10ÈME ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION DE KOBANÉ
Les Kurdes veulent la paix !
Il y a 10 ans, la ville syrienne de Kobanê était assiégée par les hordes islamistes de Daesh. Au prix de pertes très lourdes, les forces kurdes des YPG (« Unités de Protection du Peuple ») repoussaient les envahisseurs et sauvaient la région de l’invasion. A cette époque, l’Occident fut reconnaissant aux kurdes de leur courage...
Vendredi 31 janvier, Amitiés Kurdes de Lyon fêtait le dixième anniversaire de cette libération.
À cette occasion nous avions invité Kerîm Kamar, représentant de l’AANES (Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie plus connue sous le nom de Rojava).
Il a rencontré en début d’après midi des élus des villes de Lyon et Villeurbanne ainsi qu’une sénatrice et l’assistant parlementaire d’un député.
Il a été accueilli par la maire du 1er arrondissement de Lyon, Yasmine Bouagga, lors de la réunion publique coorganisée avec la mairie du premier arrondissement de Lyon.

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Dans son intervention, ainsi que par ses réponses aux nombreuses questions qui lui furent posées, Kêmir s’est attaché à alerter sur les dangers courus par les Kurdes de cette province autonome de Syrie par l’agression que mène actuellement la Turquie (dans le contexte d’une intervention militaire qui renversa la dictature sanglante du tyran Bachar al-Assad) , notamment par l’entremise de l’Armée Nationale Syrienne (ANS), conglomérat de bandes djihadistes à sa botte, qu’elle forme et arme (artillerie lourde et aviation).
Ces mercenaires ont attaqué le Rojava sur plusieurs fronts, ils occupent actuellement la ville de Manbij et encerclent Kobanê. Kêmir a bien mis en évidence qu’en fait, le but ultime de la Turquie était la disparition pure et simple du Rojava. A cause d’une haine ancestrale à l’égard des Kurdes. Mais aussi (surtout ?) à cause du type de société qui s’y est mis en place : statut d’égalité pour les femmes (fin des mariages imposés, droit au divorce, droit à l’héritage...) ; parité homme-femme dans les fonctions électives, existence d’une armée uniquement féminine à coté de celle des hommes ; respect des droits et cultures (dont les langues) des minorités ethniques (kurde évidemment, mais aussi arabe, turkmène, yézidi, arménien).
Notre invité s’installa même devant la grande carte projetée en fond de salle pour détailler la finalité turque sur la frontière nord de la Syrie/Rojava : y établir un no man’s land de 30 km de large en en chassant la population kurde pour y installer une sorte de colonie (comme c’est déjà le cas à Afrin, laissé « aux bons soins » des islamistes).

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Enfin, il fut répondu à nombre d’autres interrogations (par exemple : quid des négociations entre le PKK et le gouvernement turc ? quelle sera la politique de Trump ?) pour lesquelles la situation actuelle rend les réponses encore bien incertaines... Au total, une soirée de solidarité active pour le peuple kurde. Solidarité dont les Occidentaux, au premier rang desquels la France, feraient bien de faire preuve avec plus d’énergie !

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