Evidemment, ça n’est pas nouveau. Les hommes de pouvoir sont avant tout et seulement des hommes, comme vous et moi, ou presque. La « petite » différence, c’est qu’ils sont attirés par le pouvoir et consacre leur vie à le conquérir. Qu’ils soient à même de l’obtenir ne signifie en rien qu’ils soient plus capables, que vous et moi, d’en faire quelque chose à la hauteur du mandat. D’ailleurs, qui le saurait ? Il faut croire en dieu pour penser qu’un homme peut, à lui tout seul, faire le job. Qu’est le chef suprême sans son peuple ?
L’illusion semble pourtant faire long feu. Enfin ! Ce 21ème siècle sera donc celui de la prise de conscience. Au 20ème siècle, l’homme s’est interrogé sur l’existence de dieu. Et aujourd’hui, il se questionne sur l’efficience du politique, dans ses modalités d’exercice contemporaines et à dire vrai, ancestrales. Car la fable de l’homme providentiel, qu’il soit roi ou président « légitimement » élu, ne date pas d’hier. Il nous en aura fallu, du temps, pour comprendre. Et il nous reste encore le temps de l’assimilation ! Nous allons encore pendant quelques années (difficile d’envisager des décennies), aller, benoîtement, glisser notre bulletin dans l’urne, par habitude, mais sans le moindre espoir qu’il en sorte quelque chose de bon, et donc, de nouveau.
Où est l’arnaque ?
Très bonne analyse de Christian Salmon sur le vide du pouvoir. Néanmoins, elle laisse tout de même supposer que les politiques seraient de bonne foi. Nous sommes de plus en plus lucides quant à la réalité du pouvoir, ici et ailleurs. Et les "politiques" aussi, et sans aucun doute le sont-ils depuis beaucoup plus longtemps que nous. Le suffrage universel, la démocratie représentative à l'occidental ne sont que des farces. Et il serait bien temps que l'on en fasse le diagnostic ferme et définitif. Ils, les politiques, de tout bord, de tous les bords, sont là pour faire vivre cette "plaisanterie" le plus longtemps possible. Ils ne débarquent pas à l'Élysée et ailleurs, la gueule enfarinée et pleins de bonnes intentions avant que certaines personnes bien avisées, elles, ne leur expliquent qu'il faut juste faire semblant, et surtout, ne rien faire d'autre, qui serait fatalement préjudiciable à l'ordre établi. Ils sont là aussi, par la même occasion, pour en croquer ! Toucher le salaire bien mérité que veut bien leur accorder, c’est un moindre coût, si l’on y réfléchi bien, legrandcapital. En un seul mot parce que c’est bien de lui dont il s’agit !