Voyez une tornade : l'air s'y prend comme un cercle non vicieux mais vertueux, qui s'entretient lui-même pour mieux valser. Voyez la puissance mais le vent pernicieux qui se crée d'un rien pour vous entraîner, vous placer au milieu sans que vous n'y voyez rien venir. L'oeil du cyclone. Voyez François Bégaudeau.
C'est pourtant par la nonchalance instituée du siècle qu'il nous entraîne. Ces évènements narrés sont prévisibles par leur nature plus que leur enchaînement. Mis en place comme les pièces trop connues d'un puzzle déjà décrié, déjà hué, et dont la répétition est de fait une institution.
Quel plaisir tirer de l'exposé malsain, de la tournure égocentrique, de ce récit autocentré ? Puisque ces écrits ne cherchent ni à dénoncer, ni à décrire, ni à rejeter, ni à enhancer, on veut y dénicher le soucis de l'esthétique que l'on ressent jusqu'à la moelle. Une ethétique pourtant déchue, invalidée, et à ce titre décevante.
Pourquoi s'avilir, s'abaisser à conter ce que l'on refuse pour le simple bonheur d'être hué ? Pourquoi tenir la littérature des grandes hommes en haute estime au point de tenter de faire revivre ses aspects les plus polis par le rejet ?
La mise en scène des passages clefs débectera avec contagion celui qui les étreindra de ses yeux. L'attaque ciblée des sens, pied de nez sublime au politiquement correct de l'époque, ne suffit plus à combler les désirs de celle ou celui qui lit. L'effronterie enfantine à révéler ce que l'auteur croit être du désir du plus grand nombre se prend les pieds dans le tapis de son ardence ridicule.
Si écrire l'est d'abord pour soi, rien ne justifie la publication de ceci.
Si écrire l'est d'abord pour les autres, ceci représente à la perfection — voilà son but atteint — la misérabilité d'un sexe se croyant fort mais se pavanant de ridicule.