Je reviens sur ce mot, il me parait tout à fait intéressant, pas pour faire un match pour ou contre, mais pour révéler le toupet d'invoquer la violence du côté du bien, qui se vautre dans un torrent de haine permanente. A lire les commentaires depuis des années on y voit rarement apparaitre la mesure au milieu des insultes, ces insultes constituent, et c'est ce que je me propose de présenter, le socle même de la société, son mal, son fondement institutionnel et sociologique. Une paix basée sur une violence acceptable, j'entends par violence pas seulement l'interdit légal, mais aussi le meurtre moral, social, car distinguer l'aspect purement physique n'a aucun sens, ou plutôt juridiquement tant qu'il n'y a pas de corps il n'y a pas de meurtre et une fois mort et bien c'est trop tard de toute façon... En somme la violence est toujours morale. C'est l'opposée du respect dont on ne demande jamais s'il est physique ou si c'est un sentiment : S'il n'entend le cœur qui bat le corps non plus ne bronche pas.
Il parait qu'il y a de l'inflation par exemple : Oui la marge des distributeurs a été augmentée, voila tout (jamais assez pour aller jusqu'au ciel), les français aiment bien qu'on les tape, et à lire les commentaires partout sur ces sujets il doit y avoir une ferme à troll qui nous indique que si nous sommes nuls c'est que nous sommes des ratés, point barre. Il aurait mieux fallu avoir été avorté puisqu'on ne fait aucun effort pour être normaux.
Enfin je me dis cela pour ne pas me dire que, non, ce ne sont pas des trolls, mais des français de base élevés comme la plupart à se faire engueuler tout le temps avec des mots qui sont autant parlant qu'on ne les entends même plus. Ces mots sont Bisounours, assisté, victime, fragile, calimero... Je crois que l'on tient là tout de même le cœur de la nation et du désir brûlant d'y appartenir, du style tu l'aimes ou tu la quitte vous voyez, ou tu veux ma main dans la g... Comme si la plupart avaient été recueillis à la naissance par un bataillon de CRS et n'en avaient jamais quitté le chenil, pensant que la gamelle et les grilles constituaient la normalité.
Se plaindre ? Mais il y en a qui ne mangent pas, c'est un luxe de se plaindre voyons, un caprice d'enfant gâté pourri, et en cela ils développent une sorte de valeur, celle du sacrifice heureux, enfin ils développent surtout le déni de la violence verbale, un distributeur automatique à mépris. En général ce sont ceux qui vous parlent de grandeur, vouent un culte à napoléon et à la raison, enfin en ont une forte poussée de libido et veulent avoir le dessus en vous clouer le bec pour toute question qui oserait être posée (ce sont les enfants qui posent des questions), seulement on apprend qu'une insulte, un jugement à l'emporte pièce ou ce mépris empli de dominance, tellement légitime qu'il doit venir des tripes, ne ment pas.
Il faut remonter le temps car il faut pour développer cette aptitude un acharnement pluri-générationel, des grands parents qui radotent , "tu n'as pas connu la guerre", dit comme ça tranquillement.
Aujourd'hui ce qui me choque c'est la persistance grandiose de cet esprit 19eme siècle et de la violence douce et pure qu'il contient. Difficile de traiter tout en en étant moi même complétement imprégné voire enseveli et dépassé par ma propre incompréhension psychologique. Enfin étant donné que c'est ma seule motivation et ma recherche depuis des années, il me faut avancer. Il est en effet difficile de s'observer soi même, de se remettre en question plutôt qu'une simple condamnation définitive, d'un laconique "voila c'est comme ça".
Mais cela me parait tellement absurde et pourtant si présent chez la plupart des gens que cela peut servir d'y regarder de plus près.
Passée la colère, la lucidité douloureuse vient à la rescousse, je vois en effet des nouvelles générations se préparer la même vie et les même écueils funestes, à se demander quel est le problème de notre société, je veux dire mondiale pas seulement du côté de la Franche Comté sud sud est, de l'esprit de clocher.
Mais comment sortir de ce qui nous a construit, de ce qu'on vénère comme étant la meilleur partie de notre vie, car même les enfants battus aiment leurs parents.
J'y voit même un phénomène qui remonte, tant on est presque en train de faire une sorte d'anthropologie pour le moins.
Je gratte les couches de sédiment et y découvre les mensonges grossiers qui se sont succédé à toutes les époques, le même phénomène répété à l'infini jusqu'à constituer un héritage immatériel qui aujourd'hui se cacherait dans la génétique, est expliqué par la science, et donc tout serait normal. Rien que dans ce mot "normal" siège toute l'absurdité de notre condition, on définit un code et puis il change et rechange, mais il est tout le temps normal, il faut juste arriver à suivre, conservation de ce qui se fait ou pas et évolution dans une sorte de jeux de chaises musicale avec élimination cruelle, car ce ne serait pas drôle si la souffrance d'autrui en spectacle n'en donnait un peu de saveur.
En gros un chef de tribu possède des biens, femmes, nourriture et possède aussi un gros bras droit, une massue et grogne très fort, voila nous n'avons pas évolué, l'erreur est de nommer évolution, comme au jardin des plantes, ce qui n'est qu'une lubie de démiurges ayant pu assoir leur domination avec le prétexte de la science, untel avait épinglé des insectes, un autre mis des animaux en bocaux, et ces grands sorciers alliés du chef construisirent ces temples de la science grandioses et imposants pour signifier sur quoi l'autorité allait désormais pouvoir se baser pour écraser de sa force en toute tranquillité tout ce qu'elle souhaiterait. Non ce n'étais pas mieux avant c'est juste que rien ne change hélas.
Nous avons les même faculté que l'homme de Cro-Magnon et pourtant l'idée qu'il faut évoluer, que ce n'est pas normal à l’ère de la télécommande de se dévaluer ainsi, nous avons inventé les batteries, enfin il me semble que Galvani à d'abord disséqué un poisson torpille avant d’empiler des pièces de la même façon que les cellules qui provoquent le choc électrique de cet animal.. On parle de la nature comme si on connaissait tout alors que tout devrait nous y étonner perpétuellement.
Mais attention les attaques contre la science sont punies de mort alors on va se contenter de ne pas blasphémer pour ne pas choquer trop de monde sous peine de bucher.
Résumons tout de même l'humanité : L'animal c'est tout ce que l'on croit ou pense ne pas être.
Le crâne d'un nouveau né va grandir pour pouvoir dans un premier temps passer entre les os des hanches puis à 5 ans commence l'autonomie, langue, pratiques, le cerveau est une éponge et puis il faut bien courir après les troupeaux nourriciers, courir c'est l'aptitude qui est l'atout premier. Suivre le troupeau est la garantie d'avoir accès à viande, vêtements, combustible, lait, outils...
On ne va pas parler de la violence mais de l'autorité qu'elle permet, qu'elle protège et assoit, d'ailleurs puisqu'elle est légitime il est loisible de la révérer de s'en revendiquer, on l'aime notre violence et quand on aime on ne compte pas.
Films, dessins animés, violents jeux vidéos, oui c'est le reflet de la norme que l'on n'aime pas voir étalée avec autant de naïveté alors qu'elle doit se limiter car nous sommes civilisés à la reproduction de la domination et donc elle doit se faire aussi charmante que discrète, aussi froide et involontaire que possible. Tient mais c'est mon couteau je croyais l'avoir perdu.... https://youtu.be/8V44XUl1hY4
Une seule solution la fuite ou affronter le problème, vu notre nature je préconiserai la fuite mais pour aller où? L'affrontement se fait contre soi même et puisque je me tient sous ma main, j'en profite.
Mon grand père était du genre odieux à la manière d'un Gainsbourg avec sa gitane. https://youtu.be/lxSKzEQkcP8
Il est sorti de l’école diplômé à l'age normal c'est à dire 16 ans, pas d'informatique mais un boulier et encre verte et rouge, puis naissance de ma mère le jour de Nagasaki, facile à retenir, choix cornélien aller à la maternité ou comprendre que la guerre est finie et que les affaires reprennent, direction la bourse, choix vite fait. Ils vécurent heureux et eurent plein de dividendes.
Des rengaines j'en ai collectionné les plus belles, héritées de l'entre deux guerre, ma grand mère avait bénéficié des innovations pédagogiques de l'époque, après la première guerre on a inventé le bonnet d’âne, qui devait sans doute remplacer les sévices physiques par des sévices moraux, pancarte autour du cou, humiliation publiques enfin le tout chez les bonnes sœurs.
Je vous dit que vieillot était le terme qui me venait le plus souvent en tête quand je regardais ce monde qui n'en finissait pas, prendre son mal en patience, aller par exemple à la messe et ne pas comprendre ce décalage total entre le message d'amour et la vie de tous les jours, regarder la télé et y voir un tas de séries sur des gamins abandonnés privés de tout qui luttent pour manger et fuir la maréchaussée tout en ayant secrètement des parents riches quelque part pour ne pas donner trop d'envies révolutionnaires tout de même aux gamins. Tout ça pour devenir et bien le fruit de cette éducation, un pauvre type complètement paumé qui ne comprend rien et qui se rêve poète.
Comme les fables de La Fontaine, une absence totale de morale de fin, il n'y en a pas. Il y a des codes et le reste est foutaise. Briser le codes, les chaines est la seule vérité, on confond les verbes croire et savoir on les emploi allégrement en contresens, je crois car je ne sais pas, et c'est très bien, on ne peut dire je crois savoir, je sais ou je ne sais pas, c'est dû à un positivisme effréné, or savoir que l'on ne sait rien est le seul moyen d’accéder à la connaissance.
"Je sais" veut seulement dire je pratique le code social. Je fait semblant comme les autres et je vous domine, circulez, je ne ceux pas d'ennuis. Ne seriez vous pas un trafiquant de doute ? Un douteux qui rependrait dans la jeunesse la graine de la sédition ?
Ce mépris donc, qui est consubstantiel à toute forme d'expression verbale et sociale constatée dans les réseaux, révélateur dont on dit qu'ils sont asociaux, mais en fait tout le monde est comme cela, parle comme cela, pense ainsi, au mieux se tait mais n'en pense pas moins. Et comment pourrait il en être autrement, on demande à l'éducation, aux profs de produire du diplôme, de la notation, des concours de champions, de l'engraissage pour alimenter l'usine.
Absurde mais pas tant que cela au regard de la logique d'organisation qui est sa raison d'être, classer pour légitimer, le principe d'évaluation permanent, nul, zéro, ceux qui ne sont rien... on connait la chanson. Les beaux principes pour masquer leur dénaturation, la liberté au sens orwellien, élevé à Eaton avec Aldous Huxley. Ils étaient à bonne école, tout y est affiché sur les murs, une sorte d'Harry Poter de la domination héréditaire instituée, abracadabra je prend tous vos biens, vous emprisonne au nom du principe qu'il vous conviendra, car si c'est bien dit ça passe, on y apprend la rhétorique, il suffit de lire la biographie d'un autre élevé de cette école, Winston de son prénom (tient tient),Churchill de son nom, pour constater que son père était certes un politicien célèbre et puissant mais un ignoble monstre d'indifférence et de mépris envers son fils.
Mais trêve de digressions, tout cela vous me direz est très naïf ou idéaliste, utopiste, irréalisable, contrairement à ce qu'il se passe. On entend en effet beaucoup de ces rengaines type 19eme siècle reprises sans arrêt pour inciter à aller faire la guerre, à projeter nos visions ethnocentrées et politiquement très orientées vers ces régimes ou les femmes souffrent, qui sont de manière assez pratique les pays que les états unis encerclent et tentent à multiples reprise de ratiboiser, pour leurs ressources stratégiques, ou empêcher les alliances, et sans aucun recul ou une malhonnêteté assumée, le bien contre le mal. Je me demande à quel point les gens sont dupes d'eux même. La croyance dans un monde juste permet de désigner des déviants et de se placer du côté du bien, il suffira alors de les éliminer ou des les empêcher de nuire et tout sera alors parfait.
Or tout violence si elle ne vient que des autres et qu'elle semble en même temps échapper à toute explication puisque chacun s'en défend d'en être à l'origine doit certainement tomber du ciel comme une grenade offensive dans le dos de Rémi Fraisse. Non le début de toute violence c'est sa légitimation ainsi et puisqu'elle ne provient que du fait qu'on ne s'est pas abstenu de la commettre, ce qui aurait été très simple, on la lie à un devoir, un état des choses, une nature humaine, on n'y peut rien on n'a pas de volonté, on est pris dans un système, et puis on a mauvaise conscience. Alors autant ne pas le regarder pour nier son existence, ne pas voir qu'elle est en nous, créer des systèmes de contraintes, des morales justificatrices, "il faut travailler pour manger", ou "la vie est dure", "je n'ai fait que mon travail", "c'est la procédure", "j'ai peur pour mon emploi", et surtout le principe de vassalité à tous les niveaux, de la déférence obséquieuses, et la course, le marathon pour ne pas penser, courir, profiter comme on dit, dynamique, faire pour faire, sortir pour quoi faire, pour dire qu'on a fait quelque-chose plutôt, qu'ô horreur, rien, et pourtant sur cette autoroute tout le monde s'accorde à ce qu'à un moment on puisse arrêter au moins la folie des grandeurs, mais non, on va racheter des sociétés pour les faire croitre jusqu'au ciel, tarif, pressurisation des employés, comme des esclaves à fond de cale en routes vers les plantations pour presser de la canne, faire du jus, ils passeront eux aussi dans la machine, pour faire non du sucre, mais de l'argent, imprimé directement avec du sang d'esclave, du sang de pauvre. Cela nous l'acceptons tous les jours et notre programmation robotique à traiter du correct et du non correct nous sonne son alarme à l'oreille, il est interdit de violer le code, sous peine de tape sur les doigts, de punition au coin, méchant, mauvais je ne sais pas ce qui nous retiens de casser la gueule à ce système, la peur peut être, quand à moi je suis arrivé à un contrôle total car je pratique cet art martial et donc sur ce, je m'en vais. https://youtu.be/l5XuNkQhqc4