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Billet de blog 24 novembre 2021

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Balada triste de trompeta

Je vous résume le scenario, un hôtel a été construit sur l'une des 7 portes de l'enfer... Euh ah non je confond avec un autre classique (très bon au passage), non The last Circus est un film hommage au genre, un petit chef d’œuvre de Alex de la Iglesia.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C'est un film d'horreur, se situant en Espagne entre les années 30 et 70. Le réalisme historique en trame de fond donc. Une économie de moyens qui lui confère toute son élégance. Ciselé de références au genre, lui donnant ses multiples facettes et son tranchant, le tout dans un jeu de kaléidoscope qui ne cesse d'éblouir l'enfant qui est toujours en nous. 

Plusieurs niveaux disais-je, dont je n'ai certainement pas fini de relever les strates, je me lance pourtant :

L'Espagne actuelle est, comme d'autres pays du sud de l'Europe, marquée par un déchirement lié au fascisme, plus que nous avec notre maréchal Pétain, dont le fantôme a réussi pourtant à s'inviter à table ces derniers temps.

La fracture reste ouverte et ses sources politiques antérieures refond surface d'outre tombe.

Imaginez, pour comparer, une France avec la mise en place d'un gouvernement pétainiste après guerre, sans vouloir vous faire peur, c'est par exemple ce qu'il se passe aujourd'hui en Égypte et avec l'aide de la France bien sûr.(article).. Ah la France éternelle, qui proposait à la Tunisie son savoir faire en matière de répression des révoltes populaires, qui vend des armes aux plus offrants, contournement hypocrite des embargos qu'elle feint de décréter elle même, cachant son double jeu péniblement en Libye, au Yémen, en Arabie Saoudite...etc 

Je lisais un article hier sur le détournement d'une aide militaire, je riais donc très fort.

Choisir entre son clown triste et son Auguste, blanc ou rouge, voila une belle présentation, en rire ou en pleurer ?

Le personnage principal est déchiré entre la vengeance au nom d'un père qui n'a pas eu de choix, et une vie qui lui échappe, embarqué dans le désir, la violence, la folie aux accents baroques, les ravages du temps et des évènements.

Doit on rire ou frémir avec le général Franco ? D'une tragédie, d'un exorcisme, d'un coup de pieu dans le cœur, d'un éclair qui  ramène des morceaux de chair à la vie, d'un sabbat autour du feu, ou d'un torrent de sang et de larmes ? 

Que dire enfin pour évaluer la question ? Au final je l'ai montré à mon frère, il l'a trouvé "malaisant", et quant à moi c'est donc un 10/10.

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