Le 1% riche ne paie pas l'impôt à proportion des facultés contributives

CLASSISME FISCAL

Le 1% riche ne paie pas l'impôt à proportion des facultés contributives

Cela ressort de cette courbe fiscale en cloche ou le principe de justice fiscale de progressivité de l'impôt - "Quand le revenu progresse, l’impôt progresse" - s'applique pour les 95% d'en-bas (sauf les pauvres exemptés car le peu sert pour survivre) mais moins pour les 3% sous le 1% (courbe plate) et surtout pas pour le 1% riche ou là la courbe redescend : les riches du 1% ne paient pas impôts et taxes à proportion des facultés contributives. Ce qui constitue une grave injustice fiscale.

Progressivité : Quand le revenu progresse, l’impôt progresse car le taux appliqué s’élève au fur et à mesure de l’augmentation de sa base (revenus, patrimoine)

L'impôt proportionnel applique lui un taux fixe à la base taxable : la TVA est une taxe proportionnelle qui frappe au même taux, 20%, les biens de consommation. Pour un même montant de consommation, le même montant de TVA sera payé. Mais ce montant sera, proportionnellement à leur revenu, bien plus lourd pour une famille modeste que pour une famille aisée. C'est une taxe invisible mais injuste

Deux éléments complémentaires renforcent l'injustice fiscale initiale

- L'accaparement de la richesse financière se concentre sur le 2% d'en-haut et surtout la fraction haute du 1% .

Extrait OXFAM : "Qui sont les actionnaires qui profitent de cette déformation du partage des richesses depuis ces dernières années ? Le mythe veut que la Bourse profite à tout le monde, que les Français.e.s « comme vous et moi » seraient bénéficiaires de ce système boursier. Le mythe du « petit porteur » fait croire que les investisseur.euse.s individuel.le.s qui ne détiennent qu'une, ou quelques centaines d'actions, d'une entreprise seraient tout autant gagnant.e.s que les fonds d’investissements ou les familles actionnaires. Pourtant l’Autorité des Marchés Financiers Indique qu’en 2022 seuls 6,7 % de la population française détient des actions, et que uniquement 2,1 % sont réellement actifs. .../...

Les dividendes sont donc en réalité la rémunération principale des ultra-riches. A travers la baisse des impôts sur le capital, qui s'est accélérée ces dernières années, ce sont les familles et fondateurs actionnaires des grandes entreprises qui semblent être les grands gagnants des réformes fiscales, qui les incitent à se rémunérer davantage sous forme de dividendes. (Rapport OXFAM page 20)

Un encadrement de ce sur-enrichissement, de cette captation financière , peut prendre plusieurs formes qui seraient alors expliquées en termes simples au peuple-classe 98-99% puis débattues démocratiquement. Cela éviterait un net suprémacisme de classe au-dessus du peuple, avec une béance au milieu.

- La richesse accaparée part dans les paradis fiscaux

Le ruissellement va vers les riches et pas vers les services publics, la securité sociale, les 98-99% d'en-bas, aussi bien les précaires pauvres que les professions intermédiaires frappées d'austérité salariale. 

La richesse accaparée par les ultra-riches, le 0,1% et plus encore le 0, 01%, part tôt ou tard dans les paradis fiscaux qui ne sont pas des "bas de laine" ou l'argent fructifie . L'argent placé dans les paradis fiscaux travaille de façon combinée sur 5 maux : drogues, armes, proxénétisme, corruption, crimes. On mesure mal la gravité des ces 5 maux fait à l'humanité sauf une minorité de riches qui en profite.

Pour lutter contre çà il faut introduire au niveau européen et mondial des mécanismes d'information et de coopération. Il faut aussi plus de fiscalistes hautement spécialisés et expérimentés sur un objet complexe et masqué par définition. 

Lire car c'est nécessaire :

Offshore - paradis fiscaux et souveraineté criminelle d'Alain Deneault - La Fabrique édition 2010

La corruption, comment çà marche ? Fraude, évasion fiscale, blanchiment par Noel Pons Ed Seuil  2021

Prévenir la corruption, un devoir démocratique par V. Brenot et B. Cazeneuve Ed de l'Observatoire 2023

XX

Capitalo-patriarcat : Nous sommes gouvernés par des riches, pour les riches et ici surtout des hommes du 1% et quelques rares féminocrates. La "sous-bourgeoisie haute" (le 4% sous le 1% riche) participe souvent de cette gouvernance élitaire de domination de classe pour en recevoir des gains. Nicolas Sarkozy en France a construit dès 2007 une véritable oligarchisation et ploutocratisation du régime politique français. Hollande avait dit en 2012 que "son ennemi est la finance". Son échec a amené Macron un "mozart de la finance internationale" qui enrichit les riches et appauvrit le peuple-classe 99%

Classisme : Le classisme s'exerce comme exploitation de la force de travail tant dans le privé que dans le public mais il s'exerce aussi ailleurs, hors du travail-emploi et notamment dans la reproduction sociale mais aussi dans la fiscalité : on peut alors parler de classisme fiscal. Le terme classisme est aussi employé comme oppression qui peut être intra-peuple et pas forcément venu des seules élites : oppression souvent couplée avec une autre racisme et/ou sexisme. 

Christian Delarue

syndicaliste et altermondialiste

Sophie Binet et une expression populaire : Le CADTM France (dont je suis le président) assure plein soutien, à l'image d'ATTAC France (cf message de Youlie Yamamoto sur sa page fcbk ) organisation soeur de la sphère altermondialiste, à Sophie Binet secrétaire générale de la CGT dans la procédure ridicule contre l'usage de l'image populaire - d'une vérité accablante pour certains patrons - "les rats quittent le navire" ; à savoir la fraction du patronat qui préfère fuire et délocaliser plutôt que de rester en payant l'impôt du comme tous les autres . L'indignité n'est pas du côté de Sophie Binet mais du côté de cette fraction du capital qui en veut toujours plus sans vouloir participer à la redistribution fiscale !

https://www.facebook.com/groups/cadtm.idf/posts/25727623483511832/

Pétition de Xaviéra Delarue

https://www.change.org/p/soutenir-sophie-binet-face-à-sa-mise-en-examen?

https://www.oxfamfrance.org/app/uploads/2023/06/Rapport-Oxfam-SBF-_dividendes_DEF.pdf

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