Nous sommes totalement irrationnels mais nous le savions déjà.
On ne va pas lister les incohérences donc, on aurait pas assez de plusieurs vies pour le faire, c'est le propre de l'Homme.
Je pense que le monde ne changera absolument pas d'un iota à l'issue de la crise.
Issue qui devient presque illusoire tant son origine devient de moins en moins claire.
Je reste confiné uniquement car c'est une mesure sociale et qu'il faut simplement la respecter dans une optique d'ordre social.
Mais ça c'est uniquement dans un premier temps avant d'avoir réfléchi, car nous devons parfois suivre le mouvement en attendant de prendre la mesure exact d'une situation.
Selon moi il va être difficile de sortir du confinement en pleine cacophonie et psychose générale.
Cette psychose que l'on a laissé s'installer a été renforcée par le confinement.
On annonce en valeur absolue tous les jours des morts.
1,2,3 puis 4 et ainsi de suite.
Mais en valeur relative cela donne quoi ? Il y a tous les ans 30 000 morts en France de problèmes pulmonaires, asthme, pneumonie, grippe.
Dans l'indifférence générale on pourrait dire en comparaison avec la surmédiatisation due au confinement.
Ce qu'il protège par contre c'est la capacité de réanimation.
C'est à dire animer quelqu'un qui est mort.
Cela est intéressant, on apprend beaucoup sur ce sujet, il faut 15 jours de traitement et l'issue est de moins de 1 sur 2 patient en vie.
Ce traitement concerne des personne âgée en moyenne de 78 ans et la moitié de ceux qui n'en ressortent pas présentaient déjà des maladies graves.
Paradoxe de notre société qui prolonge la vie mais qui ne peut accepter une mort ou un virus sereinement.
A priori le seul élément de délimitation d'une fin de vie est la somme d'argent disponible, que vous soyez conscient ou pas.
J'ai lu des témoignages du monde médical qui a du mérite de part l'exposition quotidienne à la maladie, la souffrance et la disparition des patients.
Aujourd'hui on meurt soit à l'hôpital, soit en maison de retraite, soi chez soi tout seul.
Le prolongement de l’espérance de vie est directement lié au niveau social, l'arbitrage des dépenses publiques de santé provoque à coup sûr un tollé, effectivement on comprend que cet allongement a un coût mais ce n'est pas ça le problème, c'est surtout notre capacité à fixer une limite autre que celle du possible.
Un choix totalement personnel donc auquel il conviendra de se préparer tant matériellement que psychologiquement.
Nos choix de vie en seraient-ils transformés, on se questionnera pour le sens que l'on donne à sa vie finalement et c'est peut-être l'essentiel non ?
Ce n'est pas tellement le confinement qui nous gène que l'impossibilité de s'occuper pour faire diversion.
Sinon ceux qui veulent absolument se payer des poignées en or massif sur leur cercueil sont peut être des excentriques avec un humour décalé et morbide ou bien et c'est plus probable des personnes qui on suivi un chemin de vie en accord avec leurs valeurs sociales de représentation de leur importance à travers les biens qu'ils possédaient.
Je vous laisse réfléchir sur ce besoin de valorisation sociale.
Nous ne sommes pas forcément pressés de quitter ce monde mais autant se préparer à l'accepter ne serait-ce que pour mieux profiter de la vie.
C'est en effet tout un travail d'accepter la réalité, c'est douloureux, on préfère se distraire et penser à autre chose que ce qui est grave ou nous ramène à des questions existentielles profondes.
Pourtant notre époque se fait une fierté d'avoir vaincu les mystères de l'existence mais pour ce qui concerne la mort, on sent un malaise.
Ce sujet est pourtant uniquement de notre ressort, appartient uniquement à notre conscience, comment pourrions nous ne pas nous l'accaparer ?
Vous me direz que la vrai question est sanitaire, que la métaphysique n'a jamais soigné personne.
Mais peut-être que cette question est plus essentielle encore finalement.
Une chose est sûre que l'on soit riche ou pauvre elle nous réunira.
Pour conclure et régler la question du confinement, lisons cette citation de Pascal qui résume tout cela :
" J’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre."
Blaise Pascal, Les Pensées
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/esp2017_5_principales_causes_de_deces_et_de_morbidite.pdf
https://www.parlons-fin-de-vie.fr/la-fin-de-vie-en-pratique/la-fin-de-vie-a-l-hopital/