le pouvoir, cela peut se faire de mille manières : ce sont les ouvriers qui prennent les usines en Argentine, c’est celui qui distribue des semences, celui qui récolte des produits bio ou encore celui qui dispense une éducation ou une médecine alternative. » Autant d’initiatives qui participent selon lui à un mouvement plus vaste, pour bâtir un autre monde.
NB: Article complet dans Politis, Nº1335 (semaine du 8 janvier)
[1] Grands propriétaires terriens