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Le 19 mai 2014
LIBÉRATION DES CONDAMNÉS DU PROCÈS KOBANÉ.
RASSEMBLEMENT
19 H
MARDI 21 MAI 2024
PLACE DE LA COMÉDIE
69001 – LYON
En 2014, alors que la ville de Kobané, au nord-est de la Syrie, était assiégée par Daesh, le HDP (Parti démocratique des peuples) avait appelé à des manifestations pacifiques de solidarité en défense de la ville. Ces manifestations avaient été attaquées par l'extrême droite nationaliste donnant lieu au saccage et à l'incendie de nombreux locaux du HDP. Le 28 juillet 2015, une explosion à Suruç, ville jumelle de Kobané fait 46 mort.es civils et 104 blessés lors d’une manifestation de soutien à Kobané.
Dans les jours qui suivent les attaques se multiplient contre le mouvement Kurde et les opérations turques se succèdent. De nombreux militants kurdes sont arrêtés et inculpés, certains sont emprisonnés dont Selahettin Demirtas et Figen Yüksekdağ ancien-e-s co-président-e-s du HDP, d’autres sont laissés en liberté sous contrôle judiciaire.
S'ensuit l'ouverture d’un procès – dit procès de Kobané - hors normes.
Poursuivies pour « pour meurtre, incitation à l’insurrection et atteinte à l’intégrité et l’indivisibilité du pays », de nombreuses personnalités et élu-e-s du HDP (devenu DEM) ont été condamné-e-s par la haute cour pénale d'Ankara, ce jeudi 16 mai, après quatre ans de procédure.
Le principal élément à charge figurant au dossier est un message posté depuis le compte-twitter du HDP, le 06 octobre 2014, appelant à des manifestations démocratiques en solidarité avec la population de Kobané.
Ce procès de la honte vise à écarter de la vie politique les principaux dirigeants du DEM.
Gultan Kisanak ancienne co-maire de Diyarbakir, libérée à l'issue de ce procès pour avoir effectué sa peine, témoigne à sa sortie de prison « d'une libération amère alors que beaucoup de ses compagnons de lutte restent ou partent en prison. Tant que mes amis ne seront pas libres je ne le suis pas aussi, nous n'avons pas besoin de libération nous avons besoin de paix et de liberté. Quand la justice, la liberté et la paix sont absentes même l'air hors des murs de la prison n'a pas de goût. Nous souhaitons un pays où toutes les femmes, toutes les identités, toutes les communautés religieuses et toutes les langues seront libres et c'est pour cela que nous nous battons »
Nous étions nombreux, plus de mille personnes, lors de la manifestation lyonnaise de 2014 pour la libération de Kobané à l’appel de la Coordination Lyonnaise Solidarité Kurdistan.
Aujourd'hui le HDP (Parti démocratique des peuples) devenu DEM voit 24 de ses membres condamnés à des peines très lourdes.
AMITIES KURDES DE LYON appelle à soutenir tous les prisonniers d'opinion en Turquie.
Nous l'avons fait à Villeurbanne, le 14 septembre 2018, quand toutes les composantes de la majorité municipale de l'époque ont manifesté leur soutien aux maires emprisonnés en Turquie lors d’un parrainage.
Il faut poursuivre ce genre d’initiative.
Amitiés Kurdes de Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes avec les associations composant la Coordination Nationale Solidarité Kurdistan appelle à amplifier le soutien aux prisonniers politiques par l'envoi de courriers aux détenu-e-s.
Nous proposerons aux membres de la Coordination Lyonnaise Solidarité Kurdistan d’informer les associations lyonnaises, les syndicats, les partis politiques, les élues afin que chacun dans son domaine d'action connaisse, s'indigne face à cette parodie de justice et organise le soutien aux emprisonnés.
Nous nous adresserons aux nouvelles et nouveaux députés européens, issus de notre région, pour qu’ils portent haut la question kurde au sein du parlement européen.
La solidarité internationale est nécessaire et urgente comme l'unité des kurdes dans ces moments difficiles en Turquie et dans les autres parties du Kurdistan.
Paix, justice et liberté pour le peuple kurde !
Sont condamnés
- SELAHATTİN DEMİRTAŞ (co-président du HDP) : 42,5 ans d’emprisonnement
- FİGEN YÜKSEKDAĞ (coprésidente du HDP) : 30 ans et 3 mois d’emprisonnement
- ALP ALTINÖRS (membre du bureau exécutif du HDP) : 22,5 ans d’emprisonnement
- NAZMİ GÜR (coprésident adjoint pour les affaires étrangères et membre de l’APCE) : 22,5 ans d’emprisonnement
- ZEKİ ÇELİK (membre du bureau exécutif du HDP) : 22,5 ans d’emprisonnement
- ZEYNEP KARAMAN (membre du bureau exécutif du HDP) : 22,5 ans d’emprisonnement
- PERVİN ODUNCU (membre du bureau exécutif du HDP) : 22,5 ans d’emprisonnement
- GÜNAY KUBİLAY (Président et membre du bureau exécutif du HDP) : 20,5 ans d’emprisonnement
- İSMAİL ŞENGÜL (membre du bureau exécutif du HDP) : 20,5 ans d’emprisonnement
- DİLEK YAĞLI (membre du bureau exécutif du HDP) : 20 ans d’emprisonnement
- BÜLENT PARMAKSIZ (membre du bureau exécutif du HDP) : 18 ans d’emprisonnement
- ALİ ÜRKÜT (membre du bureau exécutif du HDP) : 17 ans d’emprisonnement
- CİHAN ERDAL (membre du bureau exécutif du HDP) : 16 ans d’emprisonnement
- GÜLTAN KIŞANAK (Maire de la municipalité métropolitaine de Diyarbakir) : 12 ans d’emprisonnement
- SEBAHAT TUNCEL (ancienne députée et membre exécutif de l’assemblée des femmes du HDP) : 12 ans d’emprisonnement
- ZEYNEP ÖLBECİ (membre du conseil exécutif du HDP) : 11,5 ans d’emprisonnement
- AHMET TÜRK (Maire de la municipalité métropolitaine de Mardin) : 10 ans d’emprisonnement
- EMİNE AYNA (ancienne députée et membre de l’assemblée des femmes du HDP) : 10 ans d’emprisonnement
- AYLA AKAT ATA (ancienne députée et membre exécutif de l’Assemblée des femmes du HDP) : 9 ans et 9 mois d’emprisonnement
- AYNUR AŞAN (Membre de l’Assemblée du HDP) : 9 ans d’emprisonnement
- AYŞE YAĞCI (Membre de l’Assemblée du HDP) : 9 ans d’emprisonnement
- MERYEM ADIBELLİ (membre du bureau exécutif du HDP) : 9 ans d’emprisonnement
- MESUT BAĞCIK (membre de l’assemblée du HDP) : 9 ans d’emprisonnement
- NEZİR ÇAKAN (membre du bureau exécutif du HDP) : 9 ans d’emprisonnement