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Billet de blog 20 juillet 2025

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Assez. Des voix qui s’étouffent dans leurs cris.

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Assez. Des voix qui s’étouffent dans leurs cris.
Assez des voix grasses, des visages lustrés, des bouches d’hommes qui bavent la peur en boucle et la vomissent sur nos consciences. Assez que la droite, la dure, la molle, la rampante, la vociférante, la purulente, empoisonne le verbe public, et bâillonne la pensée.
Ils ont planté dans la chair commune leur étendard de fiel, leurs obsessions de sol, de sang, de race,leurs mots de chien qui mordent l’exilé, l’enfant, la mère aux mains nues.
Ils parlent d’identité comme d’une arme. Ils parlent de nation comme on parle d’un cadavre. Et leurs mots sentent l’ossuaire.

Mais que fait la gauche ?La gauche bégaie pendant que le feu monte. La gauche se gratte la tête pendant qu’ils chargent les fusils.

Et l’on entend sur les plateaux les noms de ceux qui hurlent. On cite Zemmour comme on récitait les versets d’un évangile malade. Mais on ne dit pas qu’il a été condamné, condamné, condamné —pour avoir parlé comme on tue, pour avoir craché la race comme on crache sur un homme. Condamné pour haine, condamné pour souillure, condamné par la justice humaine, et acclamé par les salons du pouvoir.
Et dans l’ombre, on murmure :« LFI serait antisémite. »Mais rien. Pas une condamnation. Pas un fait de droit. Rien que la suspicion servie froide sur les plateaux.On balance des noms comme on jette des pierres dans la boue.Et on laisse le poison se répandre.

Assez !
Je ne suis pas né pour entendre la haine grimper en chaire, Je ne suis pas né pour voir les bourreaux grimés en penseurs. Je ne suis pas né pour qu’on m’explique que défendre l’homme, tous les hommes, est devenu une faiblesse ou un luxe de privilégié.
Ils ont inversé les signes. La compassion est suspecte. La solidarité est naïve. L’universel est mort. Et l’on couronne ceux qui écrivent des livres comme des balles et parlent de la France comme d’un fortin en feu.
Mais moi je vous le dis —l’humanisme est une guerre. Et elle ne se gagnera pas à la table des débats. Elle se gagnera dans les tripes, dans le refus, dans le NON total, radical, au règne des cyniques et des monstres propres sur eux.

Nous ne sommes pas faibles. Nous sommes ceux qui refusent de haïr. Ceux qui tiennent la main du vivant même quand on leur tend le couteau.
Nous ne porterons pas leurs croix. Nous ne répéterons pas leurs litanies. Et nous n’aurons pas honte de nos cœurs grands comme des pays sans frontières.
Qu’ils sachent :la parole revient. La vraie. La chaude. La furieuse. Celle qui cloue les masques et arrache les rideaux.
Et dans le silence noir des studios de télévision, un jour, une voix s’élèvera. Pas une voix pour plaire. Mais une voix pour déchirer

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.