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Depuis maintenant deux mois le ROJAVA subit les assauts des supplétifs islamistes (Armée Nationale Syrienne) de l'armée Turque au nord des villes kurdes d'Aïn Issa et de Tal Tamir . La ville d'Aîn Issa est d'une importance stratégique vitale. En effet elle se situe sur l'axe de l'autoroute M4 permettant de relier l'ensemble du ROJAVA encore autonome.
Si les Forces Démocratiques Syriennes résistent pour le moment à ces assauts, l'ensemble du ROJAVA est sous la menace prochaine d'une intervention directe et massive de l'armée Turque qui amasse des troupes et véhicules le long de l'autoroute M4. A cet Edorgan a multiplié les menaces ces dernières semaines et son armée construit des bases militaires à proximité de la zone.
Les précédentes invasions du canton d'Afrin en mars 2018 et de la zone entre Serekanyê et Tal Abyad en octobre 2019 doivent nous faire prendre ces menaces au sérieux. Ces guerres sont de véritables guerres d'invasion. Chaque fois, après avoir occupé les régions attaquées, l'État Turc commet des massacres contre des civils, y compris des femmes et des enfants, et déplace les populations indigènes de la région afin d'y installer les familles de mercenaires affilié à elle pour changer les données démographiques de la région et l'évacuer des Kurdes en particulier. A Afrin en particulier les enlèvements, exécutions sommaires, tortures et viols n'ont jamais cessé depuis l'invasion du Canton par les gangs islamistes supplétifs de l'armée Turque.
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Face à cette nouvelle agression les FDS sont seuls. Pire, le régime syrien tente de profiter de la situation pour reprendre l'avantage dans la région en multipliant les provocations et affrontements avec les forces kurdes au sein des villes d'Hasaka et de Qamishlo.
Parallèlement nous assistons à un regain et un retour en force de DAESH, notamment à l'Est, du côté de Deir ez-Zor, avec une multiplication des attaques terroristes. Si les FDS ont mené une série d'opérations dans la région, une résurgence de DAESH est à craindre si les agressions de l'armée Turque et de ses affiliés devait continuer.
En effet, au-delà de Deir ez-Zor, la récente occupation Turque de Serêkaniyê et Tal Abyad a également contribué à retour de DAESH au nord de la Syrie. De nombreux membres de DAESH sont allés se réfugier dans cette zone désormais sous domination turque, certains ayant même été réintégrés au sein des gangs islamistes opérant à leur service.
Face à cette situation de fronts multiples et simultanés, les kurdes n'ont jamais été aussi seuls.
Les grandes puissances occidentales ont depuis longtemps lâché les kurdes. Les Etats-unis se sont eux repliés plus à l'Est vers la frontière irakienne où se situent de nombreux champs pétrolifères. Moscou, censé garantir les précédents accords de cessez-le-feu, se contente de soutenir le régime syrien. Le silence international ne peut être considéré par la Turquie que comme un feu vert pour continuer ses agressions.
Il est donc urgent d'exprimer notre solidarité internationale pour mettre fin aux agressions multiples, à commencer par celle de la Turquie et pour que vive le ROJAVA !