Le 1er décembre 2014, quelques semaines après avoir reçu le refus du CNC pour ma demande d'aide à l'écriture de ce qui s'appelait encore "Nous sommes la somme de nos différences", je terminais un coup de gueule sur mon blog avec ces mots:
"Je vous l’écris ici pour garder une trace: CE FILM SORTIRA EN SALLES, sans le CNC mais grâce à mon talent et ma persévérance."
En toute honnêteté, cette phrase ne voulait pas dire que j'avais RÉELLEMENT confiance en ma capacité à mener ce film jusqu'aux salles, mais je n'aime pas m'avouer battue et plutôt que d'admettre que j'avais perdu et ne pourrai aller au bout de mon projet, je décidai de considérer comme les auteur.e.s de cinéma que j'admire qu'une contrainte doit être lue comme une consigne.
_Est-il possible de terminer un documentaire sans financements institutionnels? Si oui, comment?
Coucou, entre autres, le financement participatif et ces 17 414 euros, la post-production et la mise de départ pour la SAS Bras de Fer Production et Distribution.
_Comment repenser le documentaire de "Têtes Parlantes", créer du rythme quand on a 76h de rushs utiles et pas d'argent pour la musique?
Coucou les principes du Dogma 95 (en particulier la caméra portée pour rester toujours au plus près du mouvement des protagonistes) et le montage inspiré d'Errol Morris pour pouvoir donner l'impression d'une conversation ininterrompue entre 24 femmes noires (en particulier Fog of War et The Unknown Known).
_Et plus récemment : qu'est-ce que ça implique et surtout combien ça coûte de sortir un film en salles?
J'y reviendrai plus tard dans ce journal de bord de la sortie du film car cela vaut un post à lui tout seul.
Je suis donc de retour en France depuis 2 jours afin de préparer comme il se doit le lancement du film. Et si le décalage horaire est loin d'être derrière moi, le marathon promotionnel a commencé tambour battant ce matin, enfin midi sur RFI dans l'émission 7 Milliards de Voisins. Heureusement, j'étais en compagnie de Laura Nsafou aka Mrs Roots, une écrivaine-bloggeuse et protagoniste du film qui sortira très bientôt un livre pour enfants intitulé "Comme un Million de Papillons Noirs" et d'Eva Doumbia, metteure en scène qu'on ne présente plus!

Agrandissement : Illustration 1


Agrandissement : Illustration 2

Je posterai donc quotidiennement un petit récapitulatif de la journée ou un retour sur le chemin qui m'a permis de vous raconter cette chronique de l'auto-production-réalisation-distribution de mon premier film, durant toute la tournée d'avant-premières et de projections-débats d' #OuvrirLaVoix.
Rendez-vous demain pour que je vous raconte la projection presse !