Bachelier - Inégalité - La fermer?
Témoignage: Je suis inscrite au CNEAC (enseignement agricole à distance) et passe cette année mon bac professionnel Horticulture afin de m’installer comme agricultrice, j’ai 42 ans et je suis en reconversion professionnelle.
Au même titre que tous les élèves passant ces épreuves en présentiel, j’étais convoqué aux mêmes dates qu’eux pour passer le bac dans les mêmes conditions, avant la crise du Covid19.
Or, vous n’êtes pas sans savoir que du fait du confinement et de ses conséquences sur la fermeture des écoles, le bac sera évalué cette année sur la base du contrôle continu.
Cette annonce a été faite par Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, et concerne tous les bacs y compris les bacs agricoles, son annonce ayant été faite en concertation avec Monsieur Guillaume, Ministre de l’Agriculture dont relèvent les formations agricoles.
Or, quelle ne fut pas notre surprise de nous voir communiqués par la DRAAF de Nouvelle-Aquitaine, une note de service de la DGER en date du 15 avril dernier, stipulant que le bac serait pour tous évalué sur la base du contrôle continu (que les élèves soient en présentiel ou par correspondance du moment qu’ils avaient un livret scolaire), SAUF, pour les élèves étant dans des écoles hors contrat, malgré la délivrance d’un livret scolaire.
Ces élèves, dont moi, se retrouvent obligés de passer leur bac en septembre comme des candidats libres qui n’auraient pas de livret scolaire et ne dépendraient pas d’organisme de formation.
Cette situation est aberrante et présente une rupture d’égalité manifeste face au traitement de l’examen. La seule différence entre des élèves comme moi devant passer le bac en septembre et les autres, évalués sur la base du en contrôle continu étant le fait que leur école est ou non sous contrat avec l’Etat.
Il est important de noter qu’en tant normal, le livret scolaire des écoles hors contrat est admis par la DRAAF comme n’importe quel autre livret scolaire puisque nous devions envoyer son livret à la DRAAF avant le 5 juin dans le cadre du bac hors COVID…
Cette décision est incompréhensible et entraine un traitement défavorable et inégalitaire de ces étudiants qui n’auraient en temps normal connus aucune différence de traitement dans leur bac avec leurs camarades d’écoles sous contrat.
Cela a des conséquences catastrophiques sur notre moral à tous, nous qui devrons passer un bac là où les autres en seront exemptés.
Nous ne pourrons pas avoir de vacances après la situation stressante vécue pendant le confinement et surtout cela met fin à tout espoir d’études supérieures l’année prochaine, les résultats du bac n’étant pas connus avant octobre si ces conditions étaient maintenues et dans mon cas personnel, cela signifie un retard de mon installation tandis que mes indemnités Pôle Emploi s’achèveront en septembre….
Encore plus de précarité pour les agriculteurs français de demain?