La pensée d'Alain Badiou est tellement claire et structurée, qu'elle en devient structurante.
Certes, le mot communisme est un très beau mot, pour ainsi dire, sublime!
Mais comme Pierre Rosanvallon a tort de s'attacher au mot démocratie, je me demande si lui même ne perd pas du temps à vouloir rendre justice à ce mot qui lui est cher. Il stigmatise tellement, ce mot. Que de temps perdu à vouloir le défendre. C'est un mot, après tout. Et aussi une étiquette, comme gauche ou droite, qui sont aussi, contrairement au communisme qui est authentique, de faux nez.
Je crois qu'il faut poser la question de façon simple, et appeler un chat un chat. La politique pose la question de l'égalitaire, par opposition à l'inégalitaire:
Egalitaire/Inégalitaire
Toute personne qui ne veut pas de l'égalitaire, veut donc l'inégalitaire.
Les gens qui se cachent derrière la mot valise la droite, sont en réalité des chantres de l'inégalitaire. Quel beau projet, n'est-ce pas!
Et il tellement bien incarné par Nicolas Sarkozy, pour ne parler que de notre petit pays qu'est la France!
Depuis des millénaires jusqu'à ce jour, l'homme a-t-il su faire émerger un embrion d'égalitaire?
En tout cas, il me parait clair que le défi est là et que l'homme en est capable.
Ni abandonner, ni rejeter le mot communisme. Alain Badiou parle de points, de points à tenir, sur lesquels il ne faut jamais renoncer. Quand on parle de la gauche, ou de la droite, on ne parle déjà plus de l'essentiel, à savoir l'égalitaire, par opposition à l'inégalitaire. C'est d'abord une question de hiérarchie. Le communisme est une proposition de déploiement de l'égalitaire. Ensuite, c'est une question tactique. Les adeptes du libéralisme parle de libéralisme, pas de système inégalitaire. Ils parlent de communisme, ou d’extrême gauche, pas d'égalitaire.Ne rentrons pas dans leur jeu. Celui des étiquettes. Revenons à l'essentiel. Il faut tenir sur ce point, et ne jamais céder, sur l'égalitaire.