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Billet de blog 5 novembre 2019

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Le paradoxe de la promesse

"Il nous faudra l'année prochaine rehausser nos engagements en matière de réduction d'émissions, il nous faudra confirmer de nouveaux engagements pour 2030 et 2050". Alors pourquoi ne pas déjà respecter nos engagements actuels ???

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Climat : macron appelle à être collectivement au rendez-vous en 2020

Mais à qui fait-il donc des promesses ?! Est-il à ce point déconnecté des réalités pour prendre la sienne comme vérité, est-il le narcissique pervers que je suspecte depuis le début, ou n'est-il déjà plus qu'un algorithme de communication en novlangue manageuriale ultra-libérale ?

Franchement, faire une telle déclaration depuis Shanghaï, alors qu'il va y chercher - avec les dents s'il le faut - des points de croissance par l'augmentation des échanges commerciaux, donc de la production industrielle, donc des transports, donc des émissions polluantes, est assez symptomatique. On en est même à proposer de vendre des services de gestion des crèches pour profiter du nouveau marché issu de l'abandon de la politique de l'enfant unique (https://www.europe1.fr/international/rodolphe-carles-president-des-creches-babilou-accompagne-emmanuel-macron-en-chine-je-suis-tres-honore-3929174). J'ai cru rêver en entendant ça !

La solution au dérèglement-climatique-du-au capitalisme-industriel-financier-ultra-libéral est donc : plus de commerce, plus d'échanges, plus de production.

J'avoue par moments ressentir ce sentiment d'abandon de tout espoir d'essayer de comprendre. Comprendre son adversaire pour mieux le vaincre, voire mieux, le con-vaincre. mais là, c'est dur, j'ai trop de mal.

Il vilipende les États-Unis pour leur retrait des accords de Paris sur le climat, mais repousse aux calendes luxembourgeoises de la start-up nation l'atteinte de ses objectifs par la France ; en pleine impasse technologique et écologique de l'industrie nucléaire il relance la construction de nouveaux réacteurs ; il n'hésite pas à précipiter des centaines de milliers de citoyens dans la précarité, histoire de les priver de toute capacité d'investissement dans les économies d'énergies et le développement des sources alternatives au pétrole ; il défiscalise à tout va, ou ne fiscalise pas, tout ce qui génère des émissions polluantes inutiles : jets privés, paquebots de croisière, transport routier, berlines et SUV monstrueux, etc. Il ne fait rien pour ré-orienter les pratiques agricoles, de l'industrie vers la paysannerie. Et la liste est encore (trop) longue.

Alors, appeler à plus d'ambition en matière de politique environnementale à long terme alors qu'on n'en a pratiquement aucune au temps présent relève carrément, soit du foutage de gueule parce qu'aujourd'hui les populations sont quand même largement éclairées, soit d'un cas pathologique assez grave quand il s'agit d'un des acteurs potentiellement des plus influents dans le changement appelé par tous les peuples de la planète. Isolé dans un narcissisme obsessionnel sans contradiction de la part de sa cour d'opportunistes thatchériens.

Ou alors je ne sais vraiment pas à qui il parle...

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