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Chamberland Moukouama Journaliste & Animateur
Pour bien comprendre ce texte, il faut d’abord définir, c’est quoi les émergents au Gabon tel que mentionné dans ce texte ?les émergents sont ceux qui travaillent pour le pouvoir et ceux qui le soutiennent. Mais c’est un abus de langage qui montre là encore la capacité du Gabonais à rester dans la caricature politique et de penser qu’il y a d’un côté les noirs, les émergents, ceux qui détruisent le pays, et de l’autre côté les blancs, ce qui veulent sauver le pays. (Source : bantoozone.org)
OÙ SONT LES BONNES PLUMES DES JEUNES EMERGENTS?
Pour des nombreux jeunes gens, appartenir ou défendre le camp du pouvoir doit les absoudre de leurs comportements blâmables. Pour eux c'est une immunité.
Je voudrais bien voir ces jeunes émergents s'illustrer par des publications de qualité lorsqu'ils défendent Ali Bongo Ondimba. On ne défend pas un président de la république en se lançant dans une écriture qui s'apparente à un jeu d'auto
tamponneuse. L'exercice permanent au jeu d'auto tamponneuse ne vous confère pas le permis de conduire un véhicule. La confusion est périlleuse.
Comment comprendre une telle aridité alors qu'ils sont supposés être du bon côté et avoir les moyens qui vont avec. Leur seul argument pour défendre ce pouvoir est cet encensoir qui laisse échapper une fumée de panégyrique adressée au Distingué Camarade President.
Voilà bien un enthousiasme biaisé et sulfureux qui dénote d'une nécro créativité patente.
Même lorsqu'il est question de dénoncer une situation visible par tout le monde comme c'est le cas de ces malades mentaux en tenue d'Eve qui choquent et entravent la circulation routière, nos jeunes gens de la galaxie émergente seront dans l'incapacité de vous pondre un texte bien structuré sur le sujet, préférant s'enfermer dans une sorte d'onanisme réflexif du déni déroutant de la réalité.
Souvenez-vous que ce sont toujours les mêmes, alors que le Gabon connaissait une relative accalmie après la tension de l'élection anticipée d'août 2009, qui ont soufflé sur les braises de l'injure en clouant systématiquement au pilori tous ceux qui avaient pris la décision de démissionner du PDG. Injures, dénigrement, humiliations on a tout vu et entendu sur la radio et la télévision publique. Le comble.
N'ayons pas la mémoire courte pour comprendre que ces jeunes gens ont, avec un zèle sans intelligence, allumé des feux qu'ils sont incapables d'éteindre aujourd'hui. Tenez par exemple, lorsque Jean Ping démissionna du PDG, au lieu de le critiquer sur ses différentes actions menées aux gouvernements auxquels il a appartenu, nos émergents lui opposèrent ses origines chinoises...la suite de la réplique on la connaît.
Nos jeunes émergents n'aiment vraiment pas le débat fécond.Défendre un pouvoir chez eux se limite donc à la possession d'un ordinateur ou un smartphone dernier cri avec une bonne dose d'enthousiasme sulfureux. Très peu de textes et d'analyses de bonne facture comme c'est le cas avec Mays Kinga
Et l'on s'étonne du niveau bas et du climat délétère qui enveloppe le débat politique.
Nous sommes très loin d'un Germain Ndouna et d'un Simeon J Francis Ekoga qui s'illustrent dans une opposition d'idées par la qualité et la pertinence de leurs analyses, et d'ailleurs le post de notre ami Facebook Simeon J Francis Ekoga au titre suggestif "Notre belligérance est strictement idéologique et non physique" sonne comme une notice pour séparer le bon grain de l'ivraie.
La gent féminine?
Aux abonnées absentes. Oui très peu des femmes chez les émergents animent valablement des forums de discussions.
Anne-Marie Dworaczek Bendome,très permanente et parfois incomprise est l'une des rares femmes à animer un blog où les idées sont bien préparées.
Qu'on aime ou qu'on aime pas ces prises de position, elle a au moins le mérite de cultiver l'altérité nécessaire à l'évolution de la démocratie dans notre pays.
Tout porte à croire que nos sœurs côté cour émergence se sont volontairement consacrées à une sorte de veuvage dans l'inclinaison à tout ce qui est animation et autres événements festifs maquillés au fond de teint d'associations de bienfaisance.
Trop peu des jeunes émergentes font la rivalité intellectuelle à LaurenceNdong . On aimerait bien lire ces femmes du pouvoir comme on a plaisir à lire une Ika Rosira.
Là bas,pas besoin d'écrire pour défendre le pouvoir mais elles préfèrent conseiller dans l'ombre.
Y'a-t-il chez ces jeunes émergents une plume pour rivaliser de talent avec Germain Ndouna :savoir défendre son champion sans glisser dans le culte de la personnalité ?
Malgré les moyens financiers colossaux dont ils disposent, ajouter à cela tous les grands médias publics et privés à leur solde, ce pouvoir a du mal à nous fournir régulièrement des œuvres de l'esprit de haut vol.
Il est grand temps que ce pouvoir revisite sa fiche de casting des ceux qui parlent en son nom...ça vole très bas. J'ai écrit.
Auteur : Chamberland Moukouama
Par Anne Marie dworaczek-bendome
Publié, le 27 décembre 2016