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Amitié entre les peuples, internationalisme des peuples et altermondialisme : CONTRE classisme, racisme, sexisme - POUR le social, l'environnemental, le démocratique

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Billet de blog 8 mars 2025

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GEOPOLITIQUE : Un débat démocratique difficile

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GEOPOLITIQUE : Un débat démocratique difficile 

Les gauches françaises sont en désaccord sur le champs géopolitique dit Médiapart de ce jour. C'est vrai et ce n'est pas qu'en France.

Si il n'y avait que les gauches politiques a être en désaccord sur les rapports de force mondiaux et les impérialismes ! Je le vois dans les associations, de syndicat à syndicat et à l'intérieur même de chaque syndicat . 

Et le "coup" de Trump qui dit, sans langue (de bois) diplomatique, à Poutine : "chacun sa zone d'influence et de leadership" , moi ce sont les 3 Amériques et plus (grosso modo - silence sur la Chine en ce moment), toi ta périphérie et la "Grande Russie" n'arrange pas les choses . Chacun son empire ! Poutine est content !

Si l'Ukraine n'est plus l'affaire des USA est-elle alors l'affaire des Européens ? Réponse oui mais Europe des gouvernements, des multinationales, des oligarques et classes dominantes ou Europe des peuples 99% ? Et il faudrait faire vite car il y a risque d'effondrement de l'Etat d'Ukraine

Ici sauf erreur, on regarde surtout Allemagne et France et ce n'est pas net. On avance et on recule. Difficile de suivre. Et puis surtout qui paye ? Macron répète "pas touche à mes potes" du CAC 40 et de la finance : le 1% ne va donc pas payer les armes et le soutien ! Par contre pomper le sous-sol de l'Ukraine est possible ! Ce classisme révulse à raison le peuple-classe de France. Mais ce n'est pas un dogme intangible.

Si l'Ukraine doit "lever le drapeau blanc" - hypothèse - il importe quand même de le faire dans des conditions réfléchies et avec un minimum de rapport de force pour éviter le pire - avec Poutine il faut s'attendre au maximum de conquêtes contre cette nation - et là on retombe sur quel soutien (politique ou militaire) et si militaire qui paie l'armement ? Qui va aller au front ? Les hommes de France sont mobilisables jusqu'à 72 ans ! Mais qui veut y aller ?

On voit que ce n'est pas simple ! A chaque phrase je peux avoir un contradicteur qui va ouvrir une fenêtre ! C'est bien le débat démocratique !

I

Impérialisme, classisme et néofascisme.

La critique sociale et celle altermondialiste pointaient divers maux partout depuis 20 ans : Montée du classisme comme forte domination de classe, du sexisme partout , du racisme aussi, le tout sévissant dans un cadre national comme extra-national .

En France on a vu une sorte de "communautarisme national" qui montrait du doigt, sous le joli mot de République, l'étranger et le migrant et qui, en même temps, cachait les classes sociales dominantes et surtout leur domination de classe, en un mot, leur classisme. Ce classisme était loin de sévir que dans le seul cadre national. Il s'est internationalisé depuis longtemps en se financiarisant. Les classes dominantes des principales nations d'Est (Russie, Chine, etc) ou d'Ouest (Etats-Unis, et. autres puissances liées) se sont très fortement enrichies. Il ne faut pas regarder là que les seuls oligarques, que les seuls milliardaires . En France, le 1% d'en-haut de la population reçoit l'immense majorité des dividendes des multinationales. Ces classes dominantes exploitent partout les travailleurs et travailleuses salariées ainsi que la nature.

Les politiques d'austérité suscitent partout des ripostes de larges fractions de peuples qui ne veulent pas les subir. Mais la réaction des classes dominantes est partout dure et violente. Bernard Thibault, ancien secrétaire général de la CGT a montré en 2016 que la troisième guerre mondiale était sociale (Ed Atelier 2016) . Elle l'est toujours à lire Romaric Gaudin sur Médiapart. Le fait des impérialismes montants tant à l'ouest qu'à l'est ne doit pas cacher derrière les Etats et les Nations, le poids énorme du classisme qui enrichie les uns et appauvrit les autres, l'immense majorité. "Nous sommes les 99%" disaient les contestataires de Occupy Wall Street qui juste après les révolutions arabes, tout à la fois en conquêtes démocratiques et sociales, voulaient une très forte réduction des inégalités.

Ces toutes dernières années montrent une montée multiforme de la répression populaire, de la baisse des droits démocratiques, des libertés de manifester. Au classisme s'ajoute un néofascisme. Et Trump lui donne une portée géopolitique. Il annonce sans fard la répression des "wokes" et son emprise impériale future sur sa zone d'influence. On l'a dit : Poutine est contant : il peut faire de même et il n'a pas attendu eu égard aux guerres menées sur le pourtour de la Russie depuis 30 ans. Le capitalisme mondialisé sous des formes diverses devient mafieux et autoritaire dans nombre de pays. Ce qui se superposent dangereusement c'est donc impérialisme, classisme et néofascisme.

Il nous faut donc voir ce qui relève de chaque domination tout en voyant leur combinaison. Impérialisme : Trump soutien Netanyahou et Trump négocie avec Poutine. Fascisme : L'extrême-droite française va chez B Netanyahou pour lutter contre l'antisémitisme comprenez contre les arabes et les musulmans réduits à des islamistes ou à des membres du Hamas. Et peu importe dans l'affaire qu'Israel fasse 100 fois pire que le Hamas, que les palestiniens écrasés par une Nakba continue soient en légitime défense. Classisme : le RN soutien, comme les autres sus-nommés, tout ce qui est favorable aux hauts revenus, aux salaires et traitements à 5 chiffres par mois. Surtout, il défend l'Etat pénal au détriment de l'Etat social et des services publics. L'Etat de droit et l'Etat démocratique sont affaiblis et cela fait le jeu des néo-fascistes comme du fascisateur. Chaque jour qui passe confirment cela.

Ce qui se combine avec Macron c'est le cout de l'économie de guerre - probablement contre Poutine - mis sur le dos des classes sociales dominées, le peuple-classe des 99% qui subit déjà l'austérité car le 1% d'en-haut et les multinationales seront non seulement exemptées de taxes mais aidées pour l'effort de la militarisation.

Quand à l'Europe institutionnelle actuelle, elle est en collusion avec les classes dominantes. C'est contre elle que les altermondialistes disent : Ni classisme, ni racisme, ni sexisme, féminisme des 99% (cf Manifeste des trois féministes). Les alternatives d'émancipation sont l'articulation des trois points suivants : le social, l'environnemental et le démocratiques. Certains rassemblent cela sous écosocialisme.

Quid d'un internationalisme d'en-bas, solidaire des peuples victimes de guerres coloniales? La question est compliquée. Il convient de continuer à la promouvoir le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes face aux impérialistes. 

II

FASCISATION : Basculement du monde ?
Quelques pistes très provisoires pour une contribution à développer


On a pu crier « Plus jamais çà » en 1945 afin de construire un monde de paix .Il y a eu la « guerre froide » mais aussi bien d’autres guerres y compris en Europe, notamment en Yougoslavie. Mais avec la bombe nucléaire cela aurait pu être pire.
En Afrique le néocolonialisme a remplacé le colonialisme mais le fait n’est pas moins dur contre les peuples à l’exception de leur classe sociale dominante qui elle s’en sort bien.


I – Oligarchisme et classisme (domination de classe des classes dominantes)
A la guerre militaire s’ajoute pour certain-es la guerre économique des riches élites de l’Union européennes contre la Grèce, en 2015, ses 99% d’en-bas surtout, car son 1% s’en sort bien.
Aux USA, une oligarchie de riches milliardaires détiennent pouvoir économique, informatique et politique. Il y a grand danger. Risque de contrôle totalitaire via l’informatisation ; on peut savoir tout sur tout.
Le capitalisme immatériel des GAFAM a aussi besoin de métaux rares et de terres rares. Il faut plus que l’Empire élargi il faut un impérialisme éloigné de grande puissance !


II – Sortie du droit international


Les USA de Trump passent en mode isolationnisme avec une volonté de sortir de l’ONU, du droit international, afin d’imposer des règles de l’Empire – Retour ici au livre des altermondialistes de Tony Negry et Mickael Hard.
Trump décide de parler "d’homme à homme" avec Poutine par-dessus l’Ukraine pour décider d’un processus de paix. Il ne veut plus payer les armes et tout le reste pour l’Ukraine.
Mépris aussi du droit international dans la guerre entre Israel et Gaza. Les règles s’y substituent


III – Impérialisme ou Empire ?


Lénine ou Hardt et Négri ? Les deux ! Impérialisme enclenche des rapports coloniaux loin de l’Etat-nation . L’Empire étend lui son emprise d’Etat-Nation sur sa périphèrie.
On voit une prédation qui s’exerce autour de soi façon Empire : Trump et Poutine veulent accroitre leur surface terrestre pour étendre un empire l’un au Groenland pour les USA de Trump et sur l’est de l’Ukraine (4 Oblasts) pour Poutine. Netanyahou se se fixe pas plus de frontières et entend placer sous juridiction de la suprématie juive tout un Empire, sans lésiner sur l’écrasement complet d’une population.
Projet de Grande Russie évolue avec perte de l’Asie centrale mais conquête vers l’Est sur un territoire ou les Russes ont crée jadis un empire.


IV – Quelle police de la communauté internationale ?


Face aux deux bouchers Poutine – qui écrasa Grozny – comme face à Netanyahou – génocide sur Gaza – il y a eu deux abandons de la communauté internationale. Comme face à Assad père et fils auparavant ! Mais comment faire ? En appeler à l’OTAN ? Au lieu du militarisme faut-il préférer l’impérialisme économique de la classe dominante des Etats-Unis ? Si c’est ni l’un ni l’autre alors quelle solidarité syndicale ou altermondialiste des 99% (contre tout soutien aux classes dominantes dites 1%) ? On peut aussi poser une solidarité politique qui engage vers un cessez-le-feu via des négociations .
Avec Trump tout semble bloqué, tant l’aide financière que les déploiements d'armes ! Mais rien ne semble fixe !
Comment lutter contre des Etats à ce point destructeur des peuples sans mettre le doigt dans la militarisation de l’Europe ?


V – Montée des forces autoritaires en Europe :


Un processus de fascisation n’est pas un fascisme avéré mais plusieurs aspects sont en régression dans plusieurs nations: le social, l’écologie, le démocratique, le féminisme, l’antiracisme —
Les forces nationalistes portent classisme et racisme : Belgique (Vlams Bêlang pour la nation flamande - “Chez nous” pour la Wallonie) , Italie (Meloni et Salvini), Grèce (les Spartiates) Pologne (Konféderadja ), Hongrie (Orban), Pays-Bas (Parti pour la liberté de Geert Wilders) Suède (Les Démocrates de Suède) Finlande (Parti des Vrais Finlandais) Allemagne (AfD).


VI – Que défendre ?


1) Promouvoir la solidarité internationale des travailleurs et travailleuses et celle altermondialiste entre les peuples 99% , pas de complicité avec les classes dominantes , les 1% d’en-haut !
2) Lutter contre la fascisation comme processus autoritaire classiste (anti-social), raciste, sexiste, césariste (anti-démocratique), productiviste et pollueur (anti-écologique)-
3) Défendre le droit international contre les règles (arbitraires) et parfois l’ONU qui pourtant n'est pas sans devoir être critiqué : « une autre ONU est possible »
4) Défendre l’OIT contre le classisme qui sévit partout – Mener le « combat social » partout : le syndicalisme reste ici je crois l’outil le plus universel du combat social et du combat « arc-en-ciel » (autres volets : antiracisme, féminisme, écologie, etc ).
5) La peur de Poutine en France (très idéologique) justifie un fort armement couteux (contre les services publics), lequel cout justifie l’austérité pour les 99% et aussi le travaillisme (entendu comme travailler plus longtemps ) contre le salariat public ou privé. Le travaillisme est un classisme, un vecteur de domination de classe !

III

4 POSITIONS sur les IMPERIALISMES

I - Deux positions simples ou l’on choisi son camps : Est ou Ouest.«  »

• A) La première position s’aligne sur le bloc impérial occidental (Etats-Unis , Europe, OTAN) contre la Russie de Poutine, ou en soutien à l’État d’Israël de B Netanyahou sous couvert de démocratie ou de valeurs contre les Palestiniens

• B) La seconde position à l’inverse s’aligne sur des États comme la Russie et la Chine, qu’elle considère comme des alliés contre l’impérialisme nord-américain (USA) parce qu’elle considère ce dernier comme l’ennemi principal, en ignorant les politique expansionnistes de ces deux puissances et tous les crimes commis.

II - Deux autres voire trois positions, moins binaires, plus complexes, se rencontrent .

• A) La troisième se limite à considérer, dans la guerre en Ukraine, qu’il ne s’agit que d’un conflit inter-impérialiste auquel ils sont étrangers. Les impérialismes sont certes différents mais ce sont des impérialismes néanmoins. Aucun n’est bien. Tout est mauvais. Le mieux est d’arrêter au plus tôt.
Cette attitude est adoptée par plusieurs courants ; d’une part le secteur du pacifisme de gauche et d’autre part des secteurs syndicaux ou marxistes refusant toute « collaboration de classe » aussi bien à Trump qu’à Poutine mais aussi Macron et sans soutenir à V. Zélinsky et à sa classe dominante.
Cette position implique de nier ou relativiser la légitimité de la dimension nationale de la lutte de la résistance ukrainienne contre la puissance occupante.

• B) Enfin, il y a une quatrième qui n’est alignée sur aucun bloc et qui s’oppose à tous les impérialismes (principaux ou secondaires) aussi bien celui USA et UE avec Netanyahu contre les palestiniens victimes que celui de partage inter-impérialiste de Trump (qui fait défaut) avec Poutine contre Ukraine .
Ici la solidarité avec les peuples attaqués est première. Mais cela ne va pas forcément jusqu’à être favorable à un militarisme de puissance secondaire (Macron et autres) en Europe que ce soit contre Netanyahou (ce n’est pas ce qui est en cours) , ni contre Poutine (Macron essaie) car la solidarité avec l’Ukraine ou avec les palestiniens peut ne rester que politique en vue d’une négociation de paix et non pas militaire.
Deux sous-positions ici : Etre contre Poutine au bout de trois ans peut - ou non - prendre acte qu’il a conquis les 5 Oblast et que l’Ukraine a perdu la guerre.
C’est une position qui n’accepte pas le respect des sphères d’influence que les différentes grandes puissances aspirent à protéger ou à étendre, et qui est solidaire des peuples qui luttent contre l’occupation étrangère et pour le droit de décider de leur avenir (en particulier, avec les forces de gauche dans ces pays qui s’engagent pour une alternative au néolibéralisme), et qui n’est alignée sur aucun bloc politico-militaire.

IV
Les deux impérialismes d'Est et d'Ouest

Un venant de Poutine sous le mode Empire, l’autre venant des Etats-Unis et de l’UE depuis 1990 (avant 1991)

I - Impérialisme venant des Etats-Unis et de l’OTAN

Ce qu'il ne faut pas recommencer du point de vue de la vigilance inter-impérialisme à l'est de l'Europe une fois le processus de paix enclenché en Ukraine :

L'impérialisme US en 1990 et après en Europe .  A noter aussi des intrusions de Poutine en périphérie (cf mon texte Empire en extension en II. ): on a deux impérialismes. 

Mais quelle régulation face à l'avancée de l'OTAN ? Certains disent qu'il y a droit à l'OTAN pour les nations de ceinture de Russie. Sans doute mais c'est contre les accords historiques passés. Car il y a bien eu trahison des USA. Ce qui ne signifie pas approuver Poutine mais comprendre qu'il puisse refuser les mensonges et les provocations de l'OTAN.

Ici il s'agit de comprendre l’impérialisme des USA de Bruxelles à Vladivostok et ce à partir de 1989-91.

1) Entre Chute du mur (1989) et fin de l’URSS (déc 1991) il y a eu un accord en février 1990 entre les deux puissances : Le ministre des affaires étrangères allemand Hans-Dietrich Genscher et le secrétaire d’État américain James Baker s’étaient pourtant mis d’accord avec Gorbatchev début février 1990 : l’OTAN ne s’étendrait « pas d’un pouce vers l’est ».

A noter - c’est important- que cet engagement n’est pas pris de façon clandestine et informelle, mais dans un contexte juridique et diplomatique qui servait rien moins qu’à la réunification de l’Allemagne et à enclencher une paix durable.

2) Mais dès 1992, juste près la chute de l’Union soviétique en déc 1991, les États-Unis ont décidé de l’élargissement de l'OTAN (l’Organisation du traité de l’Atlantique nord) de Bruxelles à Vladivostok et ce étape par étape, sans aucune limite.

C’est l’acte I de l’impérialisme USA post-1989-91.

3) Processus impérialiste US par salve

A) Salve ou cycle 1992 99 :

1994 : Le président Clinton décide d’élargir l’Alliance atlantique jusqu’à l’Ukraine en 1994.

Nouvelle note d’importance : Il ne s’agit pas alors de la lubie d’un dirigeant esseulé mais d’une politique américaine conduite de manière continue depuis trente ans

1999 : L’élargissement de l’Alliance commence en 1999 avec la Hongrie, la Pologne et la République tchèque.

Note : La Russie proteste. En vain, bien sûr.

B) Le cycle de 2004: Il concerne les États baltes, la Roumanie, la Bulgarie, la Slovénie et la Slovaquie.

Note : À ce moment-là, les Russes manifestent leur mécontentement : il s’agit d’une pure et simple violation de l’ordre élaboré à la réunification allemande, d’une trahison par Washington de l’accord de coopération avec Moscou.

À la conférence de sécurité de Munich, en février 2007, le président Poutine est formel : stop, ça suffit ! Mais les États-Unis l’ignorent encore.

En 2008, les USA imposent à l’Europe leur projet d’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine et à la Géorgie.

Jusqu’aux accords de MINSK du 17 février 2015. ou USA et Ukraine decident de ne pas appliquer et France et Allemagne ferment les yeux.

II - Russie comme Empire et impérialisme

1 - Empire d'abord

L'Empire comme concept - outre l'aspect vaste et souvent hiérarchisé en région ethniques - ne procède pas par conquêtes impérialistes et colonialistes éloignées de son centre car il agit sur sa seule sphère proximale d'influence - ici les Républiques fédérées de la Russie. Il agit par des opérations plus ou moins secrètes de pressions politiques ou d'autres plus directement militaires. Ce qu'on nomme "activité hybride » .

Le cas de l'Ukraine - pays frontalier de la Russie- manifeste une volonté expansionniste de Moscou sur une base Empire soit sur toute l'Ukraine soit juste sur les 5 oblasts russophones à l'est de l'Ukraine. Si on tient à parler d'impérialisme et de colonialisme alors cela relève du genre "empire ». Autrement dit de défense d’une zone d’influence , équivalent de la "doctrine Monroe" des USA que Trump vient de réaffirmer sur le pré-carré des 3 Amériques )

 2 - D'empire à choc des impérialismes 

Avec Poutine la notion d'empire prend une tonalité agressive répétée contre les voisins. Mais il faut noter qu'en face l'OTAN est luis même en expansion vers l'est. Un choc des impérialismes plus moins franc scande les deux décennies . Si politique impérialiste il y a , elle vient des deux camps, d'Est (Russie) et d'Ouest (OTAN, UE, etc). La zone frontière devient un champ de bataille d'influence. 

La Russie intervient en Moldavie (Transnistrie) et en Géorgie (Abkhazie, Ossétie du Sud), sans prétention à l’annexion, juste pour conserver le contrôle d'une zone hors influence des USA.

La situation de 'Ukraine est différente car elle voit s’affronter régulièrement des forces prorusses et d'autre pro-occidentales. Eu égard à ce choc des impérialismes, l'ingérence militaire russe devenait fatale au fil des ans . Une ingérence conçue comme provisoire et rapide concernant l'est de l’Ukraine.

3 - Poutine - Trump : quel basculement du monde ?

L’ordre ancien issu de 45 fondé sur le droit international et la paix bascule dans un choc des impérialismes sous les deux « empereurs » que sont Trump et Poutine.

Dans le même temps, l’Europe oublie son rôle de leadership de la paix et semble incapable de proposer un arrêt de la guerre 

Mais les ukrainiens veulent-ils un tel arrêt si les armées russes restent sur les 5 oblasts de l’est ?


Christian Delarue

Altermondialiste des 99% (avant Occupy WS)

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