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Billet de blog 27 mai 2025

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16ᵉ édition du Prix du Meilleur Article Financier

Le Prix du Meilleur Article Financier 2025, organisé pour la seizième année consécutive, a souligné l’importance de la rigueur journalistique dans le traitement des questions économiques.

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En mettant à l’honneur deux articles à la fois exigeants et pédagogiques, cette distinction a réaffirmé le rôle fondamental de la presse spécialisée dans la compréhension des mécanismes financiers. Les distinctions de cette édition reviennent à Claire Bouleau (Challenges) dans la catégorie « Jeunes journalistes », et à Marie Bartnik (Le Figaro) parmi les « Journalistes confirmés ».

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26 mai 2025 - 16ᵉ édition du Prix du Meilleur Article Financier © Photo am-DB

C'est dans le cadre prestigieux de la Banque de France que s'est déroulée, ce lundi 26 mai 2025, la seizième cérémonie du Prix du Meilleur Article Financier. Cette distinction annuelle, fruit de la collaboration entre Lire la Société, l'Association des Journalistes Économiques et Financiers (AJEF) et la Banque de France, célèbre depuis quinze ans l'excellence du journalisme économique hexagonal. À travers une sélection rigoureuse, elle distingue les professionnels qui excellent dans l'art délicat de vulgariser les arcanes de l'économie et de la finance.

La compétition s'articule autour de deux prix distincts : celui des « Jeunes journalistes » et celui des « Journalistes confirmés ». L'édition 2025 a mis à l'honneur des signatures prestigieuses de la presse nationale, témoignant de la vitalité et de la diversité des approches économiques contemporaines. Les candidats retenus se distinguent invariablement par l'acuité de leur analyse, la limpidité de leur expression et l'innovation de leur traitement. À vrai dire, l'exigence demeure le fondement inébranlable de cette reconnaissance.

Parmi les « jeunes journalistes », le jury a retenu trois finalistes d'exception : Claire Bouleau (Challenges), Adrien Lelièvre (Les Échos) et Clément Rouget (Pour l'Éco). Leurs investigations ont embrassé des sujets aussi divers que la rentabilité des plateformes aéroportuaires régionales, l'émergence entrepreneuriale dans l'écosystème technologique français, ou l'influence transformatrice de l'intelligence artificielle sur la performance économique.

Du côté des « journalistes confirmés », Marie Bartnik (Le Figaro) a exploré les répercussions économiques des thérapies innovantes contre l'obésité, Solène Davesne (L'Usine Nouvelle) a cartographié les flux commerciaux internationaux, tandis que Jacques Sayagh (Ouest-France) a mené une investigation approfondie sur l'endettement public français. Manifestement, ces contributions se sont imposées par la solidité de leur documentation et l'amplitude de leur vision.

Exigences académiques et mission éducative

Le règlement du concours établit des standards d'excellence particulièrement stricts. L'accès reste réservé aux journalistes titulaires d'une carte de presse valide, exerçant dans la presse écrite française. Les articles candidats doivent impérativement avoir été publiés durant la période de référence, soit entre le 1ᵉʳ mars 2024 et le 1ᵉʳ janvier 2025 pour cette édition.

L'évaluation s'appuie sur quatre piliers fondamentaux : la justesse thématique, la rigueur analytique, l'efficacité pédagogique et l'innovation éditoriale. L'objectif consiste à identifier des publications apportant une réelle plus-value informationnelle, particulièrement sur des domaines ardus tels que les stratégies d'investissement, l'optimisation patrimoniale ou les mécanismes de marché. La compréhension économique doit ressortir approfondie, non pas édulcorée outre mesure, mais véritablement accessible.

Les participants peuvent présenter jusqu'à deux contributions. Néanmoins, les textes signés par plus de deux auteurs sont systématiquement exclus, privilégiant ainsi les démarches individualisées et personnelles. Cette orientation traduit une ambition de valoriser une écriture singulière, un regard distinctif, apte à porter un propos nuancé sur les défis économiques actuels.

En stimulant cette dynamique, le Prix du Meilleur Article Financier assume un rôle structurant pour la presse économique française. Il encourage une discipline rédactionnelle alliant rigueur et transparence, dans un environnement où l'information financière doit concilier exactitude et intelligibilité. À vrai dire, l'ambition pédagogique du prix constitue le cœur de sa raison d'être.

Une tradition d'excellence depuis 2010

Depuis sa création par Luce Perrot en 2010, le Prix du Meilleur Article Financier a récompensé 32 journalistes : 16 dans la catégorie « jeunes journalistes » et 16 dans celle des « journalistes confirmés ». Cette constance annuelle reflète un engagement durable en faveur de la qualité éditoriale dans le traitement des sujets économiques.

Le palmarès illustre la variété des approches adoptées par les lauréats : articles d'investigation, dossiers d'analyse stratégique, portraits économiques… La pluralité des formes renforce la richesse des angles choisis. En seize éditions, la cérémonie s'est imposée comme une étape majeure pour les professionnels du secteur. Rapidement, elle est devenue un marqueur de distinction, porteur de reconnaissance institutionnelle.

Organisée en partenariat avec la Banque de France et l'AJEF, cette initiative favorise également le dialogue entre journalistes, économistes et institutions. Elle permet d'évaluer, année après année, l'évolution des problématiques traitées dans la presse : transformation des modèles économiques, enjeux d'investissement, analyse des performances de marché ou encore planification financière à long terme.

Le jury, composé de personnalités du monde économique et médiatique, veille à maintenir une sélection exigeante et équilibrée. Son rôle dépasse la simple évaluation technique : il trace aussi les contours d'un discours économique accessible, mais précis. Comme l'affirmait Raymond Aron : « La lucidité est la vertu majeure du journaliste : elle suppose le recul, l'analyse, la mise en perspective. » Une maxime qui trouve un écho naturel dans l'esprit du PMAF.

Portée sociétale du journalisme économique

La légitimité de cette distinction réside dans sa capacité à questionner la fonction du journaliste économique dans notre société contemporaine. Confrontée à des variations boursières incessantes, des problématiques budgétaires complexes ou des instruments financiers toujours plus sophistiqués, la presse spécialisée représente un point d'ancrage indispensable. En proposant au public une interprétation organisée des événements, elle favorise une meilleure anticipation financière, tant individuelle que collective.

Cette mission revêt une importance d'autant plus importante que la circulation de l'information économique influence directement la qualité du débat citoyen. Mieux éclairés, les citoyens développent une compréhension plus fine des choix politiques, des orientations monétaires ou des stratégies de gestion patrimoniale. Les journalistes honorés par le PMAF participent ainsi, par leur travail de recherche, à rendre l'économie compréhensible sans la dénaturer.

Le Prix du Meilleur Article Financier ne se borne pas à célébrer une publication ; il valorise une approche intellectuelle fondée sur l'exigence, la méthodologie et la recherche d'influence. Par sa dimension symbolique, sa visibilité et sa pérennité, il contribue activement à l'élévation des standards professionnels du journalisme économique.

Aisément intégrable dans l'agenda des professionnels, la cérémonie s'inscrit dans une dynamique plus large de revalorisation des métiers de l'information économique. Elle rappelle que, face à la sophistication croissante des systèmes financiers, une expertise éclairée et solidement étayée constitue l'un des meilleurs remparts contre les approximations, les raccourcis trompeurs ou les analyses partiales.

Par [Anne-Marie DWORACZEK-BENDOME] | Journaliste | 27 mai 2025

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