Pourquoi je pense à ça oh comme ça question de priorité puisque l'on parlait de problèmes écologiques avant d'être tombé dans la science fiction du confinement.
Il était question de réduire les émissions de gaz carbone et tout ça.
Mais ça me fait bailler maintenant je pense plus à la problématique d'une autonomie basée sur la frugalité involontaire dans une situation inédite qui nous maintient tant inanimé que sur le qui vive, se posant la question de notre ravitaillement en premier lieu car on voit tout de suite quelles sont les plus impératives des priorités lors d'un changement d'environnement, on pense à l'essentiel. Trouver du travail pour gagner le minimum vital. On parle de revenu universel qui semble en effet une bonne solution tant les mutations du marché du travail ou la précarité des situations dans laquelle il nous plonge rend toute activité incertaine pour assurer sereinement une capacité de faire face à tout moment.
Le gouvernement nous répond, j'y viens, je prends un raccourci car le sujet est vaste, mais la question se pose, la division du travail est en question, n'est elle pas à l'origine d'autant de malheur que de bienfait ?
Prenons son contraire comme exemple de possibilité de changement de paradigme. Subvenir de manière quasi autonome à ses besoins essentiels sans demander d'assistance par la mutualisation d'une quantité minimum de ressources (santé, nourriture, sociabilité....) et tenons nous en à la base c'est à dire que l'agriculture devient centrale.
Notre ministre dans ce domaine nous a invité à rejoindre la grande armée des agriculteurs et il semble avoir été entendu, c'est intéressant car ne pouurait-on y voir une expérience grandeur nature de ce que serait un monde dans lequel le choix du mode de vie permettrait de se passer d'assistance étatique ou de dépendre d'un employeur.
Être autonome dans tous les sens du terme sans la précarité totale qui le rend difficile aujourd'hui.
Le problème c'est que l'on arrive à un plafond de production de ressources et d’aléas climatiques.
C'est comme cela que nous vivions avant dans une France rurale d’avant la révolution industrielle.
Cette production était totalement accaparée car constituait par le travail paysan la seule richesse,puis vint le textile, l'industrie mais c'est le même schéma de confiscation.
La question qui se pose c'est celle du lien de subordination, on ne peut nier que c'est un rapport de force qui régule la part de bénéfice des uns ou des autres, mais pris sous cet angle on n'interroge pas la nature du lien qui finalement est en question.
Les relations humaines d'entraide et de conflictualité.
Il s'agit d'un échange dans lequel un individu ne récolte pas la part directe de la production mais une portion minorée tout en tirant bénéfice de ce revenu.
il semble très raisonnable d'accepter moins plutôt que rien.
Peut-on supprimer le travail ? Non ce qu'on peut supprimer c'est l'abus de position de force, on voir ce que cela donne dans n'importe quel système, il y a une tendance à rechercher en permanence si on est gagnant en se comparant les uns les autres et cette question de la répartition est sans fin, notre intérêt est d'avoir suffisamment de recul pour gérer ces conflits potentiels.
Les mécanismes en œuvre n'ont pas à mon sens été résolu autrement que par la loi, c'est à dire qu'on se contente d'en endiguer les aspects les plus violents.
La violence réside dans le fait d'utiliser comme un moyen un autre personne alors qu'elle respectée si on la considère comme une fin en soi.
Et bien la question va être impossible à trancher tant il reste toujours de la nuance puisque finalement on ne peut connaitre l'intention qui change tout.
Donc le travaille qui n’avilit pas est celui qui s'inscrit dans une démarche dont la mesure à considérer est le respect accordé et c'est à dire le respect de la personne et de ses besoins élémentaires minimum, ces besoins et je vous renvoi à l'auteur qui m'inspire tant dans ces question impossibles S. Weil liste les besoins de l'âme. La violence est la négation de ces besoins, on ne peut mesurer objectivement et c'est peut être une chance car ce serait immédiatement détourné ou valorisé sur un marché du rapport de force.
Je vous rappelle que la raison du plus fort l'emporte toujours....
Concrètement à 2 personnes il faudrait cultiver 2.5 Ha travailler deux fois plus et être payé trois fois moins pour en vivre. C'est jouable? (faut la santé et le moral....) A 60 heures par semaine on tient jusqu'à 60 ans ?
Voila peut-être pourquoi nous importons d’Espagne des produits bon marché, entre des fraises à 1 € ou 6 € c'est pas le même prix aussi, On réfléchi à deux fois...
Personnellement je serais prêt à signer un pacte avec le diable pour une barquette de fraise alors qu'en fait ça pousse à peu prés n'importe ou et c'est comme de la mauvaise herbe ça résiste à du désherbant...Je me condamne pour pas grand chose, et il parait que le diable ne rachète plus rien en plus...Bon il faut avoir un jardin à la campagne aussi. Et attendre 6 mois que la saison arrive.
La logistique nécessaire pour ravitailler une ville est impressionnante, et le talon d’Achille de la sécurité alimentaire.
Si les supermarchés sont pleins de victuailles on notera tout de même qu'une file d'attente de 30 mn c'est comme qui dirait une difficulté d'accès et je n'imagine pas que ceux à l’intérieur prenne leur temps (je suis parano là). Cela active tout de même un sentiment qui renforce celui habituellement ressenti, exacerbation de la corvée de course.
Si quelque chose d'encore plus rocambolesque arrivait dans la semaine je ne sais pas l'arrivée des extraterrestres par exemple (je n'irais pas plus loin que ça dans l'anticipation sinon cela ferait trop peur). quelle serait notre priorité ?
Le papier toilette et les petits pois, non ?
Cela replace au centre les questions dont il faut reprendre en main la gestion car pour tenir il faut être autonome sur tous les plans, intellectuel et matériel.
Il va falloir lancer un truc, un espace d'autoorganisation. Entre une aide sociale avec des produits normaux pas cher et une épicerie raffinée pour privilégiés (paradoxe que tout le monde veut être privilégié) il y a pas mal de place et quand je vois la quantité de trucs inutiles vendus qui ne sont que des créations marketing et pullulent en lessives, plats prépares, milles déclinaisons abrutissantes.... des brocolis c'est de brocolis... il faut arrêter, une révolution s'impose au rayon fruits et légume... je dis n'importe quoi mais c'est comme ça qu'on avance et qu'on devient n'importe qui.
Je propose d'entrée un slogan : Mangez des pommes ! Et vivement les extraterrestre dès la semaine prochaine pour un nouveau changement de priorité planétaire !