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Billet de blog 14 mai 2020

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Billet du soir, espoir.

Ésope disait : "La langue est la meilleure et la pire des choses"

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quand on lit la presse on prend l'habitude de tout relativiser, ce qui nous est raconté n'est jamais à prendre pour argent comptant.

C'est une gymnastique à laquelle il convient de s'habituer le plus tôt pour développer une souplesse et il convient de faire des étirements tous les jours.

Combien de manifestants ? Fastoche je prend ma calculatrice et je fais une moyenne entre les chiffres des organisateurs et ceux de la police en me mettant à dos les partisans des deux au passage.

Je suis depuis longtemps vigilant sur ce que je choisis comme source, une séparation d'intérêts, un ligne éditoriale sérieuse, des informations de qualité.

Donc il reste pas grand chose après le tri : Sans vouloir être injuste avec Mediapart ce n'est pas mon premier choix.

La presse papier recèle des trésors : Le canard enchainé qui a faisait paraitre sa première édition électronique à 1€ et n'en revenait pas lui-même.

J'ai d'ailleurs ressorti tous mes dossiers du canard pour savoir si notre situation était pire que sous Sarkozy, démagogue patenté qui m'avait compté parmi ses plus farouches opposants me parait toujours le champion incontesté des atteintes aux libertés, mais depuis j'ai vieilli voila tout, je n'arrive presque plus à le détester.

J'achetais Psykopat aussi mais cela choquait mon employeur et La Décroissance encore plus, sans parler de Fakir.

Oui je n'ai pas honte de mes opinions et je préfère assumer les dérisions et autres remarques de gens dont il faut pardonner l'ignorance sur les conséquence d'une presse non-libre, pour tenter d'éveiller une conscience.

Je dois être pessimiste de nature, un brin provocateur mais chacun son expérience et sa transmission de valeur.

Mais quand mes grands parents racontaient la guerre tous les weekend on reste marqué forcément je pense, mes parents sont nés en 44 et 45.

Pendant la libération de Paris pour mon père avec les tireurs sur les toits, et le jour de Nagasaki pour ma mère.

Les fortunes et infortunes des uns ou des autres étaient racontées et ma mémoire d'enfant n'a pu rater le moindre détail, on ne se levait pas de table à l'époque, le récit tenait lieu de radio et télévision dans leurs habitudes (ils étaient allé voir Amstrong en 69 chez des voisins).

Chacun ses imaginaires et ses propos traumatisants, ses secrets et non-dits, qui étaient devinés tout de même.

Finalement j'en ai gardé qu'il n'y a que cela de vérité, celle que chacun possède en lui et qu'il souhaite transmettre.

Un mélange de toutes les différences qui font une société, enfin celle qui est en moi, celle de leurs représentations, qui finissent par paraitre si étrangères et en décalage avec le temps présent.

Mais à 20 ans on est préparé pour un monde qui 20 ans après n'est plus le même et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on soit complètement perdu à mon avis, le point de vue fait tout.

Personnellement je me suis abonné pour un sujet qui me tenait à cœur et la crise actuelle m'a fait sortir de mes gonds.

Et un événement professionnel me donne le temps de rédiger de billets que je réservais à un public plus restreint.

Ce site est hébergé par F, mon mail par G, l'ordi est sous M mais je n'achète rien chez A et je déteste l'autre A (histoire de se mettre la moitié de l'humanité à dos j'aime bien ça).

Il parait que la liberté s'use si l'on ne s'en sert pas j'en fais donc usage immodéré dans mon expression.

Par contre ne faites pas ça chez vous attention, il vaut mieux parler de la météo que du dernier ted-talk qui soulèvera immanquablement les contradictions et les blessures d'amour propre si sensibles au moindre soupçon, c'est qu'on véhicule avec nous tout un tas de conceptions qui rendent l'échange impossible.

En tout cas ce n'est absolument pas le principe d'un réseau social qui ne fait que flatter l'égo et générer des récompenses de dopamine quand ce n'est pas des ennuis.

J'ai réagi à l'annonce sur France inter de la ZAD qui s'installait à Bretignolles car je n'aime pas qu'on défonce mes souvenirs heureux d'enfance à coup de pelleteuse, mais il n'y a pas de ligue de protection pour cela.

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